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La distribution ne paye plus

Les constructeurs et les distributeurs font les frais de la décroissance. La croissance externe offre en revanche des résultats inespérés.

Au palmarès des décroissances, comme l’an dernier, les distributeurs occupent les places de tête. Ils sont huit à figurer dans les 25 premières baisses de chiffre d’affaires. Certains connaissent de grosses difficultés : International Computer, par exemple, fait l’objet d’une période d’observation de la part du tribunal de commerce de Paris ; le groupe Spring est passé dans le giron de Debis, filiale informatique de Daimler Chrysler. Avec une concurrence de plus en plus vive et des marges de plus en plus faibles, le métier de distributeur est devenu difficile. Autre tendance constatée l’an passée et confirmée : la construction de matériel informatique n’est plus une panacée. Western Digital, fabricant de disques durs qui figure depuis deux ans dans le tableau des plus fortes décroissances, tente de réagir en diversifiant son activité internationale, en particulier dans le stockage NAS par l’entremise de sa filiale Connex. Les constructeurs spécialistes Amdahl (compatibles systèmes/390), NCD (clients légers) ou SGI (machines graphiques) sont tous en perte de vitesse. Dans la liste, la position de 3Com est particulière : l’entreprise a choisi une scission, avec la filialisation de Palm, puis celle de US Robotics, et le transfert de l’activité haut de gamme vers Extreme Networks, pour se recentrer sur les réseaux d’entreprise ; d’où une baisse significative du chiffre d’affaires (lire encadré).
Les sous-estimations du chiffre d’affaires reposent souvent sur le principe inverse : une entreprise fait une acquisition qui dope ses résultats. Ce fut le cas de Fi System (64 % d’erreur sur ses prévisions) qui s’étend en Europe par rachats depuis son entrée en Bourse, mais aussi celui d’IMRglobal qui a fusionné avec Atechsys, de Somepost, regroupée avec Selisa, ou encore de Masterline, qui a racheté Nucleus. Il arrive aussi que les entreprises bénéficiaires se fassent racheter, comme Artemis ou Sterling Software, devenu une filiale de Computer Associates. En revanche, surestimations et décroissances vont de pair. C’est ainsi que Fujitsu, Kortex International, Amdahl, Expertel Consulting et + X Altaïr figurent sur les deux tableaux.

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RENAUD BONNET