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Huawei va construire sa propre usine de semi-conducteurs à Shanghai

Privé des services de TSMC par le gouvernement américain, Huawei va développer sa propre division de production de semi-conducteurs. Sa première usine sera implantée à Shanghai et aura comme but de permettre à Huawei de s’entraîner à produire sans technologies américaine.

Le géant technologique chinois Huawei va construire sa première usine de semi-conducteur à Shanghai, selon des informations du Financial TimesInterdit d’accès à de nombreuses technologies américaines par le gouvernement de Donald Trump, Huawei va développer une chaîne de production de puces sans l’aide de technologies américaines afin d’éviter un nouveau blocage dans le futur.

Si Huawei conçoit bien la structure des processeurs – souvent sur base de plans ARM – avec sa division HiSilicon, l’entreprise a toujours été fabless, c’est-à-dire qu’elle n’a jamais détenu d’usines et a toujours fait appel à des sous-traitants spécialisés dans la production.

Pour sa première usine, Huawei devrait commencer par un procédé d’une finesse de 45 nm. Introduit en 2007 par Intel, ce procédé est désormais considéré comme ancien, TSMC livrant aujourd’hui à Apple des puces dont les circuits sont 9 fois plus fins (5 nm).
Mais il s’agit pour Huawei de « se faire la main » pour arriver, fin 2021, à produire en 28 nm – une finesse obtenue pour la première fois en 2011 dans les puces grand public.

Il ne s’agira donc pas pour Huawei de produire des puces avancées comme les SoC de smartphones, mais plutôt des composants plus classiques que l’on retrouve dans les smart TV, l’internet des objets, etc. Selon le Financial Times, Huawei espère arriver à maîtriser la gravure à 20 nm en 2022 et commencer alors à produire une partie des composants des équipements 5G (antennes, processeurs) afin de pouvoir continuer son business, même avec le poids des sanctions américaines.

Face au blacklistage imposé par les USA, la Chine essaye de rattraper son retard en matière de conception et de production de semi-conducteurs, en aidant au développement de champions locaux, comme SMIC ou Huawei, qui a le soutien du gouvernement municipal de Shanghai.
Il faudra cependant du temps à la Chine pour répliquer non seulement les savoir-faire en matière de production pure, mais aussi les outils, les logiciels, la chimie ou encore les ISA (architectures processeurs). Mais avec un champion comme Huawei désormais dans les starting-blocks, ce n’est plus qu’une question de temps.

Source : Financial Times

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