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La 4G n’est pas morte : Qualcomm annonce trois nouveaux Snapdragon sans 5G

A fond sur la 5G, Qualcomm ne délaisse pour autant pas le marché des SoC pour smartphones 4G. Il lance d’ailleurs trois Snapdragon qui ont pour originalité de supporter le NavIC, équivalent indien du GPS.

La 5G c’est le futur, c’est prometteur et bien joli… mais c’est plus cher. Et plus cher, c’est parfois trop cher comme en Inde où le boom mobile n’est pas prêt de s’arrêter. Afin de répondre à toutes les strates du marché des smartphones, Qualcomm annonce aujourd’hui le lancement de trois nouveaux processeurs avec modem 4G, les Snapdragon 460, 662 et 720G. Des puces que l’on pourrait qualifier de petit milieu de gamme, milieu de gamme et premium dans le cas du Snapdragon 720G dont le suffixe « G » marque l’appartenance à la famille « Elite Gaming » de la marque.

Les trois Snapdragon que nous vous détaillons plus bas ont un élément en commun : ce sont les premiers SoC à intégrer pour la première fois le système de positionnement satellitaire indien NavIC. Aux côtés des GPS (américain), Galileo (européen), Beidou (chinois), Glonass (russe) et QZSS (japonais), NavIC est une constellation de 7 satellites. En orbite géostationnaire, ces satellites se concentrent sur l’Inde et sa zone d’influence régionale, permettant au sous-continent d’accéder à sa souveraineté en matière de géolocalisation.

L’Inde ne semble cependant pas être le marché exclusif de Qualcomm : si l’annonce a eu lieu à New Dehli de par l’intégration de NavIC, ce sont bien des constructeurs chinois comme Xiaomi qui ont été conviés à se prononcer en tant que partenaire pour le lancement de ces nouvelles puces. Et quand on voit le succès de Xiaomi en Europe et plus particulièrement en France, il ne semble pas impossible que ces Snapdragon arrivent dans l’Hexagone.

En bas du tableau, le Snapdragon 460 pourrait offrir un gain de performances non négligeable aux terminaux en dessous de 150 euros. Il serait ainsi de +60% (GPU) à +70% (CPU) plus performant que le Snapdragon 450 (2017) qu’il remplace. Capable de prendre en charge les doubles modules caméra et un simple module jusqu’à 25 Mpix, ce n’est pas un foudre de guerre mais il intègre pourtant déjà de quoi accélérer des tâches IA de base (TensorFlow Lite).

Vient ensuite le Snapdragon 662 qui se place juste au-dessus du 660 lancé l’an dernier. Par rapport à celui-ci, il apporte un GPU un peu plus puissant – Adreno 610 contre Adreno 512 pour le 660 – et un Hexagon un peu amélioré (Il s’agit du DSP, le processeur de traitement du signal numérique). Mais c’est surtout du côté du Spectra, le fameux gestionnaire des modules caméra que le progrès est important avec la gestion des modules allant jusqu’à 48 Mpix, du format de fichier HEIF ou encore de la prise en charge des terminaux à triple module caméra.

En haut du tableau, le Snapdragon 720 G se place au-dessus du Snapdragon 712, un processeur « normal » et en dessous du SD 730G, une puce « gaming ». Le jeu vidéo étant très mobile en Asie et dans le sous-continent Indien, le Snapdragon 720G veut aider les constructeurs à proposer des terminaux de jeu à coût modéré. Du Snadragon 730 G, le Snapdragon 720G reprend donc le même processeur graphique (GPU) et l’Adreno 618. Quant à ses autres processeurs – CPU, image, DSP – ils sont assez proches. Il pourrait donc être qualifié de « SD 730 G lite », mais l’image allégée du « light » ne colle pas franchement avec l’idée de performances que veut mettre en avant une puce théoriquement taillée pour les jeux vidéo en 3D.

Xiaomi a annoncé par la voix de son directeur du marché indien que la marque lancerait les premiers terminaux équipés d’un Snapdragon 720G d’ici la fin de l’année 2020.

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