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La fin du billet d’avion papier repoussée au mois de juin

Les compagnies aériennes membres de l’IATA bénéficient d’une nouvelle échéance pour émettre des titres de transport entièrement dématérialisés. Nouvelle date butoir : le 1er juin 2008.

Le 1er juin prochain, le billet d’avion traditionnel entrera, en principe, au musée. A cette date, les compagnies aériennes auront pour obligation d’émettre des titres de transport entièrement dématérialisés. Cette directive, qui
émane de l’Association internationale des transports aériens (IATA) devait à l’origine être appliquée dès ce 1er janvier 2008, par les 240 compagnies aériennes signataires, représentant 95 % des voyages actuels.Mais, en raison de la lourdeur de la mise en place des infrastructures, ou du réveil tardif de certaines compagnie, l’IATA a décidé d’accorder un délai de 5 mois supplémentaires à ses membres. Le ticket électronique ne deviendra
donc obligatoire que le 1er juin 2008 prochain.D’après le dernier pointage effectué fin décembre par l’association sur 96,5 % des lignes aériennes, le voyage se fait au moyen d’un e-ticket. Les compagnies aériennes européennes font office de bons élèves. Le taux de pénétration
du billet dématérialisé y est de 93 %, contre 66 % en Russie par exemple.Chez Air France-KLM, on se dit prêt. ‘ Le modèle choisi par la compagnie est à 100 % électronique. Au mois de décembre 2007, 95 % des billets que nous avons émis en France étaient dématérialisés.
Les 5 % restants proviennent d’accords avec d’autres compagnies, grâce auxquels les passagers rejoignent leurs destinations finales. Ces petites compagnies n’émettent généralement pas de billets dématérialisés ‘,

indique-t-on chez Air France. Sur le marché international, le nombre de tickets électroniques émis par la société française tombe à 80,6 %, en raison de l’absence d’équipement de certains pays, en Amérique du Sud notamment.

Des empreintes digitales pour un embarquement direct

L’IATA veut aller plus loin que la simple dématérialisation du billet d’avion qui devrait permettre aux compagnies aériennes de réaliser des économies substantielles, de l’ordre de 3 milliards de dollars. L’association prône
également la dématérialisation des cartes d’embarquement. Près de 51 compagnies aériennes
dont Air France, ont déjà franchi ce cap et proposent à leurs passagers d’imprimer depuis chez eux un code-barre qui leur
servira d’identifiant pour monter à bord. L’IATA mise sur 80 compagnies d’ici à la fin de l’année.‘ Dès trente heures avant le décollage, le passager peut réserver sur Internet son siège dans l’avion et imprimer de chez lui sa carte d’embarquement ‘, explique Air France. Ceux qui n’ont
pas d’imprimante, ou ceux qui ont réservé depuis leur téléphone mobile (voir notre vidéo), retirent directement leur
sésame auprès de l’une des bornes en libre-service installées dans les aéroports. Mais il reste encore à accomplir les formalités de contrôle. Toutefois, ces dernières pourraient aussi être automatisées.Dès l’été prochain, Air France devrait ainsi expérimenter auprès de passagers volontaires de la ligne Paris-Amsterdam une sorte de coupe-file moderne. Les voyageurs dûment enregistrés avec leurs empreintes digitales pourront faire fi
des contrôles aux frontières. Munis d’une carte biométrique, ils n’auront plus qu’à se rendre dans un sas dédié pour monter à bord de l’avion. Leurs empreintes digitales y seront automatiquement comparées à celles présentes sur la carte. Si les deux
concordent, les portes s’ouvriront pour leur permettre de pénétrer à bord de l’avion. Si non, ils seront conviés à éclaircir leur situation auprès des autorités.

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Hélène Puel