Passer au contenu

Intégrer facilement un site marchand à un système d’information

Les outils d’intégration entre les systèmes de commerce électronique et le back office sont particulièrement coûteux. Mais d’autres méthodes existent.

À quoi bon miser sur la rentabilité d’un site de commerce électronique, si celui-ci n’est pas intégré au système d’information de l’entreprise ? Tandis que les ténors du marché lancent des solutions complètes toujours plus ouvertes, qui acceptent de multiples applications de back office en standard, la plupart des entreprises ont rarement les moyens de consacrer un tel investissement uniquement à leur canal de vente en ligne. “Notre site marchand représente à peine 2 % de notre chiffre d’affaires. C’est pourquoi nous nous sommes contentés jusqu’à présent d’une interface ” manuelle ” entre notre PGI MFG/Pro et notre système de commerce électronique Intershop”, explique Daniel Paris, responsable Internet de la Monnaie de Paris (lire encadré).

Une solution simple pour débuter

Mais lorsque les commandes augmentent, il devient de plus en plus difficile de gérer deux bases de données distinctes et d’avoir une vue globale de tous les canaux de vente. Conscient du problème, Daniel Paris a déjà prévu des palliatifs, qui seront mis en ?”uvre dans quelques mois : “La synchronisation entre les deux systèmes se fera en différé, car les échanges en temps réel sont beaucoup plus complexes à réaliser. MFG/Pro et Intershop possèdent des entrées ” batch”[mode déconnecté, Ndlr], que nous utiliserons pour faire des échanges automatiques de fichiers Excel, à travers une couche ODBC. Créer ce type de passerelles n’est pas très compliqué : quelques petits développements en SQL suffisent.”

L’intégration se limitera au transfert des commandes en ligne dans le PGI, à l’envoi d’un avis d’expédition à l’internaute et au retrait des produits en rupture de stock sur le site. Mais Daniel Paris n’exclut pas une connectivité totale entre les deux systèmes : “Si nos ventes en ligne dépassent 10 % de notre chiffre d’affaires, nous passerons peut-être à une solution complètement intégrée.”

Ce système D peut être une première approche pour les PME, mais il n’est pas applicable à une synchronisation en temps réel. Celle-ci requiert des développements ou des outils d’une tout autre envergure, comme les EAI (intégration d’applications d’entreprise). Ainsi IBM propose, avec sa suite WebSphere Commerce Suite, un module d’intégration qui exploite le middleware MQ Series (messagerie interapplicative) pour faciliter le développement d’interfaces. Java ou XML sont, en outre, les langages les plus prisés pour développer des connecteurs interapplicatifs.
Mais à l’heure actuelle, les PME restent exclues de ce marché, aussi jeune que coûteux. Pourtant, la société Klima a trouvé un autre moyen d’intégrer son site marchand à son système d’information en temps réel : elle s’est s’équipée du module de commerce électronique associé à son PGI Navision Financial. “Nos clients internautes doivent retrouver en temps réel les mêmes informations que celles dont nous disposons en interne”, souligne son PDG, Christian Koch.
Finalement, chez Klima, le plus difficile a été de réorganiser le catalogue produits et de définir les informations à diffuser sur Internet. Plus tard, les paiements en ligne pourront eux aussi être directement intégrés. Mais attention, un PGI ne peut accepter un nombre trop élevé de requêtes simultanées : exposé aux sollicitations – indirectes – des internautes, il peut être rapidement dépassé. Il convient donc de prévoir des outils de répartition de charge avant d’envisager cette méthode.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


JULIE DE MESLON