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La drôle de cuisine des études de marché

Quand une conférence débute par la présentation d’une étude de marché, il n’est pas nécessaire d’écouter pour savoir ce qui va être dit.

Presque toutes les conférences commencent par la présentation d’une étude de marché. Lorsqu’on a un peu de bouteille, on sait d’avance ce que l’on va entendre. La société qui organise l’événement est ‘ leader sur
[son] marché ‘.
Ou bien, elle a ‘ le plus fort potentiel ‘. Ou encore, elle a ‘ la meilleure vision ‘.Je suis régulièrement appelé pour être ‘ sondé ‘ sur tel ou tel fournisseur. L’autre jour, j’ai été interrogé pour le compte d’un cabinet d’études et d’analyses, l’un de ceux qui produisent
ces fameuses études de marché.Après quelques questions générales, la sondeuse m’a demandé si je comptais acheter dans les trois mois un logiciel Microsoft, un logiciel de sécurité, un de GRC, un PGI… Je lui ai répondu que mes achats informatiques étaient ceux
d’un particulier. Or, rares sont ceux qui acquièrent un logiciel de GRC pour gérer leurs relations amicales ou un PGI pour planifier les dépenses familiales.Je n’étais pas la bonne personne à questionner. Pas du tout démontée, la sondeuse m’a dit que ‘ cela ne faisait rien ‘, et qu’on allait poursuivre. Je n’ai pas poursuivi. Mais que tirer de
ce genre de sondage si, pour m’amuser, j’avais continué ?Je sais bien que les statisticiens sont des petits génies qui introduisent des coefficients pondérateurs magiques. D’une bouillie de données, ils extraient une information tranchée. De toute façon, le résultat doit satisfaire celui qui
a passé la commande. Pour essayer d’épater ensuite la galerie.* Grand reporter à 01 Informatique

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Jean-Pierre Soulès*