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Intel rachète l’israélien Tower Semiconductor et renforce son service de fonderie

Dans le cadre de son service Intel Foundry Service (IFS), Intel met la main sur le fondeur israélien Tower Semiconductor pour 5,4 milliards de dollars. Outre le renfort de son portfolio (puces analogiques, capteurs d’image, etc.), Intel récupère aussi du savoir-faire en matière de relations client.

Afin d’étoffer son offre de production de semi-conducteurs dans le cadre de son programme de fonderie ouverte à des tiers (Intel Foundry Services, IFS), Intel vient de boucler le rachat du fondeur israélien Tower pour 5,4 milliards de dollars. Issu de la fusion de deux entités – Tower et Jazz – cette entreprise, qui a des sites de production aussi bien en Israël, qu’aux Etats-Unis ou encore au Japon (jadis en partenariat avec Panasonic), est un pure player de la production de composants.

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Un petit concurrent de TSMC en somme, spécialisé dans les puces analogiques (RF), les MEMS (mini capteurs de mesures physiques) ou encore les capteurs qu’ils soient d’image (CMOS) ou non. C’est d’ailleurs en partenariat avec TowerJazz (à l’époque) que Panasonic produisait les capteurs de nombre de ses appareils photo Lumix (dans les usines japonaises).

« Ce deal va permettre à Intel d’offrir une large gamme de nodes (de production, ndlr) de pointe ainsi que des technologies spécialisées sur des nodes matures. Ce qui devrait ouvrir de nouvelles opportunités pour nos clients futurs et existants. Le tout dans une période où la demande de semi-conducteurs est sans précédent », a déclaré le PDG d’Intel, Pat Gelsinger.

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Avec cette acquisition, Intel élargit non seulement son portfolio technologique. mais il met surtout la main sur un savoir-faire qu’il ne possède pas : savoir produire des puces avec, et pour les autres.
Dans le cadre de son programme IFS, Intel a décidé d’ouvrir ses usines et de proposer un service concurrent de TSMC, Samsung et autres. Or, mis à part quelques deals occasionnels, les usines d’Intel n’ont jamais été au service de qui que ce soit d’autre que d’Intel lui-même.

Or, savoir travailler avec et pour les autres est loin d’être une compétence anodine. Dans le métier de fondeur, si la qualité des technologies a un impact certain – on pense ici à la gravure de pointe EUV – il s’agit aussi et surtout de proposer un service.
Avec plus de trois décennies d’expérience dans ce domaine, Tower apporte à Intel moins ses usines – qui sont cependant une belle prise de guerre en cette période de pénurie de sites de production – que des équipes capables de parler et de satisfaire des clients.

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Entre les extensions d’usines et les investissements colossaux pour la construction de nouvelles méga-usines de semi-conducteurs, Intel est dans une période d’investissements sans précédent dans son histoire, afin de devenir le champion occidental des semi-conducteurs. Il est, plus que jamais, le premier employeur privé d’Israël.

Source : Intel

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