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Google règle à l’amiable une plainte collective pour discrimination sexiste

Le géant américain accepte de verser 118 millions de dollars à des anciennes salariées qui étaient moins bien payées que leurs homologues masculins. Ce qui devrait mettre fin à la procédure judiciaire.

Officiellement, Google n’a pas enfreint la loi et n’a rien à se reprocher. Officieusement, il va débourser 118 millions de dollars pour mettre fin à une plainte collective l’accusant de pratiques discriminatoires envers ses salariées femmes. La procédure avait débuté en 2017 et se clôt donc à l’amiable au bout de cinq ans. Il faut dire qu’à la fin du mois dernier, un juge de la Cour supérieure de Californie avait rendu une ordonnance favorable à la class action. Google se retrouvait obligé de négocier.

15 550 anciennes salariées concernées

Le cabinet d’avocats Lieff Cabraser Heimann & Bernstein et Altshuler Berzon représentait les 15 550 anciennes employées concernées. Il évoque longuement ce cas sur son blog. Pour lui, il n’est pas question de situations isolées mais bien de “pratiques systémiques”. Une discrimination sexiste aurait imprégné toute l’entreprise depuis au moins 2013. Non seulement Google payait moins les femmes que les hommes pour un travail égal. Mais en plus les femmes avaient accès à des postes moins élevés en se basant sur un salaire inférieur lors d’un emploi antérieur. Cela concernait essentiellement des ingénieures logiciel. Tout cela enfreignait la loi californienne.

Les sommes récoltées vont bien entendu servir à réparer les préjudices subies par les plaignantes. Mais il est aussi question d’engager des experts tiers et indépendants qui viendront évaluer les pratiques internes de Google et superviser ses efforts et sa “bonne foi” durant les trois prochaines années, précise le cabinet d’avocats. La Cour doit encore approuver cet accord préliminaire. L’audience est fixée au 21 juin prochain.

Au mois de mai dernier, lors de l’approbation de la plainte, le cabinet d’avocats avait fait cette déclaration qui ne manquait pas d’ironie. “Cette ordonnance montre qu’il vaudrait mieux que les entreprises favorisent le paiement équitable des femmes plutôt que de dépenser de l’argent pour les combattre dans le cadre de litiges”.

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Source : Le cabinet d'avocats Lieff Cabraser Heimann & Bernstein et Altshuler Berzon.


Amélie CHARNAY