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Krach historique des cryptomonnaies – toutes les infos en direct

Le marché des cryptomonnaies traverse une crise historique. Après l’effondrement éclair du géant FTX, toutes les devises numériques, dont le Bitcoin et l’Ether, sont repassées dans le rouge, effaçant les gains de ces deux dernières années.

L’année est difficile pour le secteur des cryptomonnaies. Dès le mois de mai 2022, l’industrie a été marquée par la mort d’un des projets phares de l’écosystème, l’UST de Terra Labs. À la suite de ce désastre, plusieurs acteurs ont fermé leurs portes, dont Celsius et le fonds d’investissement Three Arrows Capital. Malgré ce revers, et la baisse fulgurante des cours, le monde des cryptomonnaies a survécu.

Quelques mois plus tard, l’industrie doit affronter la débâcle d’un autre de ses géants : FTX. La plate-forme américaine a rencontré une brusque crise de liquidités début novembre. Un vent de panique a rapidement poussé les investisseurs à retirer leurs avoirs, provoquant la chute du FTT, le token émis par FTX. Dos au mur, Sam Bankman-Fried, fondateur de la plate-forme, a demandé l’aide de Changpeng Zhao, le leader de Binance. L’exchange a d’abord évoqué la possibilité d’un rachat. Mais, après avoir examiné les comptes de son rival, Binance a préféré annuler l’opération, laissant FTX au bord du gouffre et le marché exsangue. Dos au mur, l’exchange a finalement annoncé sa faillite.

Sommaire

Bitcoin cours
© Kanchanara/ Unsplash

Le vrai visage de Sam Bankman-Fried

Brett Harrison, l’ancien président de FTX.US, a évoqué son passage dans l’entreprise dans un long thread sur Twitter. Il explique avoir beaucoup souffert de la manière dont l’empire FTX était organisé. D’après lui, Sam Bankman-Fried met la pression sur ses employés pour étouffer tous les avis opposés au sien. À la tête de la branche américaine, Harrison assure même avoir reçu des menaces de la part de son employeur.

L’ancien cadre estime que le milliardaire a complètement changé en l’espace de quelques années. Il pointe du doigt la consommation de stupéfiants pour expliquer le brusque virage de SBF. Pour en savoir plus, consultez notre compte rendu des révélations sur Sam Bankman-Fried.


SBF revient sur l’effondrement de FTX

Après plusieurs jours de silence, Sam Bankman-Fried a publié un long rapport détaillant la manière dont l’empire FTX s’effondré. L’ancien milliardaire révèle l’état des comptes de ses entreprises en amont du désastre, entre 2021 et 2022.

Comme c’était le cas dans les semaines après la débâcle, SBF semble accuser la société de trading Alameda Research d’avoir entrainé FTX dans sa chute. Il affirme que la société de trading n’a pas pris de précautions suffisantes face au krach du marché, qui a débuté l’an dernier. Néanmoins, SBF laisse entendre que le désastre de novembre a été orchestré :

« Le krach de novembre a été une attaque ciblée contre les actifs détenus par Alameda, et non un large mouvement du marché. Au cours des quelques jours de novembre, les actifs d’Alameda ont chuté d’environ 50 % ». 


Des dépenses très excessives

La nouvelle direction de FTX cherche toujours à récupérer tous les généreux dons de Sam Bankman-Fried. D’après une enquête du Wall Street Journal, plus de 160 millions de dollars ont été versés à 110 organisations à but non lucratif quelques semaines avant l’effondrement de l’exchange, malgré la baisse des cours des cryptomonnaies. Ces donations étaient gérées par le biais de Future Fund, la division caritative de FTX.

Un porte-parole de SBF assure qu’il ne s’agissait pas de l’argent des clients FTX. Les donations s’appuyaient uniquement sur les bénéfices dégagés par la plate-forme, avance l’ancien milliardaire, assigné à résidence en attendant de son procès.

Il ne s’agit que d’une partie de la folie dépensière de l’empire FTX. Selon des documents judiciaires apparus récemment, l’entreprise a dépensé 40 millions de dollars entre janvier et septembre 2022 pour des hébergements de luxe, des restaurants, des vols d’avion et des plats à emporter. Plus de 5 millions de dollars ont notamment été payés à Albany Hotel, le complexe de luxe où vivait Sam Bankman-Fried.

Alors que les révélations s’accumulent, Brett Harrison, ancien président de FTX U.S, s’est engagé à divulguer de plus amples informations sur la société en temps voulu. Le cadre a démissionné de l’entreprise en septembre 2022, peu avant l’implosion du géant.


Huobi et Silvergate happés par la tempête

Huobi, la plate-forme d’échange de cryptomonnaies rachetée par Justin Sun l’an dernier, n’échappe pas à la crise qui touche toute l’industrie. Pour éviter des difficultés financières, l’exchange va congédier 20 % de ses employés dans le courant du premier trimestre 2023. L’entreprise s’est déjà délestée de 30 % de ses salariés l’été dernier, quand le marché a viré au rouge sang. Rassurant, le milliardaire Justin Sun laisse entendre que Huobi n’a pas de problèmes de liquidités.

« Il est important de reconnaître que le monde de la cryptomonnaie peut parfois être volatil et incertain. Il y aura toujours des hauts et des bas, et il est facile de se laisser emporter par la peur, l’incertitude et le doute », relativise Justin Sun.

En parallèle, on apprend que la banque spécialisée Silvergate Capital rencontre de grosses difficultés à la suite de la débâcle de FTX. La firme s’est effondrée en Bourse et enregistre une monstrueuse vague de retraits. Le montant déposé par ses clients est passé de 12 milliards de dollars à 3,8 milliards en trois mois. Dos au mur, Silvergate a licencié 40 % de ses effectifs…quelques semaines avec la publication de ses résultats trimestriels, qui s’annoncent désastreux.


Un nouveau suspect dans l’affaire FTX

Nishad Singh, l’ancien ingénieur en chef de FTX, est dans le collimateur de la justice américaine. D’après les procureurs en charge de l’enquête, l’informaticien aurait joué un rôle majeur dans les détournements de fonds organisés par FTX et Alameda Research. 

Selon Bloomberg, cette initiative fait partie d’une vaste opération visant à examiner à la loupe tous les proches de Sam Bankman-Fried. Pendant son séjour chez FTX, Singh a vécu aux Bahamas avec les autres accusés, dont SBF, Ellison et Wang.


Genesis Trading licencie

Ébranlé par le krach, Genesis Trading vient d’annoncer la suppression de 30 % de son personnel. Cette coupe budgétaire doit empêcher le navire de prendre l’eau alors que le marché continue d’évoluer à la baisse.

« Tandis que nous continuons à relever des défis sans précédent dans l’industrie, Genesis a pris la décision difficile de réduire ses effectifs à l’échelle mondiale. Ces mesures font partie de nos efforts continus pour faire avancer nos activités », explique Genesis Trading.

Pour rappel, 20 % des employés avaient déjà été congédiés en août 2022, quelques mois après les premières turbulences.


Mauvaise nouvelle pour les clients Celsius

Une juge spécialisée dans les faillites a pris une décision controversée dans le cadre de l’affaire Celsius. Celle-ci a estimé que les cryptomonnaies déposées par les clients sur la plate-forme ne leur appartenaient plus. Après avoir analysé les conditions d’utilisation de l’exchange, elle a en effet estimé que les utilisateurs avaient abandonné tous leurs droits. Légalement, les actifs numériques sont la propriété de Celsius. 

Cette décision concerne uniquement les dépôts sur les comptes d’épargne Earn. De facto, ces clients seront les derniers à pouvoir espérer un remboursement. Plus de 600 000 comptes, avec plus de quatre milliards d’avoirs en cryptomonnaies, sont affectés. 

Les personnes ayant déposé de l’argent sur un compte standard, sans intérêt, auront la priorité lors d’un éventuel remboursement. Quoi qu’il en soit, Celsius n’a pas assez de fonds pour rembourser tout le monde. Pour récupérer leurs droits, clients lésés peuvent déposer une plainte pour fraude ou rupture de contrat, afin de faire annuler le jugement. 

« La Cour ne prend pas à la légère les conséquences de cette décision sur les individus ordinaires, dont beaucoup ont déposé des économies importantes sur la plateforme Celsius », assure Marie Glenn, la juge en charge de l’affaire. 

Cette décision pourrait faire jurisprudence et influencer la procédure de faillites d’autres sociétés, dont FTX, BlockFi et Voyager Digital. 


Des actions Robinhood saisies

Le ministère de la Justice révèle avoir saisi toutes les actions Robinhood détenues par l’empire FTX. La valeur boursière de ces actions est évaluée à 450 millions de dollars. En mai dernier, Sam Bankman-Fried et le cofondateur de FTX, Gary Wang, ont contracté un prêt auprès d’Alameda Research pour financer le rachat par le biais d’une succursale, Emergent. En faillite, BlockFi assure que les actions lui reviennent. Sam Bankman-Fried a en effet utilisé celles-ci en garantie pour obtenir un autre prêt, qui n’a pas été remboursé suite à la mort de FTX.

La prochaine audience judiciaire est prévue pour le 20 janvier 2023. Interrogé par CoinDesk, Mark A, spécialiste de la criminalité en col blanc, estime que le procès qui attend SBF s’annonce rude. La défense du trentenaire, qui plaide non coupable et se contente d’évoquer des erreurs comptables, est déjà très bancale :

« C’est certainement une route très difficile pour Bankman-Fried. Ce sera une tâche très difficile de finalement remporter le procès. L’ignorance de la loi est une défense difficile et n’est généralement pas un succès ».


Solana résiste à la mort de FTX

Depuis l’implosion de FTX, la cryptomonnaie Solana s’est effondrée. Le projet était en grande partie financé par SBF par le biais d’une société affiliée à l’empire FTX. Dans ce contexte, le cours du token a fortement baissé. Plus de 90 % de la valeur de la devise s’est évaporée l’an dernier.

Malgré ce revers de taille, l’écosystème montre des signes de résistance. La semaine dernière, le volume des transactions NFT sur la blockchain Solana est reparti à la hausse. Solana est reste le principal rival d’Ethereum sur le terrain des NFT en dépit de ses déboires. Pour Austin Federa, responsable de la stratégie et des communications chez Solana, le projet n’a pas encore dit son dernier mot :

« Ce que vous avez vu est une véritable force de maintien pour les utilisateurs et les développeurs qui veulent construire sur le réseau »

Malgré le krach, les développeurs continuent de rejoindre l’écosystème, présenté comme unique par ses créateurs :

« Il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez construire que sur Solana, et ces développeurs continuent donc de construire ici. »


Une task force FTX

Le bureau du procureur des États-Unis pour le district sud de New York a lancé une « task force FTX » dont l’objectif est de récupérer les cryptomonnaies des clients. Le procureur précise que l’équipe mise sur pied « travaille 24 heures sur 24 » pour enquêter sur les agissements de Sam Bankman-Fried dans le cadre du procès à venir. Le groupe de travail est composé de hauts fonctionnaires spécialisés dans la fraude, la corruption et le blanchiment d’argent. 


