Diffusion Contrôle-OJD est spécialiste du contrôle de la diffusion des journaux payants. Cet organisme professionnel indépendant, créé en 1926, veut maintenant reproduire sur Internet ce qui lui a si bien réussi dans la presse traditionnelle.Pour s’imposer sur le Réseau, Diffusion Contrôle a choisi une procédure à deux niveaux : une labélisation des outils de mesure de fréquentation des sites Web (dont l’annonce est faite aujourd’hui), qui sera doublée par la suite d’une certification de résultat des mesures opérées.A l’opposé de la vision user centric des panels de notoriété utilisés par des sociétés telles que Netvalue qui mesure l’audience d’un site, la démarche de Diffusion Contrôle privilégie une version site centric, c’est-à-dire une mesure quantitative de la fréquentation des sites par les outils labélisés.” Notre arrivée sur le Web répond au désir de transparence des chiffres de fréquentation des sites Internet exprimé par nos membres (quelque 1600 éditeurs, annonceurs et professionnels de la publicité) “, précise Jean-Marc Pannier du bureau Internet Multimédia, une structure fondée spécialement pour les activités Internet de Diffusion Contrôle.
Eliminer les techniques de fraude
L’objectif est d’éliminer à terme des techniques de fraude, aujourd’hui devenues monnaie courante sur le Web. Au fil des ans, de manipulations de chiffres en statistiques tronquées, chacun a en effet pris pour ?” mauvaise ?” habitude d’interpréter les données à sa guise, dans le seul but de rassurer investisseurs et annonceurs.Pour obtenir le label Diffusion Contrôle, les sociétés candidates ?” Profile For You, Médiamétrie, Echo Interactive, WebSideStory, Audientia, Weborama, At Internet, NedStat ?” ont respecté un cahier des charges très strict. Et ont dû, au besoin, modifier leurs pratiques.Au final, pour cette première labélisation, seul un candidat, le hollandais NedStat, aura été recalé. Mais rien n’est figé. Des procès-verbaux seront périodiquement établis pour vérifier les qualités techniques des outils de mesure, et toute mise à jour devra faire l’objet d’une nouvelle procédure de labélisation.Les sites Web qui utiliseront les outils labélisés par Diffusion Contrôle pour mesurer leur fréquentation devront adresser une demande de certification de ces données au Bureau Internet Multimedia (BIM).
Des critères très stricts
Avant de délivrer le précieux sésame, le BIM vérifiera la bonne mise en ?”uvre de l’outil de mesure, notamment en ce qui concerne le placement des marqueurs, et le respect des périmètres de sites déclarés (lire l’encadré Quels critères pour la labélisation Diffusion Contrôle ?).Jusqu’à présent, la fréquentation des sites était recensée par des sociétés comme Médiamétrie, Audientia ou Weborama.Si le procédé adopté par Diffusion Contrôle venait à s’imposer auprès des professionnels Internet et aux yeux du grand public, il est probable que ces marques, considérées comme de simple tiers mesureurs aux yeux du BIM, perdraient alors leur statut d’organe de référence.” Diffusion Contrôle a joué un rôle pédagogique, en permettant aux sites de devenir certifiables, reconnaît Fabrice Sintzel, le directeur commercial de Weborama. Mais, de notre côté, c’est un peu comme si l’on repartait de zéro, et nous allons devoir plus que jamais nous différencier en jouant la carte du service. “ Une objection que semble ne pas relever le cofondateur d’Audientia, Patrick Mangeol, pour qui ” cette méthode commune va servir à clarifier les choses “.
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