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Intel Apollo Lake, le processeur à bas coût qui veut doper les performances des Chromebooks

En jouant sur une plus grande intégration et des réductions de coûts, Intel veut inciter les constructeurs à améliorer la fiche technique des « CloudBooks », dont les fameux ChromeBook.

Bien connu pour ses puissants processeurs Core i3, i5 et i7, Intel est aussi un constructeur de puces d’entrée de gamme comme les Atom, dont le fondeur californien vient d’annoncer la nouvelle génération.

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Baptisée Apollo Lake, cette puce ne va vous donner des frissons de performance mais a pour but d’offrir suffisamment de puissance aux machines à bas coût. Ici, on parle plus précisément de PC portables d’entrée de gamme type 2-en-1 et surtout des Cloudbooks, dont les Chromebooks sont les plus emblématiques.

Puce peu énergivore

Du côté de la technique, la présentation d’Intel ne parle que d’un processeur à 4 cœurs gravés à 14 nm, une puce dont les parties «calcul» et «graphisme» ont été légèrement améliorées, sans révolutionner la chose non plus – Intel a des puces plus haut de gamme et plus chères à vendre.

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Gain notable, tous les codecs vidéo essentiels sont désormais entièrement décodés de manière matérielle (donc sans apport logiciel), de quoi lire sans aucun soucis les vidéos 4K, notamment celles tournées par des appareils photo type TZ100 de Panasonic. Intel ne dévoile ni la puissance théorique, ni le TDP – l’enveloppe thermique, c’est à dire la quantité de chaleur que dégage la plateforme – de sa nouvelle puce. Mais puisque c’est la première fois qu’Intel revoit à la baisse la batterie nécessaire à la tenue d’une journée de travail il y a fort à parier que cette nouvelle mouture soit encore moins énergivore que les précédentes.

Plus d’intégration pour faire baisser le prix

Si la puissance pure n’est pas le nerf de la guerre de cette catégorie de processeurs, le coût global de la plateforme l’est. Et pour le faire baisser Intel prône une plus grande intégration des composants.

Les composants liés à la carte mère Intel démontrent, chiffres à l’appui, que les constructeurs peuvent faire baisser le prix des machines de plusieurs dollars. Moins pour tirer les prix encore plus bas que pour mieux équiper les machines notamment en mémoire vive. Un supplément de RAM qui profiterait beaucoup à… Microsoft.

Au secours de Microsoft

Si Intel emploie le terme de CloudBooks, c’est autant pour éviter la promotion spécifique des machines de Google que pour englober les autres versions de PC portables dont l’essentiel du stockage est basé sur le cloud. On parle ici de différentes versions de Linux mais aussi du Windows de Microsoft, jusqu’ici le grand perdant de la compétition.

Outre l’arrivée tardive de machines à bas-coûts motorisées par Windows 8 & 10, le système d’exploitation de Microsoft souffrait surtout d’une mauvaise équation : la rude concurrence sur le prix empêchait les constructeurs de mettre plus de 2 Go de RAM. Or, si un Chromebook se satisfait très bien d’une si petite quantité de mémoire – après tout, il ne s’agit que d’un navigateur amélioré incapable de faire la moitié de ce que fait un vrai PC sous Windows ! – le puissant et versatile Windows pédale, lui, dans la semoule.

La référence : PC transformable en tablette de 11,6”

On connaît Intel le développeur de processeurs mais on oublie trop souvent que le fondeur travaille aussi des designs de références pour les constructeurs – certains de ces fabricants ne se gênent d’ailleurs pas pour les utiliser presque tels quels ! Pour cette nouvelle génération de puces Atom Apollo Lake, le californien a proposé comme plateforme de référence type un PC portable low-cost transformable en tablette de 11,6 pouces avec écran tactile et dalle Full HD intégrant de 32 à 64 Go de stockage et 4 Go de RAM.

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Il reste à savoir si la demande en Europe sera à la hauteur des espérances d’Intel : si l’américain met en avant les 5 millions d’unités de Cloudbooks vendus en 2015, il précise bien que l’essentiel de ces volumes se sont écoulés aux USA, majoritairement sous la forme de Chromebook. Des Chromebook qui peinent à percer en France à cause de leurs (très nombreuses) limites. L’arrivée de machines sous Windows 10 favorisera-t-elle l’essor de ces PC connectés en Europe ?

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