SBF plaide non coupable

Comme prévu, Sam Bankman-Fried a comparu devant les tribunaux de New York. Le fondateur de FTX a plaidé non coupable à huit chefs d’accusation. Il réfute avoir sciemment détourné les fonds des clients. Sans surprise, il se calque sur sa ligne de défense habituelle, arguant que l’effondrement de FTX est le résultat d’erreurs comptables.

Lors de l’audience, la juge en charge de l’affaire a accepté de protéger l’anonymat de deux des personnes ayant participé à la libération sous caution du trentenaire. Les parents de Bankman-Fried auraient été “la cible d’une enquête approfondie des médias, de harcèlement et de menaces”, arguent les avocats de SBF pour justifier la demande d’anonymat. Le procès est prévu en octobre 2023.


Une plainte contre Gemini

Trois utilisateurs de Gemini Earn, la solution d’épargne de la plate-forme Gemini, viennent de déposer une plainte contre l’exchange aux États-Unis. Les plaignants estiment que l’entreprise n’avait pas le droit de déplacer les cryptomonnaies déposées par ses clients.

En prêtant des fonds à sa maison mère Digital Currency Group, la plate-forme aurait enfreint ses conditions d’utilisation. Ce prêt aurait permis de couvrir l’insolvabilité de l’entreprise, fortement touchée par l’effondrement du fonds Three Arrows Capital à la suite de la mort du Luna. La plainte a vocation de se transformer en action collective.


3,5 milliards de dollars aux Bahamas

Plus de 3,5 milliards de dollars en cryptomonnaies ont été saisis par la Securities Commission of The Bahamas (SCB), l’autorité de régulation du pays. Ces fonds ont été récupérés auprès de FTX Digital Market, la filiale bahamienne, en marge de la faillite de novembre. Le régulateur assure avoir voulu protéger les devises numériques, peu avant le piratage éclair de la plateforme :

« La SCB a estimé qu’il existait un risque significatif de disparition imminente des actifs numériques sous la garde ou le contrôle de FTX au préjudice de ses clients et de ses créanciers »

Pour obtenir les fonds, les autorités de l’archipel se sont tournés vers Sam Bankman-Fried et Gary Wang, les fondateurs FTX, alors détenus en garde à vue. L’argent a été transféré sur une adresse blockchain unique sous le contrôle du régulateur financier.

Les avocats chargés de la procédure de faillite aux États-Unis n’ont pas apprécié la manœuvre. Ils estiment que le butin intercepté par les Bahamas, en partie constitué de FTT, ne pourrait pas être converti en dollars sans risquer une importante dévaluation. De facto, l’opération s’accompagnerait d’une importante perte d’argent.

La SCB n’avait pas le « droit de prendre la cryptomonnaie des débiteurs FTX, ceux-ci demanderont le retour de la cryptomonnaie saisie rapidement », mettent en garde les avocats, dirigés par le spécialiste John Ray. Comme prévu, la mort de FTX a débouché sur une guerre juridictionnelle entre les deux nations.

Les Bahamas ont rétorqué dans un communiqué que les propos des avocats à la tête de FTX étaient infondés :

« Le manque continu de diligence des débiteurs américains lorsqu’ils font une déclaration publique concernant la Commission est décevant et reflète une attitude cavalière envers la vérité et envers les Bahamas ». 


Binance se paie une plateforme sud-coréenne

Malgré la crise économique et le krach de l’industrie, Binance s’apprête à mettre la main sur Gopax, une plate-forme d’échange de cryptomonnaies sud-coréenne. L’entreprise serait bientôt arrivée au bout du processus de rachat.

Grâce à cette acquisition, Binance pourrait se lancer en Corée du Sud en s’appuyant sur la base de clients et l’infrastructure développée par Gopax. L’exhange fait partie des cinq plus importantes plates-formes du pays. Depuis l’effondrement de FTX, Gopax rencontre une importante crise de liquidités. L’intervention de Binance, qui remplace FTX en tant que sauveur de l’industrie, devrait résoudre la situation financière préoccupante de la société.


BlackRock à la rescousse

BlackRock, la multinationale américaine spécialisée dans l’investissement, va accorder un prêt à Core Scientific, le géant du minage en faillite. La société va prêter 75 millions de dollars au spécialiste du mining pour lui permettre de poursuivre ses activités malgré le dépôt de bilan.

Notez que BlackRock était déjà le principal actionnaire de l’entreprise, cotée en bourse depuis janvier. Visiblement, l’investisseur n’est pas près de laisser la ferme de minage s’effondrer. D’autres sociétés d’investissement ont aidé à réunir la somme, qui sera versée à deux intervalles prédéterminés.


Priorité pour les clients FTX

Quatre clients de FTX viennent de déposer une plainte devant un tribunal du Delaware (États-Unis). La plainte, destinée à devenir une action collective, exige la priorité dans la procédure de remboursement des dettes.

Les plaignants refusent de devoir attendre pour récupérer leurs cryptomonnaies. L’action collective vise à ce que les utilisateurs de la plate-forme soient remboursés avant tous les autres créanciers, dont les partenaires financiers et les sociétés crypto.


Non coupable

Fidèle à sa ligne de défense, Sam Bankman-Fried devrait plaider non coupable devant les tribunaux américains. D’après nos confrères de Reuters, le trentenaire ne reconnaîtra pas les fraudes commises par l’empire FTX depuis sa création.

Il ne devrait donc pas pouvoir négocier un accord pour échapper à la prison. A contrario, ses associés, Caroline Ellison et Gary Wang, ont plaidé coupable pour obtenir un accord avec la justice. Ils évitent ainsi de passer par la case prison.

Sam Bankman-Fried comparaîtra ce mardi 3 janvier 2023 à 20 heures, heure de Paris, devant les tribunaux new-yorkais.


SBF dément être derrière les transferts d’Alameda

Assigné à résidence en Californie, Sam Bankman-Fried sort du silence. Le fondateur de FTX dément avoir siphonné les adresses d’Alameda Research au cours des derniers jours. Dans un tweet relayant un article de CoinTelegraph, l’ancien milliardaire affirme ne plus avoir accès aux portefeuilles numériques de la société de trading :

« Rien de tout ça ne vient de moi. Je ne suis pas en train et je ne pourrais pas déplacer ces fonds ; Je n’y ai plus accès ».

Dans un second tweet, il précise avoir une théorie sur les étonnantes conversions issues des adresses d’Alameda Research : 

« Je pense qu’il est probable que diverses branches légitimes de FTX aient la capacité d’accéder à ces fonds; j’espère que c’est ce qui se passe ici. Si ce n’est pas le cas, j’espère qu’on interviendra bientôt. Je serais heureux d’aider à conseiller les régulateurs à ce sujet, le cas échéant ».


Dans l’ombre, Alameda poursuit les transferts

Il y a encore du mouvement du côté des portefeuilles d’Alameda Research, la société de trading qui a fait la fortune de Sam Bankman-Fried. Plus de 1,7 million de dollars ont été échangés sur la blockchain ces derniers jours. Du Bitcoin a notamment été envoyé sur Wasabi, un portefeuille spécialisé dans la protection de la vie privée grâce à des services d’anonymisation. Ce wallet permet de brouiller les pistes afin d’éviter qu’un tiers ne remonte jusqu’à l’origine des fonds.

Il est très peu probable que les liquidateurs, en charge de la faillite de FTX et Alameda, soient à l’origine de ces mouvements de fonds au vu des outils impliqués. Un mystérieux tiers est visiblement en train de siphonner l’argent de la société.


Celsius réclame un délai

Celsius, l’une des plates-formes effondrées en 2022, veut repousser la date limite à laquelle les clients peuvent déposer une réclamation. Actuellement, la justice américaine exige que toutes les preuves de réclamation soient reçues avant le 3 janvier 2023.

« Notre objectif est de donner aux titulaires de comptes du temps supplémentaire pour déposer toute preuve de réclamation », explique Celsius.

Plus de 100 000 créanciers sont concernés par la procédure. Accusé d’avoir orchestré un stratagème de Ponzi, Celsius a accumulé 4,3 milliards de dollars de dettes.


Lueur d’espoir au Japon

Liquid, une plateforme japonaise détenue par l’empire FTX, a annoncé le remboursement de ses clients dès l’année prochaine. Les clients de FTX Japon, une division restée solvable malgré le krach, sont également concernés. Les retraits avaient été bloqués en novembre quand FTX a déclaré faillite devant les tribunaux américains.

« Il vous sera demandé de vérifier le solde de FTX Japan à partir de la version web de Liquid Japan, puis vous pourrez tout retirer », explique Liquid dans un communiqué.


Les mystérieux transferts d’Alameda

Plusieurs analystes de la blockchain ont remarqué des transferts venant d’adresses détenues par Alameda Research, la société de trading de SBF, liée à l’effondrement de FTX. Des centaines de milliers de dollars de cryptomonnaies ont été envoyées sur d’autres adresses. Par exemple, un wallet a reçu 600 ethers d’Alameda. 

Une partie des fonds a été relayée sur un service de mixage, vraisemblablement pour couvrir les traces des transferts, ou converties en Bitcoin. Plus de 800 000 dollars en BTC ont été repérés sur la blockchain. On ignore qui se trouve derrière ces échanges, réalisés quelques jours après la libération de Sam Bankman-Fried.


Des prêts pour des actions Robinhood : la folie acheteuse de SBF

Une déclaration sous serment de Sam Bankman-Fried déposée le jour de son arrestation vient de faire surface. L’ancien milliardaire révèle avoir contracté des prêts auprès d’Alameda Research pour financer le rachat d’actions Robinhood.

Gary Wang, cofondateur de FTX, est impliqué dans l’opération. Fin avril, des prêts allant de 316,6 millions de dollars à 35,1 millions de dollars ont été accordés au duo. Via une société fictive, ils ont racheté 7,6 % des parts du courtier.

En parallèle, on apprend qu’un nouveau juge a été chargé de l’affaire. Après la démission de la précédente juge en raison d’un conflit d’intérêts potentiel, Lewis Kaplan a pris le dossier en main. Par le passé, le juge a traité des affaires très médiatisées, comme celle du prince Andrew ou de l’acteur Kevin Spacey.


Bientôt un livre sur l’affaire FTX

Sam Bankman-Fried a accordé une interview à Michael Lewis, l’écrivain qui a signé The Big Short, un livre adapté en film en 2015. L’ancien milliardaire s’est entretenu avec l’auteur à succès dans la maison de ses parents, où il est assigné à résidence en attente de son procès. 

D’après le New York Post, Lewis a passé plusieurs heures à l’intérieur de la résidence, peu après le retour de SBF du tribunal vendredi dernier. Avant la mort de FTX, l’écrivain avait déjà passé six mois à suivre l’entrepreneur dans son quotidien. Michael Lewis travaille visiblement sur un livre consacré à l’affaire. Aux dires de ses agents d’édition, le cas SBF est d’ailleurs « plus que suffisant pour un livre signature ».

