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iSIM : plus compacte, plus sûre, que va changer cette nouvelle carte SIM ?

Alors que l’eSIM commence à prendre pied auprès du grand public, sa successeure entend déjà monter en puissance. Ce remplaçant de nos cartes SIM promet bien des changements pour justifier sa place. Faisons un point sur ce qu’elle apporte.

Aux États-Unis, les derniers iPhone sont eSIM seulement… Ne cherchez pas de trappe latérale pour y glisser votre SIM, elle n’existe pas. Pour mémoire, l’eSIM est une évolution de la carte SIM, elle peut la remplacer ou cohabiter avec la carte traditionnelle, dont le format le plus courant est désormais la nanoSIM. Il s’agit toujours d’un support physique, mais il n’est plus amovible, il est intégré à un appareil, qu’on parle d’un smartphone, d’une tablette, d’un PC ou même d’une voiture. Ce support peut être activé en ajoutant un profil d’utilisateur fourni par un opérateur. L’activation est logicielle, et il n’est pas nécessaire de changer l’eSIM quand vous souhaitez changer d’opérateur. À vrai dire, une eSIM peut même gérer plusieurs abonnements simultanément, qu’ils soient souscrits dans un même pays ou dans différentes régions du Globe.

Si l’eSIM n’a pas encore pris son essor dans l’Hexagone, il se pourrait bien qu’elle n’en ait pas le temps, parce que l’étape suivante est déjà en cours d’approche. À l’occasion du MWC de Barcelone, Qualcomm a en effet réalisé une annonce, presque discrète et en partenariat avec Thales, qui concerne son dernier SoC pour smartphone. Ainsi, la plate-forme Snapdragon 8 Gen 2 est certifiée pour être la première plate-forme commerciale déployable au monde qui soit compatible avec l’iSIM. Mais l’iSIM, c’est quoi et surtout qu’est-ce que ça apporte ?

La plate-forme Snapdragon 8 Gen 2 est la première à être certifiée par la GSMA.
Qualcomm – La plate-forme Snapdragon 8 Gen 2 est la première à être certifiée par la GSMA.

C’est quoi ?

L’iSIM, pour Integrated SIM, est l’équivalent d’une carte SIM, en bien plus compact, qui est désormais intégré au processeur principal d’un appareil, le fameux SoC quand on parle d’un smartphone ou d’une montre connectée. Contrairement à l’eSIM, à qui elle est appelée à succéder, l’iSIM n’est donc pas soudée sur la carte mère de l’appareil.

Cette petite puce fonctionne sur le principe d’une enclave et fonctionne grâce à un petit système d’exploitation dédié.

À quoi ça sert ?

Tout comme la carte SIM ou l’eSIM, l’iSIM a un rôle : identifier le téléphone de l’utilisateur auprès du réseau opérateur pour lui accorder l’accès au réseau, dont vont découler certaines options et fonctions (4G ou 5G, suivi de la consommation, etc.)

L’iSIM, c’est nouveau ?

Oui, et non. Oui, parce que l’année 2023, à l’image du MWC qui vient de se terminer, sera sans doute l’année du décollage de cette technologie. Et non, parce que cela fait plusieurs années déjà qu’on parle de ce successeur de l’eSIM. En janvier 2018, l’opérateur Vodafone, Qualcomm et Thales (déjà eux) annonçaient avoir testé ce nouveau format de carte SIM qui ne dépend plus d’une puce ajoutée sur la carte mère des smartphones ou des smartwatches, mais est directement intégrée dans le SoC de l’appareil. Quelques semaines plus tard, ARM, la société à l’origine de l’architecture de tous les processeurs mobiles de nos téléphones, qu’ils soient sous Android ou iOS, indiquait aussi avoir intégré une iSIM directement dans le design de certains processeurs. L’annonce de Qualcomm n’est donc que la matérialisation de cette promesse – après bien des étapes, évidemment.

Evolution des tailles des cartes et puces SIM
Thales

Est-ce aussi sûr qu’une SIM ?

