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Huawei triche sur les résultats de benchmarks et se fait bannir par 3DMark

Accusé d’avoir triché sur des résultats de benchmarks, Huawei a vu quatre de ses principaux smartphones bannis de 3DMark. En guise de première réponse et pour tenter de se faire pardonner, Huawei déverrouille son mode GPU Turbo, qui booste les performances.

Mise à jour du 10/09/2018

Après s’être entretenu avec les créateurs de 3DMark qui lui reprochaient de tricher sur les résultats de benchmarks, Huawei propose de se faire « pardonner » en donnant la possibilité aux utilisateurs d’activer à l’envi le mode GPU Turbo déjà disponible sur certains smartphones de Huawei et Honor, sachant qu’il sera désactivé par défaut.

Depuis EMUI 9.0. les joueurs auront donc le choix de booster (ou pas) eux-mêmes les performances du processeur pour une meilleure expérience de jeu, sans attendre que le système décide pour eux. Huawei a également annoncé que les appareils bannis seront à nouveau testés en vue d’une réintégration dans les benchmarks, dès lors que la mise à jour GPU Turbo, a priori en cause dans la triche, sera déployée.

Source : Huawei

Article d’origine du 07/09/2018

Les résultats de benchmarks permettent de se faire une petite idée des performances d’un smartphone à défaut de représenter l’expérience globale que l’on peut avoir avec son téléphone. Ces chiffres sont donnés à titre indicatif mais servent toujours dans la petite guerre à la plus grosse configuration que se livrent les fabricants. Pas étonnant que certains d’entre eux peu scrupuleux tentent de tricher.
Ainsi, le logiciel 3DMark, développé par UL, dont les épreuves sollicitent avant tout l’expérience gaming de l’appareil, a décidé de bannir quatre smartphones de Huawei/Honor : le P20, le P20 Pro, le Nova 3 et le Honor Play. Ces quatre modèles, en détectant l’utilisation de l’application, faisaient grimper leurs performances pour obtenir des scores plus élevés. 

Un tentative de tromper l’utilisateur et les testeurs qui, une fois exposée, décrédibilise la marque visée. Cette affaire intervient quelques jours seulement après que le très site américain Anantech ait découvert que le Honor Play trichait pendant les tests de GFXBench. 

En effet, pendant le lancement du logiciel de benchmarks GFXBench, le smartphone gaming de Huawei s’est mis à chauffer considérablement. En menant leur petite enquête, ils ont repéré que lorsqu’un bench est lancé, Huawei baisse toutes les fréquences de son SoC (CPU et GPU) pour toutes les applications sauf celles dédiées aux tests de benchmarks. Sur le test T-Rex offscreen, le Honor Play affichait 127,35 FPS contre les 66,54 FPS obtenus sans la supercherie. 

Huawei se défend

Pendant l’IFA Huawei s’est expliqué sur le sujet. Pour le responsable logiciel de la marque, Wang Chenglu, se fier exclusivement aux résultats d’un seul benchmark ne peut en aucun cas révéler la puissance d’un smartphone. Il ajoute également que « les autres (constructeurs) font les mêmes tests, obtiennent des scores élevés et Huawei ne peut pas rester silencieux. (…) Sur Android, les autres constructeurs trafiquent aussi leurs chiffres. » En d’autres termes, pourquoi se priver puisque d’autres le font ?

Toujours d’après Wang Chenglu, il s’agirait d’une pratique très courante en Chine. Huawei espère réunir plusieurs fabricants pour se mettre d’accord sur le meilleur benchmark à adopter pour répondre au mieux à l’expérience utilisateur. Une révélation qui tombe à point nommé…

AnandTech a raison d’insister sur le fait que Huawei, en tant que deuxième constructeur mondial de smartphones, devrait non pas suivre les autres mais simplement être le meilleur, et pour de vrai. Tour à tour, ce sont les marques qui entachent leur réputation.

Au sein de notre laboratoire de tests, nous n’avons pas été directement impacté par cette tromperie puisque, même si nous effectuons des test avec GFXbenchmark, ses résultats ne rentrent pas dans la notation.

Sources :
Benchmarks UL
Anandtech

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Camille SUARD