Le New York Post révèle par ailleurs que la maison des parents de Sam Bankman-Fried a été transformée en véritable forteresse. Des caméras ont été ajoutées et des gardes armés privés surveillent la zone. D’autres personnalités y ont été reçues, dont l’influenceuse crypto Tiffany Fong, pour des entretiens avec SBF.

Sam Bankman-Fried quittera la maison de Stanford pour New York dès la semaine prochaine. Le trentenaire découvrira les accusations portées à son encontre le 3 janvier 2023 lors d’un nouveau passage devant les juges. On ignore s’il plaidera coupable ou innocent.


La justice américaine enquête sur le hack de FTX

Le département de la Justice des États-Unis vient d’ouvrir une enquête sur le piratage de FTX. D’après Bloomberg, près de 400 millions de dollars de cryptomonnaies ont disparu lors du hack., survenu quelques heures après la faillite de la plate-forme.

Une division spécialisée de la justice américaine, la National Cryptocurrency Enforcement Team, s’occupera de l’enquête. Elle collaborera par ailleurs avec les procureurs en charge de l’affaire FTX et du cas Sam Bankman-Fried.

Aux yeux de celui-ci, l’attaque a été menée par un ancien employé de FTX. Le coupable du hack risque une peine maximale de 10 ans de prison pour fraude informatique.


Midas ferme ses portes

Midas, une plate-forme de lending de cryptomonnaies, vient d’annoncer sa fermeture. Suite à la mort de FTX et Celsius, la société a enregistré le retrait de 60 % des actifs déposés par ses clients. 

« Sur base de cette situation et des conditions actuelles du marché, nous avons pris la décision difficile de fermer la plate-forme », explique le fondateur Iakov Levin sur le site de Midas.

En marge de l’annonce, Midas a désactivé les dépôts et les retraits temporairement. Le dirigeant de Midas assure qu’il sera bientôt possible de récupérer les fonds. La plate-forme prévoit de s’investir dans nouveau projet, aligné sur sa vision combinant finance centralisée et décentralisée. 

« Ce n’est pas la fin, mais plutôt le début de quelque chose de nouveau. Je comprends que la décision de fermer Midas soit difficile et je m’excuse auprès de quiconque a perdu de l’argent », déclare Levin. 


Kraken quitte le Japon

En réaction au krach, la plate-forme Kraken a choisi de se tirer du marché japonais. Payward Asia Inc., qui gère les services Kraken à Tokyo, fermera la division nippone dès le 31 janvier 2023. Les clients sont invités à transférer leurs cryptomonnaies sur d’autres portefeuilles numériques. Les dépôts seront désactivés le 9 janvier.

Dans un billet de blog, Kraken explique sa décision par sa volonté de mieux « hiérarchiser les ressources » de la société : 

« Les conditions actuelles du marché au Japon, combinées à un marché crypto faible à l’échelle mondiale, signifient que les ressources nécessaires pour développer davantage nos activités au Japon ne sont pas justifiées pour le moment ».

C’est la seconde fois que Kraken quitte le Japon. La firme américaine avait déjà abandonné l’archipel en 2018, avant de faire un retour timide en 2020.


L’ex PDG d’Alameda passe aux aveux

Lors d’une audience récente, Caroline Ellison, l’ancienne PDG de la société Alameda Research, révèle avoir eu conscience des abus de l’empire FTX. La jeune femme reconnaît avoir fourni des « rapports financiers factuellement trompeurs aux prêteurs d’Alameda ». Ces bilans ont « dissimulé l’ampleur de l’emprunt d’Alameda et les milliards de dollars de prêts qu’Alameda avait consentis », menant à l’implosion du groupe en novembre 2022. 

« Je suis vraiment désolé pour ce que j’ai fait – je savais que c’était mal », déclare Caroline Ellison.

De ses aveux, elle était également consciente que ses actions étaient illégales. La défense d’Ellison, qui a plaidé coupable face aux tribunaux américains, tranche fortement avec celle de Sam Bankman-Fried. Le fondateur de FTX se retranche en effet derrière de prétendues erreurs de comptabilité. 

« J’ai convenu avec M. Bankman-Fried et d’autres de ne pas divulguer publiquement la véritable nature de la relation entre Alameda et FTX, y compris l’accord de crédit d’Alameda », avoue l’ancienne patronne d’Alameda.

Dos au mur, l’ancienne compagne de SBF confirme que FTX avantageait sciemment Alameda. Selon elle, « cet arrangement permettait à Alameda d’accéder à une marge de crédit illimitée sans être tenue d’afficher des garanties, sans avoir à payer des intérêts sur les soldes négatifs et sans être soumis à des appels de marge ou aux protocoles de liquidation ».

« J’ai compris que si les comptes FTX d’Alameda avaient des soldes négatifs importants dans une devise particulière, cela signifiait qu’Alameda empruntait des fonds que les clients de FTX ont déposés », explique Caroline Ellison à la justice américaine.

Après avoir passé un accord avec les autorités, Ellison assure avoir « travaillé dur pour aider à la récupération des actifs au profit des clients et pour coopérer à l’enquête du gouvernement » à la suite de la débâcle de FTX.

« Je suis ici aujourd’hui pour accepter la responsabilité de mes actions en plaidant coupable », résume la jeune femme, qui devrait échapper à la prison grâce à un accord. 


Une caution controversée

Sam Bankman-Fried est sorti de prison grâce à l’argent de ses proches. Pour honorer sa caution, l’entrepreneur n’a pas pioché dans ses fonds personnels, qui se sont évaporés à la suite de l’effondrement de FTX.

La caution s’appuie en partie sur la maison de ses parents à Palo Alto. Le reste des fonds ont été versés par un proche. Enfin, un tiers inconnu aurait également contribué à réunir la somme demandée par la justice.

Dans le détail, SBF a signé une « caution de reconnaissance personnelle ». L’accord oblige l’ancien milliardaire à se plier à une série de règles. En cas d’infraction, la caution sera saisie par la justice. La maison de ses parents, placée en garantie, sera saisie. Pour l’heure, aucune somme n’a été déboursée par SBF ou ses proches. 

Assigné au domicile de ses parents, SBF n’est pas autorisé à effectuer des transactions financières de plus de 1 000 dollars ou contracter des crédits. Sans surprise, la libération du fondateur de FTX a été mal accueillie par les investisseurs crypto. 


Sam Bankman-Fried libéré sous caution

Fraichement débarqué aux États-Unis, Sam Bankman-Fried a comparu devant un tribunal. Il a obtenu sa libération, moyennant une caution de 250 millions de dollars. L’ancien prince de la crypto a été autorisé à attendre son procès chez ses parents à Palo Alto, en Californie.

« Cet individu n’a aucun antécédent criminel et a des liens étroits avec ce pays ; sa famille vit ici. Il n’y a aucune trace de violence. C’est un citoyen. C’est une première arrestation », fait valoir le juge Gorenstein, en charge de l’affaire, pour justifier sa décision.


Un rachat en FTT

D’après Bloomberg, FTX a financé une grande partie de ses acquisitions grâce au token FTT. C’est notamment le cas du rachat de BlockFolio en 2020. Il s’avère que 94 % des fonds utilisés dans l’opération étaient libellés dans le token utilitaire de FTX.

Pour mettre la main sur l’entreprise, FTX avait déboursé 84 millions de dollars. Suite à l’opération, Sam Bankman-Fried a pris le contrôle de 52 % des parts de la société, érigeant les bases de son empire.


La patronne d’Alameda Research passe un accord

Caroline Ellison, l’ancienne PDG d’Alameda Research, pourrait échapper aux sept chefs d’accusation d’accusation retenus contre elle. La jeune femme a en effet passé un accord avec la justice afin d’éviter une peine de prison, révèle le procureur en charge de l’affaire FTX. Elle risquait jusqu’à 110 ans de détention.

L’ancienne compagne de SBF pourrait obtenir sa libération sous caution en versant 250 000 dollars dans un avenir proche. Une fois libérée, Caroline Ellison ne sera pas autorisée à quitter les États-Unis. Elle devra remettre tous ses passeports aux autorités.


Deux associés de SBF inculpés

Le procureur fédéral de Manhattan révèle que deux autres personnes ont été inculpées dans l’affaire FTX. Il s’agit de Caroline Ellison, l’ancienne PDG de la société de trading Alameda Research, et de Gary Wang, cofondateur de FTX. Le duo est inculpé « en lien avec leur rôle dans la fraude qui a contribué à l’effondrement de FTX ». Ellison et Wang ont plaidé coupable et collaborent activement avec la justice des États-Unis, et les deux principales autorités américaines de régulation des marchés financiers, la SEC et la CFTC. 

Ils reconnaissent avoir été impliqués dans un « stratagème frauduleux » destiné à « siphonner secrètement et imprudemment les actifs clients FTX », explique la CFTC. Dans ce contexte, Ellison et Wang pourraient devoir témoigner contre Sam Bankman-Fried. Selon l’avocat de Gary Wang, celui-ci a « accepté la responsabilité de ses actions et prend au sérieux ses obligations en tant que témoin coopérant ».

En parallèle, Sam Bankman-Fried a finalement été extradé aux États-Unis. Il est arrivé à New York dans la nuit de mercredi à jeudi. 

« Sam Bankman-Fried est maintenant sous la garde du FBI. Il sera transporté directement dans le district sud de New York, et il comparaîtra devant un juge de ce district dès que possible », explique le procureur Damian Williams.


L’extradition est approuvée par la justice

L’extradition de Sam Bankman-Fried vient d’être approuvée par un tribunal des Bahamas. Dans les heures à venir, le fondateur de FTX se rendra aux États-Unis à bord d’un avion fédéral pour comparaître devant la justice américaine. 

Avant de quitter la prison de Fox Hill, l’ancien PDG de la plate-forme a souhaité un joyeux noël au personnel pénitentiaire, rapporte Bloomberg. Le média précise que SBF était incarcéré dans l’unité médicale, avec quatre autres détenus. Il avait notamment accès à un téléviseur, aux journaux locaux et à l’eau courante, considéré comme un luxe à Fox Hill. 


Un géant du minage fait faillite

Core Scientific, l’une des plus grandes entreprises de minage de Bitcoin au monde, vient de déposer le bilan, rapporte CoinDesk. En miroir de FTX, Celsius et BlockFi, la firme se place sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le géant du minage doit entre 1 et 10 milliards de dollars à ses créanciers. Parmi les principaux clients de Core Scientific, on trouve les plates-formes déchues BlockFi et Celsius. 

Cotée en bourse depuis janvier, l’entreprise a été profondément affectée par la crise des cryptomonnaies, la baisse des cours, et l’augmentation des coûts de l’énergie. L’action a plongé de plus de 98 % depuis l’introduction en bourse. Malgré la faillite, Core Scientific poursuit le minage de Bitcoin. 


FTX a plus d’un milliard de dollars sur des comptes bancaires

Les avocats en charge de la faillite de FTX cherchent actuellement à récupérer des centaines de millions de dollars en espèces sur des centaines de comptes bancaires appartenant à l’entreprise. Sans surprise, la gestion financière désastreuse de Sam Bankman-Fried complique la tâche des équipes à la tête de l’exchange. Pour le moment, les avocats ont pu localiser plus d’un milliard de dollars sur différents comptes. Il y a notamment 700 millions de dollars sur des comptes américains et 130 millions de dollars au Japon. 


