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Interop : les services de réseau IP en première ligne

Les services télécoms font une entrée en force dans le monde des réseaux. Les autres tendances d’Interop d’Atlanta : Linux et le SAN.

Les technologies ne sont plus les seules vedettes des salons spécialisés : à Atlanta en septembre dernier, les services ont eu la part belle, notamment les services globaux de réseau IP. Mot d’ordre : la qualité de service et la visibilité sur les services fournis. Savvis, fournisseur d’accès internet, extranet et hébergement, propose quatre niveaux de qualité de service pour son réseau ATM/IP. Présent dans 48 pays, Savvis affirme que ses clients ne sont généralement qu’à un ou deux ” sauts ” (“hops “, ou n?”uds internet) de ses points d’interconnexion, eux-mêmes directement reliés à Sprint, Cable & Wireless et Uunet.
De toutes jeunes sociétés ont profité du salon pour lancer leurs premières offres : CoreExpress, créée il y a un an, démarre son service d’extranet basé sur de multiples fournisseurs d’accès internet, avec garantie des niveaux de services. Le client peut suivre, depuis une interface web, la qualité des communications .

Les réseaux optiques se font voir

QoS Networks, jeune société irlandaise qui a lancé ses services d’accès internet global il y a un mois, affirme garantir la qualité de service jusqu’au niveau des paquets. Elle indiquait avoir relié 10 villes (46 sites prévus pour fin 2001), et va commencer en Europe par Londres et Amsterdam. Ses clients modifient via une interface web leur bande passante et leurs règles de priorités. Même principe chez SmartPipes, société fondée fin 1999, qui a annoncé sur le salon le lancement de ses services internet et extranet. Plus spécialisé, Backbone Communications propose aux entreprises un service de téléphonie vidéo dans 26 villes américaines, basé sur un réseau ATM.
Les mobiles n’ont pas boudé Interop Atlanta. A côté des grands réseaux cellulaires de type UMTS se développe tout un secteur centré sur l’entreprise et le foyer. Les experts prédisent une croissance de 100 % par an, qui devrait hisser le marché de 200 millions de dollars l’an passé à 1,5 milliard en 2004. Aujourd’hui, pratiquement tous fonctionnent dans la bande des 2,4 GHz. Jadis domaine réservé à quelques spécialistes (Proxim, Symbol, Xircom…), le sans-fil dans le réseau local intéresse de plus en plus les grands comme 3Com et même Cisco, qui garde un ?”il attentif sur tout ce qui peut générer du trafic et a récemment passé un accord avec Xircom.
Enfin, plus classiquement, les réseaux optiques qui n’avaient fait jusqu’à présent que de discrètes apparitions, tenaient le haut du pavé. On retrouvait les acteurs traditionnels, comme Nortel, Lucent, Cisco ou Alcatel, mais également des acteurs du réseau local comme Extreme Networks ou Foundry, ainsi que des spécialistes moins connus tels que Riverstone (émanation de Cabletron) ou LuxN. On parlait depuis un an de Terabit ; on passe au Pentabit avec le Canadien Hyperchip (dont Siemens détient des parts), qui annonce un routeur pour réseaux optiques vers mi-2001. Une spectaculaire montée en puissance que Richard Norman, le président de Hyperchip, justifie avec l’apparition de la vidéo en continu sur internet.
Outre la course aux débits, on assiste également à l’arrivée d’Ethernet sur les réseaux métropolitains. Un marché visé par nombre de constructeurs, dont Riverstone, Foundry et de nouveaux venus tels qu’Atrica (qui n’était pas à Interop). Après IP dans les couches hautes qui marginalise ATM, c’est Ethernet dans les couches basses qui pousse hors du ring les technologies d’origine télécom.

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A. Bouard et J. -P. Soulès