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L’UFC-Que Choisir dépose plainte contre Samsung pour « pratiques commerciales trompeuses »

L’association de défense des consommateurs s’attaque au géant coréen, qu’elle accuse de fairwashing, autrement dit de mentir quant à sa politique de responsabilité sociale. 

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a déposé plainte jeudi contre le géant sud-coréen de l’électronique Samsung et sa filiale française devant le Tribunal judiciaire de Paris pour « pratiques commerciales trompeuses», a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Selon L’UFC, la politique de responsabilité sociale affichée par la marque sud-coréenne sur son site web à destination des consommateurs français, dans lequel Samsung affirme « défendre un management responsable » sur l’ensemble de chaîne logistique, « s’avère être un miroir aux alouettes ».

L’association s’appuie notamment sur les « constats accablants d’ONG et de journalistes » sur des fournisseurs de Samsung, faisant travailler leur main d’oeuvre dans des conditions « inhumaines ».

Parmi ces constats, « le travail d’enfants dans des mines de cobalt en République démocratique du Congo, les cadences de travail infernales en Chine et les soupçons de travaux forcés d’une minorité ethnique, l’exposition de salariés à des produits chimiques toxiques en Corée du Sud », mentionne-t-elle.

Ce n’est pas une première 

Cette plainte fait suite à une première, déposée en 2018 à l’initiative de deux ONG, Sherpa et ActionAid-Peuples solidaires, qui avait conduit en avril 2019 à une mise en examen de la filiale française de Samsung pour « pratiques commerciales trompeuses ».

« C’est la première fois en France qu’il est reconnu que les engagements éthiques pris par une entreprise sont susceptibles de constituer des pratiques commerciales qui engagent, à ce titre, leur émetteur », avaient salué les ONG dans un communiqué.

Sur son site, Samsung assure « exiger » que les « normes et réglementations internationales soient appliquées dans le domaine de la gestion des droits humains », selon les captures d’écran affichées par UFC-Que Choisir.

Afin de légitimer une procédure pénale en France, les ONG Sherpa et ActionAid-Peuples solidaires estimaient suffisant que le message incriminé soit accessible en France et donc aux consommateurs français pour que les juridictions françaises soient compétentes.

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La rédaction