Nouvelle victime du krach

Auros, une société de trading de cryptomonnaies, rencontre des difficultés à la suite de l’effondrement de FTX. La firme explique s’être retrouvée « dans une position où la liquidité immédiate était insuffisante pour satisfaire les rappels des prêteurs ». En clair, Auros n’est pas en mesure de rembourser les prêts contractés, dont un prêt de 17,7 millions de dollars provenant du protocole Mapple Finance.

Suite à la demande de liquidation provisoire d’un tribunal des îles Vierges britanniques, Auros a entamé un « mécanisme de restructuration dans lequel la direction en exercice est autorisée à continuer à négocier en tant que “gestionnaires autorisés”, sous la supervision d’un cabinet consultatif externe ». Au terme du processus, l’entreprise sera complètement restructurée. 

« Après la mise en œuvre réussie de la restructuration, il est prévu que les opérations d’Auros reprendront normalement », rassure Auros.

La société avait déposé 20 millions de dollars de fonds sur FTX. Suite à l’implosion de la plate-forme, ces avoirs sont indisponibles.


SBF accepte d’être extradé

D’après nos confrères de NBC News, Sam Bankman-Fried vient de signer les documents nécessaires à son extradition aux États-Unis. Après quelques jours de détention à Fox Hill, l’ancien PDG de FTX a accepté de faire face à la justice américaine. Il sera extradé ce mercredi 21 décembre 2022 en direction d’un établissement pénitentiaire de New York.

« Il n’a pas expliqué pourquoi. Je veux dire que vous savez qu’il est citoyen américain. La lutte contre l’extradition peut prendre des années. Je suppose qu’il n’était probablement pas disposé à être ici pendant quatre ou cinq ans », explique Doan Cleare, commissaire par intérim aux services correctionnels de Fox Hill. 


Remboursement chez Coinhouse

D’après les informations de The Big Whale, la plate-forme française Coinhouse va partiellement rembourser les clients ayant déposé des cryptomonnaies dans ses livrets. La firme avait été contrainte de suspendre les retraits et les investissements en novembre, quelques jours après l’implosion de FTX. Coinhouse avait pris cette décision suite à la crise de liquidités traversée par Genesis, l’un de ses partenaires.

Selon les informations obtenues par le média, entre 90 et 95 % des investisseurs seront remboursés. Pour obtenir un remboursement, il faudra déposer une demande auprès de Coinhouse. L’entreprise n’a pas encore communiqué sur la nouvelle.


L’extradition de SBF se confirme

L’ancien PDG de FTX a comparu devant les tribunaux des Bahamas, une semaine après son arrestation par la police bahamienne. D’après Reuters, SBF a accepté l’extradition vers les États-Unis pour faire face à la justice.

« M. Bankman-Fried souhaite se montrer correct avec les clients, et c’est ce qui a motivé sa décision », explique Jerome Roberts, un des avocats de SBF.

Avant d’accepter l’extradition, l’ancienne star de la cryptomonnaie aurait souhaité consulter l’acte d’accusation émis à son encontre par les autorités américaines, précise l’agence de presse. Après l’audience, SBF est retourné directement dans sa cellule de Fox Hill, qu’il partage avec plusieurs détenus.


De l’espoir pour certains clients de BlockFi

En banqueroute, la plateforme BlockFi a demandé l’autorisation de la Cour des faillites des États-Unis de débloquer les fonds de certains utilisateurs. La société ambitionne d’autoriser les retraits de cryptomonnaies depuis les wallets, suspendus depuis début novembre 2022. Les comptes d’épargne, qui offrent des intérêts sur les devises déposées, resteront bloqués pour le moment. Une audience consacrée à la demande de la société est prévue le 9 janvier 2023.


FTX veut récupérer les donations de SBF

Les avocats en charge de la faillite de FTX ont annoncé leur intention de récupérer les dons réalisés par Sam Bankman-Fried lorsqu’il dirigeait l’entreprise. L’ancien PDG s’était en effet distingué par son apparente générosité en multipliant les dons, notamment politiques.

« Dans la mesure où ces paiements ne sont pas remboursés volontairement, les débiteurs FTX ont l’intention d’engager des actions devant le tribunal des faillites », menace le communiqué.

En amont de la mise en garde, trois organisations démocrates se sont engagées à restituer l’argent offert par Sam Bankman-Fried. Plus d’un million de dollars de dons politiques seront récupérés dans un avenir proche.

« Compte tenu des allégations concernant des violations potentielles du financement de la campagne par Bankman-Fried, nous mettons de côté des fonds afin de rembourser les contributions reçues depuis 2020 », déclare le Comité national démocrate (DNC).


Binance US rachète les actifs de Voyager Digital

Voyager Digital, l’une des firmes crypto ayant mordu la poussière en 2022, va céder ses actifs à Binance US, la branche américaine de la plate-forme. Actuellement en faillite, la société vend ses actifs pour la somme d’un milliard de dollars.

Grâce à cette injection de liquidités, le courtier espère rembourser ses 100 000 créanciers. Les clients devraient pouvoir récupérer une partie de leurs avoirs en passant par Binance dans le courant de mars prochain. L’offre établit « une voie claire pour que les fonds des clients Voyager soient débloqués dès que possible », note le communiqué. L’accord sera scellé devant les tribunaux américains le 5 janvier 2023.


La crise touche la firme Paradigm

Paradigm, une firme d’investissement crypto, n’échappe pas à la crise qui frappe l’industrie. La société vient d’annoncer une réduction de 15 % des salaires de ses employés. Cette mesure vise à éviter une vague de licenciements à la suite de la mort de FTX :

« Après l’effondrement de FTX, il est devenu clair que la contagion est profonde et large et, comme beaucoup de nos clients et pairs, nous ne sommes pas à l’abri ». 

Comme l’a récemment estimé Changpeng Zhao, le patron de Binance, l’hiver des cryptomonnaies vient seulement de démarrer :

« Bien que nous nous attendions à ce que les prochains mois soient difficiles, nous surmonterons cette période difficile – et nous serons plus forts après l’avoir vécue ».


Un maximum de 35 % : la triste perpective des clients FTX

Interrogé par The Block, Joseph Femenia, responsable au sein de la banque d’investissement Jefferies Financial Group, a donné son avis sur la procédure de recouvrement de FTX. D’après lui, l’empire FTX a contracté entre 10 et 13 milliards de dollars de dettes pour seulement 2 à 4 milliards de dollars d’actifs.

Dans ces conditions, il estime que les créanciers de FTX ne devraient pas récupérer plus de la moitié des sommes perdues au terme de la procédure de faillite. « Le taux de recouvrement net potentiel pour les créanciers de FTX pourrait varier de 10 % à 35 % », explique Joseph Femenia. Pour calculer ce taux, l’expert a déduit les inévitables frais payés par FTX aux avocats. Ceux-ci devraient atteindre entre 500 millions et 1 milliard de dollars.


Les donations de SBF passées à la loupe

Les procureurs en charge de l’affaire FTX s’intéressent aux importantes donations de Sam Bankman-Fried au Parti démocrate. Selon le New York Times, les enquêteurs ont contacté les principaux membres du Parti pour obtenir des informations supplémentaires dans le cadre de leurs investigations.

Pour mémoire, SBF s’est imposé comme le deuxième plus grand donateur individuel des démocrates en vue des élections 2022. Il a déboursé près de 40 millions de dollars pour soutenir le Parti.


SBF accepte l’extradition vers les États-Unis

Après quelques jours à la prison de Fox Hill aux Bahamas, Sam Bankman-Fried aurait renoncé à la possibilité de s’opposer à son extradition. D’après l’agence de presse Reuters, l’ancien milliardaire annoncera son intention de contester l’opération ce lundi 19 décembre 2022. 

Une fois la procédure entérinée par les autorités américaines, SBF devrait être transféré au Metropolitan Detention Center de Brooklyn. S’il est reconnu coupable, Bankman-Fried risque d’être condamné à 115 ans de prison fédérale aux États-Unis. 


Le cabinet d’audit de Binance et Crypto.com fait marche arrière

Mazars, le cabinet d’audit français, a analysé les réserves de deux géants de l’industrie ces dernières semaines, Binance et Crypto.com. À la surprise générale, le cabinet vient de suspendre son partenariat avec les deux firmes. Le site de Mazars ne contient plus de lien vers l’audit des deux entreprises. D’après Bloomberg, la firme souhaite abandonner les collaborations avec les exchanges qui veulent publier une Preuve de Réserve.

En parallèle, Armanino, le cabinet américain qui a réalisé l’audit de FTX et de OkX, a pris une décision analogue. Le cabinet ne réalisera plus d’audit pour des plates-formes d’échange de cryptomonnaies. Les auditeurs craignent-ils pour leur réputation à la suite de l’effondrement brutal de FTX ?


SBF demande sa libération sous caution

Incarcéré à la prison de Fox Hill, Sam Bankman-Fried a déposé une seconde demande de libération sous caution auprès de la justice des Bahamas. L’ancien milliardaire espère éviter de passer deux mois dans le pénitencier en attendant l’audience consacrée à son extradition, en février 2023.

La demande de SBF sera examinée le 17 janvier prochain. D’ici là, il restera emprisonné à Fox Hill. Pour le moment, le fondateur de FTX est détenu dans l’infirmerie de la prison afin de passer une série d’examens médicaux. Il partage son dortoir avec cinq autres prisonniers, révèle Doan Cleare, le commissaire par intérim des services correctionnels de Fox Hill :

« Il reçoit ses médicaments à temps. Seules les visites d’avocats en personne sont autorisées pour le moment, ainsi que le personnel de l’ambassade américaine. Tous les autres se feront par visioconférence. Il est avec cinq autres détenus dans un cadre de style dortoir. Il est de bonne humeur ».


Les donations embarrassantes de SBF

Avec l’argent des utilisateurs FTX, Sam Bankman-Fried a réalisé plusieurs investissements. Il a notamment injecté plus de cinq millions de dollars dans la campagne du démocrate Joe Biden pour barrer la route de Donald Trump. Interrogée sur la possibilité de rendre les fonds, la Maison Blanche a botté en touche.

« Je suis limitée dans ce que je peux dire […] Je ne peux pas en parler ici. Même son opinion, même ses pensées sur les contributions ou les dons, je ne peux pas en parler ici », explique Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison-Blanche, mal à l’aise face à la question d’un journaliste.


Un cadre de FTX a révélé les pratiques de SBF avant la faillite

Quelques jours avant l’effondrement de FTX, Ryan Salame, codirecteur général de la division FTX Digital Markets, est entré en contact avec les régulateurs financiers des Bahamas. D’après The Block, celui-ci a prévenu les autorités des malversations réalisées par Sam Bankman-Fried.

