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Intershop touché par le ralentissement américain

La société table sur un chiffre d’affaires de 121 à 123 millions d’euros pour l’année 2000, contre 133 à 143 millions d’euros initialement. Conséquence : le cours de l’action a chuté de 60 % mardi, à l’ouverture de la Bourse de Francfort.

Le titre Intershop, éditeur allemand de logiciels de commerce électronique, a entamé l’année sur une dégringolade de 60 % à la Bourse de Francfort, soit 13,30 euros par action. La variation est encore plus importante par rapport à mars 2000, où le titre valait alors 135 euros.Les investisseurs se sont inquiétés des résultats de la société allemande pour le quatrième trimestre. Selon des résultats provisoires, les ventes s’établiront entre 28 et 30 millions d’euros. Les prévisions étaient de 40 à 50 millions d’euros jusqu’ici.Sur l’année, le chiffre d’affaires d’Intershop a été ramené entre 121 et 123 millions d’euros pour des pertes d’exploitation estimées entre 37 et 39 millions d’euros.

Rebond en 2001 ?

Dans un communiqué, la société allemande a estimé que ce résultat était la conséquence du ralentissement généralisé des ventes de produits high-tech et d’un allongement des cycles de ventes qui devrait se concrétiser par un surcroît d’activité en 2001.” Nous avons manqué des opportunités de ventes aux Etats-Unis et en Asie dans les trois derniers mois de l’année 2000, a expliqué Wilfried Beeck, CFO d’Intershop. En revanche, nous poursuivons notre essor en Europe, particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni. “A l’inverse, pour les analystes financiers, le ralentissement que vient de connaître Intershop se révèle surprenant par son ampleur, et n’augure rien de bon pour l’avenir. ” Nous pensons que ces résultats devraient se perpétuer à l’avenir “, a commenté Michael Fraiklin, analyste à Invesco, à l’agence Reuters.

Les perspectives d’Enfinity

Intershop dispose toutefois d’un argument de poids : le lancement fructueux d’Enfinity. En effet, la société, qui a construit son succès sur la vente de logiciels de commerce électronique bas de gamme, a fait des grands comptes sa cible privilégiée depuis près d’un an.Selon Ross MacMillan, analyste chez Morgan Stanley, Enfinity a représenté plus de 70 % des ventes de licences d’Intershop au cours du troisième trimestre 2000. De même, le prix moyen d’une vente est passé de 188 000 à 238 000 euros.

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Gérald Bouchez (avec Reuters)