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KB Crawl 2 : un outil de veille séduisant

Dans le monde de la veille, il existe un vide entre les petites applications parfois proches du gadget et les progiciels. Avec beaucoup de bonnes intentions et de réelles qualités, KB Crawl 2 tente de s’y faire une
place.

Une part grandissante de l’intelligence économique emprunte le chemin d’Internet et fait appel à la surveillance automatisée de pages, voire de sites Web. Entre des outils bien conçus mais limités, comme
Website Watcher ou
Wysigot, et des solutions intégrées, comme Evolution, de
Digimind, voire KM Server, d’Arisem, ou K2, de
Verity, il existe un créneau intermédiaire, accessible notamment aux PME, et qui est aujourd’hui vacant.BEA Conseil, éditeur de solutions dans le monde de la finance et du traitement de l’information depuis 1995, tente d’occuper ce secteur en annonçant aujourd’hui une nouvelle version de son produit de veille,
KB Crawl, à un prix de 2 250 euros.KB Crawl satisfait autant qu’il excède. Son ergonomie demande encore bien des améliorations avant qu’il devienne un outil intuitif, ouvert à des utilisateurs pressés et plus habitués aux outils bureautiques qu’aux progiciels. Mais ses
fonctions de base en font un outil digne d’intérêt.

Une liste noire pour écarter les pages non pertinentes

Reposant sur une base de données, Interbase, de Borland, KB Crawl fonctionne à la fois en monoposte et en réseau. Il est capable de veiller sur une page Web, une portion de site, voire un site entier, en détectant l’ajout ou la
suppression de pages, l’apparition de nouveaux textes ou de liens hypertextes, et surtout la présence de mots-clés prédéfinis par l’utilisateur. Une fonction de ‘ liste noire ‘, particulièrement utile, lui permet par
ailleurs d’ignorer certaines pages, jugées inintéressantes.Cette capacité de veille ne s’arrête pas aux seules pages html. Il y ajoute non seulement les extensions traditionnelles de type shtml, php ou asp, mais veille sur tout type de fichier, à partir du moment où on lui précise son
extension (pdf, doc, rtf, zip, etc.).De manière surprenante, il ne pousse pourtant pas la logique jusqu’à effectuer une vraie aspiration des pages (il n’en garde que le texte) et interdit toute navigation à l’intérieur d’un site archivé. ‘ Nous avons
construit KB Crawl autour d’une base de données textuelle facilement interrogeable,
plaide Julien Flandrois, chef de produit chez BEA. Rajouter une navigation en local ne nous a pas paru
prioritaire. ‘

Accéder au Web invisible

Cette carence mise à part, une des forces de KB Crawl 2.0 réside dans son aptitude à accéder au Web invisible. Il est en effet capable d’enregistrer une fois pour toutes la saisie de textes dans des formulaires, les choix effectués
dans des menus déroulant et les clics sur des boutons.Une fois la séquence enregistrée, KB Crawl pourra réitérer l’opération automatiquement et récupérer l’information inscrite sur la page résultante, sans intervention humaine. En revanche, il ne sait pas encore exploiter les formulaires
réalisés en Flash ou les éléments de navigation développés en Java.Autre point intéressant de KB Crawl : l’alerte par mail. Toute modification est certes signalée visuellement au propriétaire du logiciel, mais elle peut également être signifiée par mail à d’autres utilisateurs. A ce niveau, la
version 2.0 intègre de façon intéressante les groupes d’utilisateurs (R&D, Marketing, Direction, par exemple). Chaque groupe pouvant se voir abonné à un ou plusieurs ‘ catalogues ‘ de veille (un catalogue regroupe
un ensemble de pages ou de sites à surveiller).Un principe particulièrement intéressant, mais malheureusement desservi par l’impossibilité dimporter des listes de contacts déjà établies et par une interface parfois déroutante.

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Serge Courrier