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Kaspersky lance un système d’exploitation ultrasécurisé

Destiné aux systèmes embarqués, Kaspersky OS pourrait renforcer la sécurité des objets connectés. Mais pour l’instant, peu de détails techniques sont disponibles sur ce nouveau logiciel.

L’éditeur russe Kaspersky Labs vient d’annoncer la finalisation de « Kaspersky OS », un système d’exploitation ultrasécurisé qu’il aura mis quatorze années à développer. Mais attention, pas le peine de chercher un lien de téléchargement. Ce nouvel OS n’est pas fait pour faire fonctionner nos ordinateurs, mais plutôt des systèmes informatiques embarqués. Le premier appareil sous Kaspersky OS est d’ailleurs un commutateur réseau de niveau 3 fabriqué par Kraftway, un fabricant de matériel informatique russe. Doté de 24 ports Gigabit Ethernet, il est plutôt destiné à être branché dans un datacenter. Pas très excitant, n’est-ce pas ?

Kaspersky – Eugene Kaspersky présente son premier produit sous Kaspersky OS : un commutateur de niveau 3

Ce nouveau système pourrait néanmoins jouer un rôle dans notre vie quotidienne. Kaspersky, en effet, pense qu’il permettrait de créer des objets connectés sécurisés. Ce qui serait, vu les récentes attaques qui ont déferlé sur la Toile ces derniers mois, un véritable progrès. C’est aussi un petit changement stratégique,  car jusqu’à présent l’éditeur ciblait avant tout les environnements sensibles comme les sites industriels. C’est en tous les cas ce qu’Eugene Kaspersky avait écrit en 2012, lorsqu’il a abordé pour la première fois le développement de ce système d’exploitation.

Ce n’est pas un Linux

On ne peut qu’applaudir des deux mains lorsqu’une société s’efforce à augmenter le niveau de sécurité des réseaux. Malheureusement, nous restons encore un peu sur notre faim car on ne sait finalement que peu de choses sur Kaspersky OS. Dans sa note de blog, le PDG explique que ce logiciel n’est pas une énième version de Linux qu’il a été développé de bout en bout. Avec quel langage ? Avec quelle architecture ? Mystère. Tout ce qu’on sait, c’est que le système est basé sur un « microkernel », c’est-à-dire un noyau réduit au strict minimum. Ce qui ne parait pas dénué de sens car cela permet de réduire la surface d’attaque. Par ailleurs, chaque application et chaque module devrait montrer patte blanche avant de se lancer, grâce à un système de signature électronique.

Par ailleurs, on ne sait pas non plus si Kaspersky OS sera open source. S’il reste propriétaire, il a peu de chance de convaincre les experts en sécurité. Ces derniers plaident généralement pour des systèmes ouverts car cela facilite l’audit par des tiers. Bref, c’est une affaire à suivre.     

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Gilbert KALLENBORN