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Japan Expo – Kultigame, le culte du jeu vidéo

Cette année encore, la Japan Expo a atteint l’un de ses objectifs : rassembler des joueurs venus de tous les horizons, sur tous supports, dans une ambiance de partage et de découverte.

Parmi toutes les « cultures ludiques » représentées sur la section Kultigame de la Japan Expo, le jeu vidéo se taillait la part du lion. Outre Nintendo et Bandai Namco et leurs méga stands, d’autres éditeurs étaient venus présenter leurs bébés. Ubisoft, le plus français des éditeurs-développeurs, tenait fièrement tête à ses concurrents japonais, en proposant notamment Red Steel 2, The Lapins Crétins Show et Soulcalibur IV, développé par des japonais tout de même.

Le stand Sega ne désemplissait pour ainsi dire pas. Pourtant, si l’on exceptait le Musée Sega, situé juste en face à travers l’allée, ses dimensions pouvaient sembler un peu riquiqui. Pourtant, aux côtés de Virtua Tennis 2009 et de Let’s Tap, il n’en accueillait pas moins une exclusivité mondiale : Bayonetta, peut-être le titre le plus attendu du salon. Toutes les heures, un membre de Sega Europe se livrait à une petite démonstration et une fois par jour seulement, le gagnant d’un quiz pouvait jouir de l’indicible privilège de le tester en personne.

Une exclu décapante

Le nouveau blockbuster de Hideki Kamiya (Devil May Cry, Viewtiful Joe, Okami) met en scène la troublante créature éponyme, sorcière de son état, dans un jeu d’action de haut vol à la mise en scène dantesque. Subtilement baptisée Foreplay (préliminaires), la démo jouable projetée sur écran géant permettait de découvrir quelques phases de progression Beat’em All suivies d’un boss. Difficile de ne pas rester scotché devant la splendeur de la réalisation : décors dantesques et hyper détaillés à forte connotation gothique, animation fluide et travaillée, angles de caméra savamment étudiés…

Dès les premières secondes, le spectacle est total. L’héroïne peut utiliser sa chevelure magique comme bon lui semble : pour se ceindre de cuir, sa tenue de base, mais également pour matérialiser diverses armes improvisées. Bayonetta combat avec tous les moyens dont elle dispose. Ils sont nombreux : ses enchaînements prennent la forme de combos pieds-poings-guns (aux poings ET aux pieds) culminant en autant de finish explosifs.

La sorcière court sur les murs avec la même aisance qu’au sol, sur un simple basculement de caméra, un peu déroutant au premier abord. Mue par les forces des ténèbres, elle ne fait naturellement pas dans la dentelle et réserve aux démons les plus coriaces des techniques d’exécution particulièrement féroces. En pratiquant l’esquive in extremis, elle pourra lancer un sortilège à ses ennemis et les réduire à l’impuissance pendant quelques instants. On reconnaît clairement la patte d’Hideki Kamiya dans cette succession ininterrompue d’escarmouches d’une grande virtuosité.

Le jeu ne laisse aucun répit au joueur, jusqu’aux temps de chargement qui sont mis à profit pour perfectionner la maîtrise des combos, la difficulté s’annonçant corsée. Il y a fort à parier que la majorité des gamers, qui ont assisté à cet événement, attendra avec impatience la sortie prévue pour la fin de l’année.

Alternatives ludiques

Une large section était dévolue aux jeux de rythme de tout genre, le clou du spectacle étant la superbe borne DDR (Dance Dance Revolution) X, qui brillait littéralement de mille feux, qui plus est laissée à la libre disposition d’un public souvent expert en dehors des horaires de compétition pour la DDR League. Les visiteurs ont pu admirer de belles performances sur certains des titres les plus difficiles de la tracklist.

Etaient également présentés le DDR à venir sur PS3 et sur 360, et DDR Hottest Party sur Wii. Autour du stand Konami, de nombreuses associations, comme DDR Belgium, proposaient une grande variété de rythm games plus ou moins anciens, avec une borne DDR japonaise et des titres comme Rock Band ou Pop’n Music. Un lieu de rassemblement incontournable pour les nombreux aficionados qui ont, quatre jour durant, perdu des litres de sueur dans la bataille.

Autre aspect certes marginal, mais non négligeable : la présence des associations de sauvegarde et de promotion du jeu d’arcade, comme Neo-Arcadia, une habituée du salon, qui tient à Toulouse une salle bourrée de bornes japonaises rarissimes. Du Pac-Man des origines à Tekken 6, il y avait de quoi faire, avec une nette prépondérance des shoot’em up et de la baston, genres rois de l’arcade. La curiosité et l’enthousiasme du public étaient manifestes, notamment chez de nombreux jeunes qui n’ont jamais connu l’âge d’or de l’arcade.

Une preuve de plus que l’appétit pour le rétro est loin d’être passager ou le reflet d’un simple désir de confrontation avec une culture surannée, mais bien une expérience ludique à part entière, source de gratifications uniques en leur genre.

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