Non, c’est plus sûr. Thales, qui est, entre autres, chargé de la sécurité dans ce partenariat technologique, indique que l’iSIM poursuit sur la lancée de l’eSIM. Là où une carte SIM classique peut être retirée, volée ou perdue, l’iSIM est intégrée au SoC, difficile donc de l’ôter.

L’iSIM, certifiée par le GSMA, est une enclave sécurisée au sein du SoC, dans laquelle s’exécute le système d’exploitation de la SIM, ce qui garantit son étanchéité et la protection des données qui y sont stockées.

Est-ce aussi simple à utiliser ?

Oui. Voire plus. En supprimant la manipulation physique de la carte, l’objectif est de faciliter la vie de l’utilisateur. Il pourra, via l’interface de son système d’exploitation, activer son compte auprès de l’opérateur et basculer facilement d’un appareil à un autre. Il lui sera aussi possible d’utiliser de conserve plusieurs abonnements, un personnel et un professionnel, ou un abonnement français et un abonnement américain, si l’utilisateur se rend souvent aux États-Unis, ou souhaite souscrire à un forfait le temps d’un séjour, etc.

Et pour les paranoïaques ?

Ceux qui ne souhaitent pas être traqués n’auront pas la satisfaction de pouvoir extraire et jeter la carte SIM de leur appareil. Ils devront effacer leur profil fourni par l’opérateur. Mais, à franchement parler, les personnes qui ne veulent pas prendre le risque d’être suivies au quotidien devraient sans doute se passer de smartphones, qui contiennent des connexions sans-fil Wi-Fi et Bluetooth, ainsi qu’un module GPS… On a fait plus intraçable.

À quoi d’autre pourra servir l’iSIM ?

Outre qu’elle pourra être activée via le réseau, l’iSIM pourra également servir à d’autres usages qui requière une sécurité importante. Thales liste ainsi trois usages : la validation d’accès aux transports en commun, le paiement ou le stockage d’une preuve d’identité.

L'eSIM est 60 fois plus petite qu'une nanoSIM.
Thales – L’eSIM est 60 fois plus petite qu’une nanoSIM.

Quels avantages techniques ?

L’enclave matérielle iSIM intégrée dans le SoC mesure moins d’un millimètre carré, et n’occupe aucun espace supplémentaire sur la carte mère de l’appareil puisqu’elle est dans la puce principale. Elle est donc moins encombrante qu’un module eSIM, qui prenait quelques millimètres carrés (environ six) sur la carte mère et occupait déjà 60 fois moins de place qu’une nanoSIM.

Ce gain en espace réduit les contraintes d’organisation des composants et permet même, dans des boîtiers où chaque millimètre est bon à prendre, d’envisager une meilleure autonomie. Comment ? En permettant l’intégration de batteries un peu plus grandes, collatéralement, mais surtout en réduisant la consommation électrique de l’ensemble, car les SIM intégrées consomment moins qu’une eSIM ou qu’un lecteur de SIM. Les smartphones et plus encore les wearables devraient vraiment tirer parti de cette nouveauté technologique.

Enfin, tout comme l’eSIM, ils peuvent dispenser les fabricants d’intégrer un chariot à carte SIM dans leur smartphone et ainsi renforcer la résistance à l’eau des appareils.

Vers une adoption massive ?

L’arrivée des cartes iSIM pourrait également représenter de sérieuses économies pour le petit monde des télécommunications. L’intégration dans le SoC est en effet moins coûteuse que celle de l’eSIM sur la carte mère. Par ailleurs, cette minuscule enclave matérielle coûte moins de dix centimes, là où une carte coûte plusieurs dizaines de centimes.

L’arrivée de plate-forme, comme celle de Qualcomm, certifiée par le GSMA, devrait faciliter l’expansion de cette solution. Selon une étude citée par Thales, les iSIM pourraient être présentes dans 200 millions d’appareils grand public et IoT d’ici 2025.

