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La « cour suprême » de Facebook s’attaque à ses six premiers cas

La structure créée pour évaluer la politique du réseau social en matière de modération de contenu va enfin se pencher sur ses six premiers dossiers.

Les six premiers cas sont là. La « cour suprême » de Facebook va enfin débuter sa mission en se penchant sur six contenus litigieux qui ont donné lieu à une dépublication de la part du réseau social. L’organe mis en place pour chapeauter la politique de modération de Facebook va devoir se prononcer sur ces cas dans un délai de quatre-vingt dix jours. Composé de personnalités indépendantes, il dira si oui ou non Facebook a eu raison de retirer ces contenus.

Deux dossiers aux accents « français »

Deux des cas étudiés concernent directement la France. Le premier d’entre eux est une vidéo accompagnée d’un texte prenant la défense de l’hydroxychloroquine en tant que traitement contre la covid-19. La publication vente les mérites du médicament cher au professeur Raoult et dénonce l’attitude des autorités sanitaires dans la gestion de la crise. 

Le second concerne une publication du premier ministre malaisien menaçant les citoyens français en affirmant prendre la défense des musulmans vivant en France. 

Des seins et de la géopolitique

Les quatre dossiers restants touchent à d’autres domaines mais méritent tout autant d’être étudiés. Deux d’entre eux concernent la situation du peuple ouïghour et le conflit du Haut-Karabakh et sont donc liées à une réalité géopolitique.
Mais la « cour suprême » de Facebook devra également juger un cas de nudité, en l’occurrence huit photos de poitrines féminines montrant des symptômes de cancer du sein. Quant au dernier dossier, il concerne une citation de Joseph Goebbels, le ministre de la propagande nazi, utilisée par un utilisateur pour dénoncer l’action de Donald Trump.

Les décisions de cette juridiction particulière est très attendu. D’une part parce que Mark Zuckerberg, le patron du réseau social, évoque l’intérêt d’un tel outil depuis 2018, mais aussi parce qu’elle permettra d’apporter un contre-pouvoir en matière de modération à un Facebook jusqu’ici tout puissant. En effet, cette nouvelle entité aura la possibilité d’inverser toute décision prise par le réseau social. 

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Dimitri Charitsis