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Google évoque vaguement le filtrage de YouTube

Le moteur de recherche confirme être en train de développer un dispositif d’identification des contenus sur sa plate-forme de vidéos.

Après que le Wall Street Journal et l’agence Reuters ont publié de longs articles mardi 12 juin sur le développement par Google d’un système destiné à filtrer les contenus sur YouTube, le moteur de recherche a
décidé de s’exprimer sur le sujet sur son blog corporate.Google confirme donc être en train de travailler ‘ depuis des mois ‘ à un système d’identification des vidéos, sans donner de précisions quant à sa mise en place effective, si ce n’est
‘ dans un avenir pas si lointain ‘. En revanche, il rappelle qu’un mécanisme d’identification de fichiers audio, avec la technologie Audible Magic, a été intégré en début d’année pour surveiller
l’apparition de contenus protégés de Warner Music, Sony BMG et Universal.

Coopération des ayants droit

Google est actuellement en train de tester sa technologie de filtrage des vidéos avec des détenteurs de droit qu’elle ne nomme pas, mais selon Reuters, il s’agirait de Disney et Time Warner. En fait, Google ne dit pas grand-chose.
Simplement que son système consiste à extraire certains éléments visuels des vidéos postées par les internautes.Par ailleurs, YouTube disposera d’une base de vidéos ‘ marquées ‘ (des sortes de signatures numériques) fournies par les ayants droit. Il y aura alors comparaison pour vérifier si une vidéo
soumise par un utilisateur n’est pas en fait un contenu sous copyright. Ce qui suppose que le contrôle ne pourra se faire que sur les catalogues de compagnies qui décideront de collaborer avec Google.Au passage, Google ne résiste pas à l’envie d’égratigner les ayants droit. Certains artistes, en accord avec le département marketing de leur compagnie, ont pris l’habitude de se servir de YouTube comme moyen de promotion en y
‘ postant leur dernière vidéo sans nous le dire ‘, selon eux. Sauf que les directions juridiques ne sont pas toujours au courant et demandent parfois le retrait de ces mêmes vidéos.Google ne cite encore une fois aucun exemple, mais on pense au cafouillage, en avril dernier, autour du marketing viral mis en place par le groupe
Nine Inch Nails et saboté involontairement par la RIAA.Pour le reste des vidéos litigieuses, Google ajoute que pour tout ce qui concerne les contenus violents et pornographiques, ‘ rien ne vaut le signalement par notre communauté ‘. Bref, le
contrôle par les utilisateurs eux-mêmes et leur sens des responsabilités.

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Arnaud Devillard