Autrement dit, l’iSIM est appelé à connaître un succès foudroyant, et le fait que le plus grand fournisseur de SoC pour smartphones et appareils wearables ait vu sa dernière plate-forme certifiée est la preuve que tout est prêt. De son côté, Apple pourrait également sauter dans ce train, lui qui contrôle déjà son SoC avec une jalousie attentive. Reste maintenant à savoir si les opérateurs voudront également emboîter le pas. En France, tout au moins, leur empressement à adopter l’eSIM a été tout relatif. On peut espérer, qu’à défaut de smartphones iSIM seulement, cette nouveauté sera proposée en alternative possible aux bonnes vieilles nanoSIM, qui aimeraient, peut-être, elles aussi, pouvoir prendre leur retraite plus tôt.

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Pierre FONTAINE
Votre opinion
  1. Bonjour,
    Je suis au regret de vous informer que cette phrase n’est pas écrite en Français :

    Il lui sera aussi possible d’utiliser de conserve plusieurs abonnements, un personnel et un professionnel, ou un abonnement français et un abonnement américain, si l’utilisateur se rend souvent aux États-Unis, ou souhaite souscrire à un forfait le temps d’un séjour, etc.

    Je vous invite à manger de nombreuses boite de consrve pour admirer vous belles dents noires.

    Vous êtes jeunes, vous ne connaissez strictement rien au fonctionnement du réseau IP qui sert désormais de support aux téléphones portables. Et votre ignorance se constate.
    Avant de vouloir jouer au journaliste d’avant garde, apprenez ce qu’est un réseau.

    1. Vous savez, autant je veux bien admettre que la rédaction de 01net soit aussi incompétente qu’elle soit politiquement partisane, autant je ne comprends pas le but de rédiger un commentaire dont le seul but soit de pointer du doigt l’ignorance s’il n’y a apparemment aucune intention d’éduquer derrière.

    2. Dommage que quand l’un des rares journalistes compétents utilise une expression française “de conserve” tout à fait valide, qui veut grosso modo dire “conjointement”, la médiocrité ambiante fasse qu’on vienne lui reprocher de mal parler français… Et quel rapport direct entre SIM et IP ? pourriez-vous nous éclairer de votre savoir infini, Monsieur ?

  2. La question que je me pose est, que se passe-t’il en cas d’évolution majeure du système d’exploitation ? On peu observer qu’au bout de trois ou quatre ans les systèmes ne sont plus mis à jour. Qu’adviendra-t’il des anciens smartphones (plus de trois ans) la connexion serait-elle encore possible ?

  3. j’ai énormément de mal à trouver de l’intéret à cette e-sim :
    l’histoire des abonnement (pro/ perso) ou (double pays) doit pas concerner beaucoup de gens, et les rares concernée n’ont qu’à acheter un téléphone double sim c’est pas ce qui manque sur le marché.

    Ensuite, j’ai un super smartphone dernier cris à 1000E et je pars faire du vtt, du ski ou je travaille sur chantier, j’enlève ma sim que je mets dans un vieux tel à clapet, là on peut pas.

    après oui il y a des avantages : pas de plastique de la carte physique, possibilité de prendre un abo voyage à l’arrivée d’un aéroport mais bon encore une fois pour moi plus d’invoveniants que d’avantages

  4. Bonjour Pierre,
    Pouvez vous m’éclairer par rapport au réseau IP et un pb avec la isim et le multi opérateur décrit dans l’article (si c’est bien à ce niveau que le p’tit jeuneau dents noires c’est embrouillé) j’ai du mal à situé le point bloquant?

  5. Bonjour je me permet de poster ceci vous dite que l’Isim serai plus sécurisé mais j’ai une Isism dans mon téléphone portable, et je me suis retrouver avec une facturer tes sale de 159.99€ au lieux de ma facture habituel de 15.99€ de plus le pirate a commander 3 carte Isim ( localisation inconnu) 2 carte Isim commende 2 le 13 avril 2023 et une seconde le 14 avril 2023, du coup j’ai contacter mon operateur téléphonique qui on effectivement contacter un piratage il ont également supprimer la ligne, puis il mont suggérer d’envoyer un courrier de réclamation de mon opérateur téléphonique se que j’ai également fait donc vous qui nous dite que les Isims sont sécuriser expliquer moi pourquoi je me suis fait pirater dans ce cas ?

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