Le cadre a notamment révélé que l’argent de la clientèle FTX avait été utilisé pour compenser les pertes de trading d’Alameda Research. Il s’avère que les Bahamas étaient au courant des pratiques de l’entreprise en amont de la faillite. La Commission des valeurs mobilières des Bahamas a alors réclamé une intervention d’urgence afin de prendre le contrôle des actifs restants de l’entreprise. C’est pourquoi une partie des cryptomonnaies a été collectée par les régulateurs bahamiens.


Désertion chez Binance

Une immense vague de retraits touche la plate-forme Binance. En l’espace d’une semaine, plus de trois milliards de dollars a quitté la plate-forme. L’exchange numéro un de l’industrie n’est pas parvenu à rassurer sa clientèle avec la publication de sa Preuve de Réserve. Devenu incontournable, Binance n’a pas rencontré de difficultés pour honorer toutes les demandes de retraits.

 


Les négligences de FTX

John Ray, l’avocat chargé de la faillite, continue de lever le voile sur les pratiques de FTX. Devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants des États-Unis, il a révélé que « certaines clés privées qui permettaient d’accéder à des centaines de millions de dollars en crypto » n’étaient pas chiffrées. Ces données étaient accessibles en clair. Du reste, il s’avère que FTX ne tenait pas de compte rendu de ses investissements et n’a pas mis en place de système de gestion des risques.


Pas de liberté sous caution pour SBF

Peu après son arrestation aux Bahamas, Sam Bankman-Fried a comparu devant un tribunal de Nassau. Sans surprise, l’avocat de SBF a formulé une demande de liberté sous caution, rapporte CoinDesk. Celle-ci a été rejetée par la justice, estimant que l’ancien PDG de FTX pourrait tenter de quitter le pays. Sam Bankman-Fried sera détenu à la prison de Fox Hill jusqu’au 8 février 2023, date de l’audience consacrée à l’extradition vers les États-Unis.

Devant les tribunaux bahamiens, SBF a révélé prendre une série de médicaments, dont des patchs Emsam pour la dépression, ainsi que 10 mg d’Adderall toutes les quatre heures. Il s’agit de deux dérivés des amphétamines.


SBF risque 165 ans de prison

Sam Bankman-Fried fait face à 8 chefs d’accusation depuis son arrestation aux Bahamas. La justice prévoit une peine allant jusqu’à 165 ans de prison s’il est reconnu coupable. À titre de comparaison, l’escroc Bernard Madoff a écopé de 150 ans de prison en 2009.

Alors que SBF est derrière les barreaux, John Ray, l’avocat chargé de la faillite de FTX, s’entretient avec le Congrès américain. Il y détaille longuement les erreurs de management réalisées par les équipes de l’exchange. L’expert révèle aussi les abus financiers de SBF :

« Les prêts qui ont été accordés à M. Bankman-Fried étaient multiples. Il n’y avait aucune description de l’objet des prêts. Dans un cas, il a signé à la fois en tant qu’émetteur du prêt et bénéficiaire du prêt ».


Sam Bankman-Fried a été arrêté

Retournement de situation : Sam Bankman-Fried a été arrêté par la police des Bahamas. L’ancien milliardaire a été interpellé à son domicile suite à une plainte formulée par les États-Unis. Accusé de fraude, le jeune homme sera rapidement extradé vers le sol américain pour répondre de ses actes.


SBF clame son incompétence

Sam Bankman-Fried reste fidèle à sa ligne de défense : il dément avoir fraudé, mais admet une pléthore d’erreurs. Dans une courte interview accordée à la BBC, il déclare ne pas avoir « sciemment commis de fraude ». Pour expliquer la catastrophe FTX, il préfère évoquer son manque de compétence :

« Je n’étais certainement pas aussi compétent que je le croyais ».

Malgré les démentis de SBF, des procureurs américains ont jeté les premières bases d’une accusation de fraude contre l’ancien milliardaire. D’après le magazine Fortune, l’enquête s’intéresse à la manière dont les fonds des usagers ont été détournés. Pour assurer sa défense, l’entrepreneur s’est payé les services de l’avocat Marc Cohen, spécialisé dans les crimes financiers.


Faux Bitcoin et NFT corrompus

Sam Bankman-Fried multiplie les révélations. Lors d’un Space sur Twitter, l’ancien milliardaire a révélé que FTX a vendu de faux bitcoins à ses clients. Lorsqu’un utilisateur utilisait de l’argent pour acheter du Bitcoin, la plate-forme se contentait de lui fournir une devise factice, qui n’existait pas sur la blockchain ou sur le marché des changes. En clair, FTX proposait d’acheter des actifs numériques qui n’étaient pas en sa possession. Il s’agissait uniquement d’une ligne dans la base de données de la plate-forme.

Suite à l’effondrement de FTX, les NFT stockés sur le service ont perdu leur valeur. D’après un ingénieur de la blockchain Solana, les métadonnées des tokens non fongibles sont corrompus. Ils renvoient désormais vers le site Internet de restructuration de l’exchange. Les investisseurs ont alors perdu leur mise. Apparemment, FTX hébergeait tous les NFT sur Amazon Web Services. Une fois que la plate-forme FTX s’est écroulée, les tokens sont devenus inaccessibles.


SBF accepte de témoigner

Sam Bankman-Fried s’est engagé à témoigner devant le Congrès des États-Unis ce mardi 13 décembre 2022. Pour la première fois depuis la faillite de FTX, le trentenaire devrait donc quitter les Bahamas.

«Je n’ai toujours pas accès à une grande partie de mes données — professionnelles ou personnelles. Il y a donc une limite à ce que je pourrai dire, et je ne serai pas aussi utile que je le voudrais », tempère Sam Bankman-Fried.

Dans une lettre adressée à l’entrepreneur, le sénateur Sherrod Brown estime qu’il y a encore de nombreuses questions restées sans réponse concernant la débâcle de FTX, notamment au sujet des fonds des usagers.

En parallèle, les soupçons liés aux activités du fondateur de FTX s’accumulent. La justice américaine soupçonne en effet SBF d’avoir volontairement précipité le krach du Luna et du stablecoin UST. Il a fermement démenti les accusations à son encontre.


La justice américaine veut un observateur indépendant

Le Département de la justice du Delaware a annoncé son intention de nommer un observateur indépendant dans le cadre de l’enquête sur FTX. Pointant du doigt l’immense impact de la débâcle de l’exchange, un des avocats chargés de l’affaire a requis la participation d’un enquêteur tiers dans le cadre de la procédure de faillite. C’est une pratique courante pour les affaires de grande ampleur.

« Comme les affaires de faillite de Lehman, Washington Mutual Bank et New Century Financial avant elles, ces affaires sont exactement le genre de cas qui nécessitent la nomination d’un fiduciaire indépendant pour enquêter et faire un rapport », estime un dépôt juridique, cité par The Block.


La mauvaise mémoire de SBF

Comme le rapportent nos confrères de The Block, Sam Bankman-Fried a pris l’habitude de se cacher derrière ses oublis pour éviter de répondre aux questions qui fâchent. Lors d’un Space organisé par Mario Nawfal, le fondateur de FTX a plusieurs fois déclaré :

« Je ne me souviens pas ». 

Bankman-Fried a utilisé l’expression à plus de 10 reprises, souligne le média. Durant l’entretien, plusieurs intervenants ont tenté de bousculer la défense de l’ancien milliardaire. En vain : SBF est resté avare en nouvelles informations. Il s’est contenté d’annoncer l’embauche d’un nouveau conseiller juridique.

« En fait, je ne me souviens pas exactement de ce que j’avais dit à l’époque », avance SBF.


Binance améliore son audit

Binance vient d’annoncer un changement de programme au sujet de l’audit de ses réserves financières. Le géant des cryptomonnaies a choisi de changer de cabinet d’audit. Binance s’appuiera plutôt sur l’expertise de Mazars, une société française. Par le passé, celle-ci a notamment travaillé avec l’ancien président américain Donald Trump.

Interrogé par le Wall Steeet Journal, Binance a confirmé « travailler avec Mazars pour effectuer une vérification financière par un tiers dans le cadre des mises à jour de Proof of Reserves ». Le cabinet va analyser « toutes les informations que nous avons partagées publiquement à ce jour dans notre Proof of Reserves (BTC) et vérifiera également les mises à jour et les futurs cryptos ».

Initialement, l’exchange devait confier l’audit à Armanino. Il s’agit de l’entreprise qui a réalisé un audit de FTX en amont de la faillite. Le cabinet n’avait rien identifié d’alarmant dans les comptes du groupe. Notez que d’autres plates-formes continuent de collaborer avec le cabinet, dont Gateio et OKX.


Sam Bankman-Fried revient sur le fiasco de FTX

Comme prévu, Sam Bankman-Fried s’est entretenu avec un journaliste du New York Times. Le fondateur de FTX admet avoir commis une foule d’erreurs de gestion, notamment vis-à-vis d’Alameda Research, mais réfute avoir sciemment détourné les fonds de ses clients. Découvrez notre compte rendu de l’entretien de SBF.


Kraken réduit ses effectifs

L’exchange Kraken, fondé en 2011, vient d’annoncer le licenciement de 30 % de ses employés dans le monde, soit 1100 salariés.

« Cette réduction ramène la taille de notre équipe à ce qu’elle était il y a seulement 12 mois », explique Jesse Powell, PDG de Kraken, dans un communiqué de presse.

L’entreprise pointe du doigt « des facteurs macroéconomiques et géopolitiques » apparus dès début 2022. Comme la plupart des sociétés de l’industrie crypto, Kraken souffre de la baisse des cours et de l’effondrement de l’empire FTX :

« Cela a entraîné une réduction significative des volumes de négociation et moins d’inscriptions de clients. Nous avons réagi en ralentissant les efforts d’embauche et en évitant les engagements marketing importants. Malheureusement, les influences négatives sur les marchés financiers se sont poursuivies ».


Une filiale de FTX va injecter 175 millions de dollars dans la faillite

LedgerX, l’une des rares filiales de FTX ayant échappé à la banqueroute, va mettre à disposition la somme de 175 millions de dollars, rapporte Blooomberg. L’argent sera utilisé dans le cadre de la procédure de faillite, possiblement pour rembourser le million de créanciers de la plate-forme FTX.

Les 175 millions de dollars sont issus d’un fonds de 250 millions de dollars que LedgerX avait mis de côté pour négocier l’approbation des autorités de régulation. Notez que LedgerX n’a rien à voir avec Ledger, la licorne française qui fabrique des wallets physiques.


La banque Silvergate révèle son exposition à BlockFi

Silvergate, une banque spécialisée dans les cryptomonnaies, révèle l’étendue de son exposition à BlockFi. L’entreprise avait apparemment déposé près de 20 millions de dollars appartenant à ses clients sur la plate-forme. Démentant les rumeurs, Silvergate affirme qu’il s’agit d’une exposition minimale.

« La plate-forme de Silvergate a été conçue pour gérer le stress et la volatilité », assure Alan Lane, directeur général de Silvergate, précisant que « tout continue de fonctionner comme prévu, et nos équipes d’assistance sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour aider nos clients ».


