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La déprime des DSI

Ils doivent maîtriser une activité complexe, aux coûts mal cernés et à la rentabilité incertaine, ils doivent faire plus avec moins, ils doivent… Les DSI doutent et se sentent seuls face à leur destin.

Ca ne va pas fort dans le camp des directeurs informatiques : une récente étude de Forrester/Mercury Interactive(*) les décrit remplis de doutes sur leur métier. En clair, ils se demandent comment ils peuvent maîtriser une activité complexe, aux coûts réels mal cernés et à la rentabilité incertaine et, en même temps, la mettre au service de l’entreprise et de ses objectifs stratégiques. Une sorte d’équation impossible !Pire : l’évolution technologique vers une plus grande répartition des ressources ?” à travers les web services et l’infogérance, par exemple ?” rend le contrôle global de leur activité encore plus sophistiqué.Sur la centaine de DSI interrogés, 15 % seulement déclarent avoir réussi dans la mise en place d’applications et de process alignés sur les objectifs business de l’entreprise. Dans le même esprit, ils ne sont que 16 % à estimer avoir vraiment optimisé les performances de leurs applications. Bref, c’est la grosse déprime !L’étude étant commanditée par un cabinet de conseil, on comprend qu’elle en déduise naturellement que ces pauvres DSI ont besoin d’être aidés par des spécialistes de l’optimisation des technologies business, ou BTO (Business Technologies Optimization)?” le nouveau sigle à la mode. Plus sérieusement, les patrons informatiques se sentent seuls face à leur destin. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.On leur demande de faire plus avec moins, de restructurer, de rentabiliser ; on oublie volontiers leur compétence initiale, qui est de comprendre les technologies de base un peu mieux que le commun des mortels ?” par exemple, un PDG ?”, et l’on veut les caricaturer en grands stratèges, patrons de business units et d’activités de service.Comme si la technique n’existait plus ou, en tout cas, qu’elle était considérée comme un problème résolu. Or, en filigrane, ce que dit cette enquête, c’est l’inverse : non seulement les technologies de l’information restent complexes, mais elles le deviendront de plus en plus. Il y a comme un hiatus…* Directeur de la rédaction de 01 Informatique(*) ” CIO Technology Management Survey ” ; octobre 2002.


www.mercuryinteractive.com

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Luc Fayard*