Passer au contenu

La globalisation à petits pas

Tenter d’uniformiser les équipements de toutes les filiales étrangères d’une entreprise relève encore du marathon. Les fournisseurs ne connaissent pas encore la mondialisation.

Notre groupe a racheté une société ayant plusieurs petites implantations en Europe et j’ai été chargé de mettre à niveau leur équipement selon nos standards. Ce n’est pas un projet de grande envergure (quelques petits serveurs, des accès Internet, des logiciels de sauvegarde) mais complexe faute de relais techniques internes dans ces pays ne partageant pas la même langue.Mais à l’heure de la mondialisation, ce devait être assez banal. Pour les serveurs, j’ai naturellement contacté l’intégrateur avec lequel je traite habituellement et qui nous consent des remises significatives. Il pouvait nous fournir les serveurs, les faire livrer sur place mais ne pouvait assurer (après vérification avec le constructeur) que le contrat de maintenance serait transféré. Je contacte alors directement le constructeur. Après plusieurs appels infructueux (“vous devez vous adresser à un distributeur”), je finis par convaincre un commercial que mon problème n’est pas si simple.Ce n’est pas simple pour lui non plus. En Autriche ou en Angleterre, par exemple, ce constructeur vend en direct, mais pas en France. Il promet de se renseigner et de me rappeler. J’attends toujours. Finalement, j’ai contacté chacun des directeurs de bureau en leur demandant s’il connaissait des revendeurs ou des fournisseurs d’accès ayant de bonnes références dans leur entourage. J’ai ainsi acheté un serveur au petit ami de la secrétaire de Barcelone (revendeur estampillé tout de même) et conclut un contrat d’accès Internet recommandé par le fils du directeur hollandais.Le côté convivial de laffaire est agréable, tisser un réseau de supports locaux, bien utile. Mais les efforts à consentir, entre les risques pris pour vérifier la fiabilité de ces fournisseurs et la multiplication des factures ou des contrats de maintenance à gérer nous-mêmes (en plusieurs langues), paraissent démesurés. Sans parler du coût. A cette échelle, il est impossible de négocier la moindre remise significative. Bref le discours ” Global Company ” de certains fournisseurs ne transparaît pas toujours sur le terrain. Sauf peut être pour les grands comptes.* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mardi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine, Mister Red.Prochaine chronique mardi 11 juin

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


M. Red*