Sam Bankman-Fried évoque le piratage de FTX

Sam Bankman-Fried a accordé une interview à la Youtubeuse Tiffany Wong le 16 novembre 2022. L’entretien vient d’être mis en ligne sur YouTube. Dans celui-ci, l’ancien milliardaire dément être à l’origine du piratage de la plate-forme FTX ou la présence d’une porte dérobée dans le code de celle-ci. Peu après la faillite, une partie des fonds restants ont en effet été siphonnés par un mystérieux hacker. Le fondateur de FTX estime qu’il s’agit de l’œuvre d’un ancien employé de l’entreprise.

De son côté, Sam Bankman-Fried affirme avoir perdu presque toute sa fortune. Il ne lui resterait plus que 100 000 dollars, contre plus de 15 milliards de dollars avant le fiasco FTX. SBF révèle par ailleurs s’être distancé des conseils de communication de ses avocats après la banqueroute. Par contre, le trentenaire se garde bien d’aborder les raisons exactes du désastre. Il se contente d’admettre :

« Vous ne vous retrouvez pas dans une situation comme la mienne si vous prenez toutes les bonnes décisions ».


BlockFi révèle l’étendue des pertes liées à FTX

Peu après son dépôt de bilan, BlockFi révèle avoir 355 millions de dollars en cryptomonnaies bloquées sur FTX. Cette perte a contribué à ruiner la santé financière de la plate-forme, déjà en difficulté depuis le printemps et la mort du Luna.

De plus, il s’avère qu’Alameda Research doit plus de 671 millions de dollars à BlockFi. La société de trading de SBF a apparemment négligé de rembourser un prêt contracté avant sa faillite. Ce n’est pas un cas isolé. Depuis la banqueroute de l’empire FTX, nous avons appris que l’exchange, et ses sociétés sœurs, doivent des sommes colossales à ses partenaires. Par exemple, FTX doit aussi 500 millions de dollars à Voyager Digital, une firme également en faillite. 


Une régulation plus stricte

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a réagi au scandale FTX. Sans surprise, la dirigeante a estimé que l’industrie crypto doit absolument être mieux régulée. Elle félicite l’Europe d’avoir pris les devants en mettant au point la réglementation Mica (pour “Market in crypto assets”), qui entrera en vigueur dès 2024.

« Au moins, l’Europe est en avance sur le peloton. Comme je l’ai dit précédemment, c’est un pas dans la bonne direction. Ce n’est pas suffisant – il devra y avoir un MiCA II, qui englobe plus largement ce qu’il faut réglementer et superviser, et c’est très nécessaire », déclare Christine Lagarde, farouche opposée des cryptomonnaies.

Outre atlantique, la sénatrice républicaine Cynthia Lummis, très ouverte à la cryptomonnaie, appelle également à une meilleure régulation. Elle estime que le désastre FTX aurait pu être évité si son projet de loi visant à encadrer le secteur avait été mis en place. Grâce à ce cadre réglementaire, FTX aurait « déclenché des signaux d’alarme » suivis « d’examens par les organismes de réglementation fédéraux ».


BlockFi dépose plainte contre Sam Bankman-Fried

En marge de son dépôt de bilan, BlockFi a déposé plainte contre Sam Bankman-Fried, rapporte le Financial Times. La plate-forme de prêt accuse le fondateur de FTX d’avoir manqué à certains de ses engagements. Début 2022, SBF a acheté 7,6 % des actions Robinhood par le biais de sa société d’investissement Emergent Fidelity Technologies.

Par la suite, ces actions ont été utilisées comme collatéral pour un prêt chez BlockFi. Dans le cadre du prêt, les actions de la société de courtage devaient revenir à BlockFi en cas de non-remboursement. D’après les avocats de BlockFi, Emergent Fidelity Technologies a refusé de céder les actions comme le prévoyait l’accord. La plainte vise à obliger la société de Sam Bankman-Fried, désormais en faillite, à honorer les clauses de l’accord.


FTX relance le versement des salaires de ses employés

FTX vient d’annoncer la reprise des « paiement ordinaire des salaires et des avantages sociaux aux employés du monde entier ». L’entreprise règlera aussi les factures des « entrepreneurs et fournisseurs de services non américains » sous la « réserve des limites approuvées par le tribunal des faillites ». Par contre, la société ne paiera rien à Sam Bankman-Fried, Gary Wang, Nishad Singh, Caroline Ellison, ou « toute personne ayant une relation familiale » avec ceux-ci.

« Nous reconnaissons les difficultés imposées par l’interruption temporaire de ces paiements et remercions tous nos précieux employés et partenaires pour leur soutien », déclare John Ray, l’avocat chargé de la faillite de FTX, dans un communiqué.


Sam Bankman-Fried refait parler de lui

Sam Bankman-Fried a accepté de participer à un Space sur Twitter ce jeudi 1er décembre 2022. L’événement est organisé par Mario Nawfal, un célèbre investisseur de l’industrie. Pour confirmer sa présence, SBF s’est contenté de retweeter le message d’annonce.

De son côté, la Chambre des représentants des États-Unis organise une première audience au sujet de l’effondrement de FTX. Par le biais de deux représentants, l’organe législatif a annoncé son souhait que Sam Bankman-Fried soit présent lors de l’audience, prévue le 13 décembre 2022.


La faillite de BlockFi

La plate-forme BlockFi vient de déposer le bilan. En miroir de FTX, l’entreprise se place sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. En parallèle, la société va congédier une partie de son personnel, révèle le média Decrypt. En annonçant sa banqueroute, BlockFi cherche « à stabiliser ses activités et se donner la possibilité de conclure une transaction de restructuration complète ».

« Avec l’effondrement de FTX, l’équipe de direction de BlockFi et le conseil d’administration ont immédiatement pris des mesures pour protéger les clients et la société », assure Mark Renzi, conseiller financier de BlockFi, dans un communiqué.

La société affirme disposer de 256,9 millions de dollars de liquidités. Les services de la plate-forme sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Les retraits sont toujours désactivés.


Binance déplace ses cryptomonnaies

Dans le cadre de l’audit de ses réserves, Binance a déplacé d’importantes sommes en cryptomonnaies par le biais de la blockchain. L’exchange a notamment bougé 127 351 Bitcoins, provoquant les inquiétudes de certains investisseurs. Changpeng Zhao, PDG de l’entreprise, a rapidement expliqué les raisons des transferts massifs de ces dernières heures :

« Cela fait partie de l’audit de notre preuve de réserve. L’auditeur nous demande de nous envoyer un montant spécifique pour montrer que nous contrôlons le portefeuille. […] Nous le ferons sur toutes nos adresses de stockage à froid dans les prochaines heures/jours ».


Une enquête en cours aux Bahamas

L’archipel des Bahamas, où se trouvait le siège social de FTX, a lancé une enquête sur FTX. Les autorités civiles et pénales sont impliquées dans les investigations. Dans une annonce officielle diffusée en ligne, Ryan Pinder, procureur général des Bahamas, précise aussi qu’un « certain nombre de spécialistes et d’experts » ont été contactés dans le cadre de l’affaire.

« La Securities Commission, notre unité de renseignement financier et l’unité des crimes financiers de la Royal Bahamas Police Force continueront d’enquêter sur les faits et les circonstances entourant la crise d’insolvabilité de FTX et toute violation potentielle de la loi des Bahamas », explique Ryan Pinder.

Notez qu’une enquête débute également en Turquie. En effet, le Conseil d’enquête sur les crimes financiers turc a annoncé son intention de se pencher sur les pratiques de l’exchange et de sa division turque.

En parallèle, d’autres révélations au sujet d’Alameda Research sont apparues en ligne. Arkham Intelligence, une société spécialisée dans l’analyse de la blockchain, révèle que la société de trading de Sam Bankman-Fried a retiré plus de 200 millions de dollars de FTX.US avant le dépôt de bilan. Plus de la moitié des fonds retirés sont des stablecoins.

« Sur ce montant, 142,4 millions de dollars (69,8 % du total) ont été envoyés à des portefeuilles appartenant à FTX International, ce qui suggère qu’Alameda a peut-être opéré pour faire le pont entre les deux entités », déclare Arkham Intelligence.


La Proof of Reserve Bitcoin de Binance

Comme promis, Binance a commencé à mettre en ligne sa Proof of Reserve. L’exchange débute par une analyse de ses réserves de Bitcoin sur la blockchain. L’initiative vise à prouver que la plate-forme détient bien les BTC déposés par ses clients. L’entreprise détient 582 000 bitcoins, contre 575 000 bitcoins pour ses clients. Le ratio de réserve est de 101 %. En cas de retraits massifs, tous les usagers peuvent donc récupérer leur mise.

« Le lancement de cette fonctionnalité commencera initialement avec BTC, et d’autres jetons et réseaux seront ajoutés au cours des prochaines semaines », promet Binance.

Dans un second temps, Binance compte demander à des auditeurs tiers de vérifier l’étendue de ses réserves. Par soucis de transparence, une technologie intitulée ZK-SNARK sera mise en place. Celle-ci va prouver que « les utilisateurs ont suffisamment d’autres actifs pour couvrir les fonds avec des garanties ».

« Cela prouvera que les soldes nets totaux (USD) de chaque utilisateur ne sont pas négatifs », poursuit la plate-forme numéro 1 de l’industrie.

La preuve de réserve de Binance a été promptement critiquée par Jesse Powell, fondateur de l’exchange Kraken. Celui-ci a estimé que l’analyse n’avait aucun intérêt si elle n’inclut pas les passifs de l’entreprise et un audit par un tiers.

« C’est soit de l’ignorance, soit une fausse déclaration intentionnelle », déclare Jesse Powell.

En réponse à son rival, Changpeng Zhao, PDG de Binance, a admis que le protocole n’était pas encore complet. L’exchange attend que des cabinets d’audit se montrent plus disponibles pour se pencher sur ses finances.

« J’ai dit publiquement à plusieurs reprises que le problème était que les auditeurs attendent quelques semaines. Nous avançons par étapes », a rétorqué CZ.


Des sénateurs US veulent des sanctions contre SBF

Elizabeth Warren et Sheldon Whitehouse, deux sénateurs américains, se sont adressés à la justice dans une lettre ouverte. Ils réclament que des mesures soient prises contre Sam Bankman-Fried. Malgré le scandale, l’ancien milliardaire est toujours libre de ses mouvements aux Bahamas.

« Nous écrivons pour exprimer notre profonde inquiétude face aux allégations inquiétantes de fraude et de comportement illicite qui ont conduit à l’effondrement de la société de cryptomonnaie FTX et pour demander instamment au ministère de la Justice de tenir le dirigeants responsables dans toute la mesure de la loi », déclare la lettre, estimant que « FTX a créé un faux sentiment de sécurité et de légitimité ». 


Vitalik Buterin pointe du doigt les plates-formes centralisées

Vitalik Buterin, l’un des fondateurs d’Ethereum, a évoqué la débâcle de FTX avec nos confrères de Bloomberg. L’informaticien a estimé que c’est la centralisation qui a abouti à la catastrophe :

« Ce qui s’est passé avec FTX a bien sûr été une énorme tragédie. Cela dit, beaucoup de gens dans la communauté Ethereum voient également la situation comme une validation des choses auxquelles ils ont cru depuis le début : tout ce qui est centralisé est suspect par défaut ».


