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La lutte contre le téléchargement illégal entre en action en Irlande

Le FAI Eircom va envoyer des lettres d’avertissement à ses abonnés adeptes du téléchargement illégal. Au-delà de trois avertissements, leur accès à Internet sera coupé pour un an.

Si en France, on en est encore à attendre la mise en application de la Hadopi, en Irlande, on est déjà passé à l’action. Eircom, le principal fournisseur d’accès du pays, vient d’annoncer qu’il allait adresser cette semaine ses premières lettres d’avertissement à une cinquantaine d’abonnés adeptes du partage illégal de fichiers.

C’est un peu contraint et forcé que le FAI se lance dans cette chasse aux pirates en phase d’expérimentation. Accusé par l’Irma, une association regroupant les grandes majors telles que EMI, Sony, BMG, Universal, Warner Music, de faire la promotion du piratage, le FAI a dû conclure un accord en janvier 2009 menant à la mise en place d’un processus de lutte contre le téléchargement illégal.

Une coupure de connexion de sept jours à un an

L’envoi de ces courriers en est la première manifestation. Selon l’Irish Times, les maisons de disques ont utilisé une solution de filtrage développée par Dtecnet. Celle-ci permet d’identifier les internautes qui partagent les fichiers illégaux, et pas seulement ceux qui les téléchargent. 

L’association a ainsi pu transmettre à Eircom une première liste contenant plusieurs milliers d’adresses IP. Pour cette phase de rodage, seule une cinquantaine a été retenue par le FAI pour faire l’objet d’un avertissement. Dans les semaines à venir, le nombre de courriers envoyés pourrait aller croissant.

Le processus de dissuasion adopté par Eircom et l’Irma se compose de trois phases. Une première mise en garde est adressée à l’internaute soupçonné de piratage, pour le dissuader de continuer ces agissements. S’il est à nouveau identifié sur les réseaux de partage, il reçoit un deuxième avertissement, assorti d’une suspension de la connexion de sept jours. Au bout du troisième avertissement, la sanction est sévère : une suspension de la connexion pour un an.

Selon des propos de Dick Doyle, directeur général de l’Irma, rapportés par l’Irish Times, peu de personnes seraient effectivement touchées par cette coupure, des études ayant montré que 80 % des internautes arrêtent le téléchargement illégal à la première mise en garde.

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La rédaction