Un fonds d’urgence d’un milliard de dollars

Changpeng Zhao, le PDG de Binance, a évoqué le fonds d’urgence destiné à sauver l’industrie des cryptomonnaies. L’entrepreneur sino-canadien précise que le fonds sera alimenté à hauteur d’au moins 1 milliard de dollars. Tous les acteurs désireux d’y participer peuvent y déposer leurs avoirs quand ils le souhaitent. Par soucis de transparence, l’initiative sera visible sur la blockchain à la vue de tous les investisseurs.

« En principe, nous envisageons de mettre en place 1 milliard de dollars en premier, et si cela ne suffit pas, nous en allouerons plus. Si, après six mois, il y a des fonds inutilisés et qu’il n’y a pas beaucoup de projets – j’espère que l’industrie aura récupéré d’ici là – nous pouvons les retirer », explique Changpeng Zhao, interrogé par Bloomberg.

Grâce à ce fonds, Binance pourrait venir en aide aux projets ayant été soutenu financièrement par FTX. Pour le moment, CZ ne précise pas quels sont les acteurs qui bénéficieront de l’initiative. Tous les regards se tournent vers la blockchain Solana, très liée à SBF.

« Nous voulons vraiment examiner ces actifs. Ils ont investi dans un certain nombre de projets différents, certains d’entre eux sont corrects, d’autres sont mauvais, mais je pense qu’il y a un certain nombre d’actifs qui peuvent être récupérés. Nous examinerons cela lorsqu’ils seront disponibles », ajoute le fondateur de Binance.

En parallèle, Binance a ajouté un milliard de dollars en BUSD à son fonds d’urgence destiné à protéger la plate-forme, et ses clients, contre les aléas du marché. CZ souligne que « le fonds est approximativement réparti entre BTC, BUSD et BNB ».


La cryptomonnaie a vu pire, estime Chainalysis

La société de recherche blockchain Chainalysis a évoqué la chute de FTX et ses conséquences sur l’industrie des cryptomonnaies.  L’expert de la chaine de blocs rappelle que « ce n’est pas la première fois que la crypto est confrontée à d’importantes turbulences liées à l’effondrement d’un exchange ». Chainalysis revient sur le cas de MontGox, qui s’est effondré en 2014. Dans son thread sur Twitter, la société estime que la chute de MontGox était plus importante pour l’industrie que celle de FTX :

« La cryptomonnaie a survécu à pire que la chute de FTX. Il n’y a aucune raison de penser que l’industrie ne peut pas rebondir, plus forte que jamais ».


Nexo suscite des inquiétudes

La plate-forme Nexo, qui propose toujours des rendements de 12 % sur les stablecoins, serait en quête de liquidités. D’après nos confrères de The Big Whale, l’entreprise britannique démarche actuellement plusieurs sociétés d’investissement. De plus, le média souligne que l’audit de Nexo a été réalisé par le cabinet Armanino, qui s’est également chargé de l’audit de FTX.


Binance lorgne sur Voyager Digital

Après l’effondrement de FTX, la plate-forme Voyager Digital s’est mise en quête d’un nouvel acheteur. Binance s’est rapidement positionné comme un racheteur potentiel. Changeng Zhao, PDG de l’exchange, vient de confirmer que l’entreprise va faire « une autre offre pour Voyager maintenant, étant donné que FTX n’est plus en mesure de donner suite à leur engagement ».


Elon Musk dément l’investissement de SBF dans Twitter

Elon Musk, nouveau patron de Twitter, dément les rumeurs assurant que Sam Bankman-Fried a injecté 100 millions de dollars dans le réseau social. Par le passé, SBF a cependant acheté des actions de l’entreprise en vue d’une prise de contrôle. Le fondateur de FTX a même contacté Elon Musk pour lui fournir une partie des fonds nécessaires au rachat. Musk a refusé,  estimant que SBF n’est pas digne de confiance.


Amazon prépare une série sur la chute de FTX

Amazon souhaite produire une minisérie de huit épisodes consacrée à l’histoire de FTX, rapporte Variety. La firme a confié la production, et une partie de la réalisation, aux frères Russo, les deux réalisateurs de plusieurs films Marvel.

Pour mettre le casting au point, Amazon se pencherait sur les acteurs ayant déjà collaboré avec le duo ces dernières années. Interrogés sur le sujet, les frères Russo soulignent le potentiel dramatique de la débâcle de Sam Bankman-Fried :

« Il traverse de nombreux secteurs – la célébrité, la politique, le milieu universitaire, la technologie, la criminalité, le sexe, la drogue et l’avenir de la finance moderne. Au centre de tout cela se trouve une figure extrêmement mystérieuse avec des motivations complexes et potentiellement dangereuses »

La production pourrait débuter au printemps 2023.


Sam Bankman-Fried sera présent à une conférence

Malgré sa disgrâce, Sam Bankman-Fried compte participer à la conférence DealBook organisée par le New York Times. L’ancien milliardaire a annoncé son intention de s’entretenir avec le journaliste Andrew Sorkin ce mercredi 30 novembre 2022. De son côté, le journaliste assure avoir beaucoup de « questions importantes à poser ».

Sam Bankman-Fried a été invité à la conférence il y a plusieurs mois, bien avant la chute de l’empire FTX. Interrogé par CoinTelegraph, le New York Times précise que SBF ne sera pas physiquement sur place. Il « participera à l’interview depuis les Bahamas ».


Mike Novogratz tacle SBF

Mike Novogratz, l’un des investisseurs phares de la crypto, s’est exprimé au sujet de la chute de FTX. D’après lui, le secteur traverse une grave crise de confiance, qui profitera uniquement aux acteurs les plus fiables. En parallèle, il a estimé que Sam Bankman-Fried s’était rendu coupable de fraude :

« SBF a certainement fait des choses avec nos tokens qui étaient illégales, et il se promène aux Bahamas. Lorsque vous déposez vos dollars sur sa plate-forme, ce sont vos tokens, et les prêter à son bureau familial ne faisait pas partie de l’accord. C’est de la fraude ».


Une cible de cyberattaques

L’avocat James Bromley, l’un des juristes à la tête de FTX, a évoqué le piratage informatique dont la plate-forme a été victime le 11 novembre. D’après lui, l’entreprise continue d’essuyer des cyberattaques :

« Une quantité importante d’actifs a été volée ou est manquante. Nous souffrons de cyberattaques, à la fois à la date du dépôt de bilan et les jours suivants, et nous avons, comme je l’ai mentionné plus tôt, engagé une expertise sophistiquée pour nous protéger contre les piratages, mais ils continuent ».

Les attaques visent à la fois à voler des cryptomonnaies, et des informations.


Justin Sun pourrait racheter les actifs de FTX

Justin Sun, fondateur de la blockchain Tron, envisage de racheter les actifs appartenant à FTX. Lors d’une interview accordée au Wall Street Journal, l’entrepreneur chinois a assuré que ses associés évaluent actuellement la possibilité d’un rachat d’une partie des actifs numériques du groupe :

« Nous sommes ouverts à tout type d’accord. Je pense que toutes les options sont sur la table. En ce moment, nous évaluons les actifs un par un, mais pour autant que je sache, le processus va être long puisqu’ils sont déjà inclus dans la procédure de faillite ».

 


Apple voudrait produire un film sur FTX et SBF

D’après nos confrères de Deadline, Apple aurait l’intention d’acquérir les droits d’adaptation d’un livre consacré à Sam Bankman-Fried et FTX. Michael Lewis, l’auteur de The Big Short, a en effet passé les six derniers mois à suivre chacun des mouvements de SBF pour en rédiger un compte rendu.

Avec les droits de l’ouvrage, Apple souhaiterait produire un film, probablement pour alimenter la plate-forme TV+. Dans le cadre des négociations, le géant de Cupertino serait en concurrence avec d’autres cadors du streaming, Netflix et Amazon. Apple serait prêt à débourser une grosse somme, à « sept chiffres », pour s’emparer des droits à la place de ses rivaux. 

Selon les informations de Deadline, le livre de Michael Lewis fera le point sur la débâcle de l’empire de FTX, sur les actions de SBF, et sur l’implication de personnalités comme Tom Brady.


SBF s’adresse aux employés restants

Alors que la procédure de faillite suit son cours, Sam Bankman-Fried a adressé une nouvelle lettre aux 260 employés restants de FTX, rapporte CoinDesk. L’ancien milliardaire s’est dit « profondément désolé de ce qui s’est passé »

« Je ne voulais pas que tout cela se produise, et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir revenir en arrière et refaire les choses. Vous étiez ma famille. J’ai perdu ça, et notre vieille maison est un entrepôt vide de moniteurs. Quand je me retourne, il n’y a plus personne à qui parler. J’ai gelé face à la pression et aux fuites et à la lettre d’intention de Binance », déclare Sam Bankman-Fried

SBF dément avoir utilisé l’argent des investisseurs à des fins personnelles. Les fonds « ont généralement été utilisés pour réinvestir dans l’entreprise, et non pour de grandes quantités de consommation personnelle ».

James Bromley, l’un des avocats en charge de la banqueroute, assure pourtant qu’il y a des preuves que le trentenaire a détourné « des fonds pour des choses qui n’étaient pas liées à l’entreprise »

« Sur la base d’enquêtes préliminaires, la plupart de ces achats immobiliers étaient liés à des maisons et des propriétés de vacances qui ont été utilisées par des cadres supérieurs », fait savoir l’avocat.


L’anonymat des créanciers sera préservé

Jason Bromley, l’un des avocats chargés de la procédure de faillite, assure que FTX collabore activement avec les régulateurs financiers. Il précise que John Ray, l’avocat à la tête du groupe, « coordonne ses actions avec le gouvernement américain et les différents régulateurs dans le monde qui ont montré un très vif intérêt à cette affaire ».

Sans surprise, la direction de FTX coopère aussi avec le ministère de la Justice et la SEC des États-Unis. En parallèle, un juge fédéral a accepté de préserver l’anonymat des utilisateurs de FTX ayant perdu de l’argent dans la faillite. Il s’agit d’une mesure de sécurité. Toutefois, l’identité des créanciers pourrait être divulguée publiquement un peu plus tard.


Seulement 1,2 milliard de dollars de liquidités

Un nouveau document judiciaire révèle que l’empire FTX dispose actuellement de 1,2 milliard de dollars de liquidités. L’exchange n’est donc pas en mesure de rembourser ses 50 plus gros clients. En effet, FTX doit 3,1 milliards de dollars à ceux-ci…

Alors que les révélations s’enchaînent, le régulateur financier des Bahamas a fait savoir que FTX devra régler les frais de détention de ses actifs numériques. L’organisme de régulation détient en effet les cryptomonnaies de la branche bahamienne FTX Digital Markets.

« La Commission a le droit d’être indemnisée en vertu de la loi et FTX Digital Markets supportera en fin de compte les coûts encourus pour la sauvegarde de ces actifs au profit des clients et des créanciers », explique la SEC des Bahamas.

Pendant ce temps, un tribunal des Bahamas a transféré une partie du dossier de la restructuration de FTX aux États-Unis, relaie Bloomberg. Comme le souligne le média, cet accord apaise les tensions juridictionnelles entre les deux pays.


La “frénésie d’achats” immobiliers de FTX

Au cours des deux dernières années, le groupe FTX a acheté 19 propriétés aux Bahamas pour la somme de 121 millions de dollars, rapporte Reuters. Dans la plupart des cas, il s’agit de maisons de luxe en bord de mer. Sam Bankman-Fried, ses parents et des cadres supérieurs de l’entreprise sont propriétaires des logements.

Joseph Bankman et Barbara Fried, les parents de SBF, détiennent par exemple une luxueuse maison de vacances aux Bahamas, estimée autour de 16,4 millions de dollars. Depuis l’annonce de la faillite, le couple affirme tout faire pour restituer le bien aux autorités compétentes.


Un deepfake tente de piéger les clients de FTX

Sans surprise, les cybercriminels profitent de la débâcle de FTX pour piéger les internautes. Sur Twitter, un faux compte usurpant l’identité de Sam Bankman-Fried a été mis en ligne. Celui-ci promet à la clientèle de FTX une compensation pour leurs pertes.

Pour convaincre les victimes, une vidéo deepfake de SBF a même été réalisée. Dans la séquence trafiquée, l’ancien milliardaire demande aux personnes lésées par la faillite d’envoyer leurs cryptomonnaies par le biais d’un site web frauduleux.

« Je tiens à informer tous les utilisateurs que vous ne devriez pas paniquer. En compensation de la perte, nous avons préparé un cadeau pour vous avec lequel vous pouvez doubler votre cryptomonnaie. Pour ce faire, il suffit d’aller sur le site ftxcompensation.com », encourage le faux Sam Bankman-Fried.

Le deepfake a été réalisé sur base d’une vieille interview de l’entrepreneur américain. Le compte frauduleux a été banni de Twitter, mais les voleurs ont déjà récolté plus de 1000 dollars en Ethereum.


Rien pour SBF et ses proches

Dans un document judiciaire, les avocats chargés de la faillite de FTX se sont engagés à ne pas verser de compensation à Sam Bankman-Fried. De même, aucune personne du cercle intime de SBF ne touchera d’argent de la part de la société.

En parallèle, un rapport de Bloomberg révèle que des procureurs fédéraux américains se sont mis à enquêter sur FTX, des mois avant sa chute éclair. L’enquête se concentrait sur la conformité à la loi sur le secret bancaire.


Genesis est proche de la faillite

La société de trading Genesis se prépare à déposer le bilan, rapporte Bloomberg. Sévèrement touchée par la chute de FTX, l’entreprise traverse une crise de liquidité, aggravée par une vague de retraits massifs.

« FTX a créé des turbulences sans précédent sur le marché, entraînant des demandes de retrait anormales qui ont dépassé nos liquidités actuelles. […] nous avons pris la difficile décision de suspendre temporairement les retraits et les nouvelles émissions de prêts ».

Genesis devait trouver 1 milliard de dollars d’urgence pour remonter la pente. Selon Bloomberg, l’entreprise n’est pas parvenue à lever les fonds. Un temps intéressé par un investissement/ sauvetage, le groupe Binance a préféré abandonner l’opération, craignant un conflit d’intérêts. Dans un communiqué, Genesis explique toujours vouloir éviter la banqueroute : 

 « Nous n’avons pas l’intention de déclarer faillite de manière imminente. Notre objectif est de résoudre la situation actuelle de manière consensuelle sans qu’il soit nécessaire de déclarer faillite. Genesis continue d’avoir des conversations constructives avec les créanciers ».


La décision controversée de Grayscale

Grayscale, un important fonds d’investissement du secteur crypto, refuse d’imiter Binance, Crypto.com et consorts. La firme ne publiera pas de preuve de réserve, évoquant des inquiétudes en matière de sécurité :

« Pour des raisons de sécurité, nous ne mettrons pas les informations de nos portefeuilles blockchain à la disposition du public par le biais d’une preuve de réserve ou d’une autre procédure de comptabilité ».

Grayscale se dit conscient qu’il s’agit d’une « déception pour certains ». Cependant, la société estime que « la panique suscitée par d’autres n’est pas une raison suffisante pour contourner les arrangements de sécurité complexes qui ont protégé les actifs de nos investisseurs pendant des années ».

Ce refus a évidemment provoqué l’inquiétude des investisseurs, qui redoutent que le fonds ne souffre de la débâcle de FTX. Grayscale se contente de rappeler que les fonds sont détenus et sécurisés par Coinbase Custody Trust Company.


Une députée européenne réagit à la chute de FTX

La députée européenne Aurore Lalucq, fervente détractrice des cryptomonnaies, a évoqué le scandale FTX lors d’une interview avec BFM Crypto. Face à la chute de la plate-forme, elle enjoint les autorités européennes « à réguler et à réguler vraiment » l’industrie crypto.

« La réalité du secteur, c’est la faillite de FTX. C’est celle de Voyager ou de Celsius, et les milliers de clients qui se retrouvent empêchés de récupérer leur argent. […] Les consommateurs doivent craindre ce marché en l’état, car il n’est pas régulé, et n’y investir que ce qu’ils sont vraiment prêts à perdre »


Une dette de 3,1 milliards de dollars

D’après des documents judiciaires déposés ce week-end aux États-Unis, FTX a une dette de 3,1 milliards de dollars envers ses 50 principaux créanciers. La plate-forme doit apparemment de 21 à 226 millions de dollars à chacun d’entre eux.

En faillite, le groupe FTX, désormais dirigé par un avocat spécialisé dans les dépôts de bilan, révèle avoir licencié trois des principaux adjoints de Sam Bankman-Fried : Gary Wang, cofondateur de FTX, Nishad Singh, directeur de l’ingénierie et Caroline Ellison, PDG d’Alameda Research.

Selon les nouveaux dirigeants du groupe, le trio était au courant des pratiques de SBF, y compris du détournement des fonds de la clientèle.


Le pirate de FTX déplace ses cryptomonnaies

Le pirate de FTX s’est mis à convertir son butin. Par le biais du pont RenBridge, il a échangé ses ethers contre des bitcoins. Sur Twitter, les nouveaux dirigeants de FTX ont appelé les plates-formes d’échange à prendre des mesures pour récupérer les fonds volés :

« Les exchanges doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces fonds soient restitués à la procédure de faillite. »

Ces transactions récentes laissent penser qu’une autre entité a pris le contrôle d’une partie des fonds de FTX, en plus du régulateur des Bahamas. C’est l’avis de Chainanalysis, un spécialiste de la blockchain : 

« Les rapports selon lesquels les fonds volés à FTX ont en fait été envoyés à la Securities Commission des Bahamas sont incorrects. Certains fonds ont été volés et d’autres ont été envoyés aux régulateurs ».


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Florian Bayard
Votre opinion
  1. “Krach historique des cryptomonnaies”

    je suis sur le bitcoin depuis 2010…. et des krachs il y en eu des dizaines et ensuite il s’ envole. faut arreter avec les titres tapageurs.

    1. @delacroix

      On lit “krach historique” et non pas “1er krach”.

      Historique par son ampleur, cette année nous avons eu la chute de Terra Labs et des tokens UST et LUNA puis FTX aujourd’hui; et historique par sa durée, toute l’année 2022 restera dans les annales et comme étant la pire du secteur des cryptomonnaies. Donc, non, le titre n’est pas “tapageur ou autre, il semble plutôt pertinent.

      C’est inquiétant, on apercevait tout juste une sortie du bear market pour entrer en bull, et voilà que ce très mauvais PDG (SBF) nous plombe de nouveau le marché avec ses agissements dignes d’un escroc. Il va falloir beaucoup de temps pour se relever et 2023 s’annonce morose.

      A force de manipuler des billions, il a perdu la tête au point de ne plus avoir les pieds sur terre. Il n’est pas le 1er et ne sera pas le dernier, malheureusement. J’ose espérer qu’on puisse s’en sortir avec des exchanges qui semblent bien plus sérieux à l’image de Binance et son boss, CZ.

  2. toujours pareil. Marché de dupes, les malins depouillent les neuneus. et l’autre qui dit qu’il y est depuis 2010, bah si t’as pas tout vendu depuis longtemps, tu rentres dans la categorie des neuneus

    1. Et toi tu as vraiment rien compris… Rien a voir avec “un marché de dupes qui dépouillent des neuneus”
      Renseingne toi avant de parler, tu es comme le reste de la pop, ignorant.
      Sam CEO de FTX était pas tout seul à magouiller, ça va bien au delà de l’écosystème Crypto… Parce que le directeur de la SEC, un des principaux régulateur des États-unis aurait jouer un rôle, un rôle important, tellement que le congrès américain à ouvert une enquête à son sujet
      A savoir que le CEO de FTX était aussi très proches de pas mal de politiciens US

      Donc avant de l’ouvrir, fait un efforts pour dire des choses pertinente

      Cdlt

      1. Allons, allons, oui c’est un marché de dupes. Que l’escroquerie aille bien au-delà n’atténue pas le jugement bien au contraire. Quand au “moi j’ai compris pas vous”, il marche aussi dans l’autre sens.

      2. @JusteUnePersonne,

        En effet, très proche de la SEC dans le but d’obtenir des faveurs, mais aussi et surtout de pénaliser les concurrents de FTX au profit de SBF. Outre les comptes de FTX, c’est aussi pour cette raison que CZ a décidé d’abandonner SBF. Ce pov’ type s’est mis tout le monde à dos dans la mesure où il les dénigrait dans leur dos, et aujourd’hui il les supplie de lui venir en aide. Mais ça, il fallait y réfléchir avant.

  3. Tout emporte toujours en soi son contraire me disait mon vieux père.
    Bah ! au jeu de la spéculation sur du vent et à brasser de l’air il ne faut pas s’étonner de se retrouver régulièrement les mains vides …

  4. Du vent , et dés qu’il force un peu , tout s’envole .
    Lorsque on est grand , il est grand temps d’arrêter de croire au Père Noel .

  5. Bonne nouvelle pour la planète… et pour les gamers !
    On commence à voir des 3070 bradées à 370€ sur le bon coin…
    Bon après, il ne faut pas avoir peur d’acheter un GPU qui a miné H-24…

  6. Des neuneus doublé de fainéants qui croient que rester les bras croisés à faire la spéculation du vent rend plus riche.
    De l’air dans la tête et un poid au coeur se transformera peut être en prise de conscience.
    Mais j’ai peu d’espoir pour ce troupeau d’imbéciles.

  7. “30/11 Sam Bankman-Fried évoque le piratage de FTX”

    Vu le profil de ce type, je suis persuadé qu’il ment et qu’il est derrière ce piratage pour tenter de s’accaparer les fonds qu’ils restaient vu sa banqueroute (personnelle comme pro).

  8. Et son ex copine qui dirigeait Alameda Research ? Aperçue dans un coffee shop à New-York en train de se payer son p’tit café comme si de rien n’était, au nez et à la barbe de leurs victimes et des milliards de $ envolés.

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