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Galaxy S21 Ultra : les modules caméra du fleuron de Samsung passés au crible

Couvrant une plage optique de 13 mm à 240 mm, le Galaxy 21 Ultra offre un zoom optique x18,5 jamais vu chez Samsung. Qui renouvelle sa confiance à son capteur 108 Mpix, mis à jour pour l’occasion.

Le voici, le champion photographique de la galaxie Android : alors que Huawei est en position difficile pour cause de privation des services Google, Samsung se retrouve en position de force dans son segment avec son nouveau Galaxy S21 Ultra. Modèle le plus haut de gamme de la fournée 2021, ce modèle Ultra a la prétention de s’opposer au Huawei P40 Pro+ avec ses quatre modules caméra arrière. Anatomie photographique d’un fleuron.

Samsung ne sait pas compter

Offrant des équivalents 13 mm, 26 mm, 70 mm et 240 mm, le Galaxy S21 Ultra propose au final un zoom optico numérique x18,46 (pour être exact). Oui, vous avez lu « zoom optique x10 » sur les communications de Samsung. Pour des raisons de paradoxe marketing fumeux, Samsung fait comme Huawei : ils calculent le coefficient entre le module grand angle et le téléobjectif maximal, ce qui donne donc un zoom x9,2. L’explication que nous avons eue par le passé, autant en Chine qu’en Corée du Sud, c’est qu’ « on a toujours calculé comme ça dans les smartphones ». Ce qui est stupide : la puissance de grandissement (le zoom) est calculée en divisant la couverture angulaire minimale (position la plus téléobjectif) par la couverture angulaire maximale (position la plus grand-angle).

Ici, on obtient donc 240 / 13 = un coefficient de 18,46. Samsung peut ainsi faire un peu mieux que les Oppo Find X2 Pro et autre Huawei P40 Pro+. Oubliez l’affirmation du zoom x100 par contre : même si on ne l’a pas vu, ce genre de gros zoom numérique nous sert en général de la purée de pixels.

Un Samsung qui, rappelons-le, est ici en pleine démonstration de sa maîtrise matérielle. Outre le fait qu’il s’agisse (pour l’Europe) de son processeur Exynos, de son écran, de ses modules mémoire (RAM et Flash) et qui sont, sauf problèmes d’approvisionnement, fabriqués dans ses usines, il s’agit aussi de ses propres capteurs d’image. Qui sortent, eux-aussi, des usines Samsung. Il ne manquerait plus qu’un OS Android compatible pour que Samsung fasse mieux qu’Apple en matière de maîtrise du terminal !

Quatre modules caméra arrière, plus un laser

01net.com – Samsung n’étant pas fichu de faire une infographie récapitulative, voici le fruit d’une compilation de captures d’écran plus l’ajout d’informations glanées à gauche et à droite.

Au menu du champion de Samsung, quatre modules arrière :

  • Un ultra grand angle, équivalent 13 mm f/2,2 de 12 Mpix à capteur assez grand (1/2,55’’)
  • Un grand angle stabilisé, équivalent 26 mm f/1.8 de 108 Mpix à grand capteur (1/1,33’’)
  • Un téléobjectif modéré stabilisé, équivalent 70 mm f/2,4 de 10 Mpix à petit capteur (1/3,4’’)
  • Un super téléobjectif stabilisé, équivalent 200 mm f/4,9 de 10 Mpix à petit capteur (1/3,4’’)

Un genre de 5e capteur semble apparaître à l’arrière, mais il s’agit en fait d’un laser qui vient servir de béquille pour l’autofocus. Il mesure la distance des objets et permet au capteur en cours d’utilisation de se pré-positionner pour déclencher plus rapidement. Cela devrait être utile non seulement aux modules téléobjectifs (optiques plus petites et moins lumineuses) mais aussi au module caméra principal. En effet, basé sur la seconde génération d’organisation Nonacell des photodiodes, le capteur 108 Mpix est le seul à ne pas s’appuyer sur la technologie Dual Pixel.

Autre exception technologique, le bloc optique du module ultra grand-angle et le seul à ne pas être stabilisé optiquement – ce qui n’est pas très grave vu la large couverture angulaire.

En lisant la fiche technique, on note de suite que les capteurs restent plus petits que ceux de Huawei, notamment le module ultra grand-angle, domaine dans lequel seul le chinois propose des capteurs « géants ». Il reste à voir la qualité de l’implémentation logicielle qui compte autant que la qualité matérielle.

Si nous ne sommes pas amateurs de selfies, ce n’est pas une raison pour passer sous silence le module caméra frontal. A savoir un capteur de 40 Mpix au format 1/2.8” équipé d’une optique équivalente à un 26 mm f/2.2. Nous n’avons pas trop peur de son l’autofocus compte tenu de l’usage (les algorithmes doivent être calibrés pour une distance d’AF assez courte), mais il reste à évaluer sa tenue en basses lumières.

108 Mpix : les atouts de la seconde génération

Samsung a été très avare en informations, mais si l’on en croit des sources concordantes qui affirment que le capteur 108 Mpix est au format 1/1.33’’, il ne s’agit donc pas de l’ISOCELL HM2 qui est au format 1/1.52”.

Il ne s’agit pas ici de couper les cheveux en 108, mais d’être sûr que ce que l’on avance. Si on sait que la structure est bien de type Nonacell – des groupes de 9 photodiodes –, sur le reste des affirmations de Samsung, nous n’avons que peu de littérature technique pour analyser le composant.

Selon les dires de Samsung, il s’agirait de la seconde génération de capteur 108 Mpix qui offrirait, outre de meilleurs résultats en basses lumières, la possibilité d’enregistrer les images au format RAW 12 bit. De quoi offrir aux photographes des fichiers bien plus riches en informations pour un développement avec des logiciels comme Lightroom par exemple. Il faut cependant voir si Samsung a fait le boulot de fournir les données de dématriçage aux éditeurs logiciels.

4K60p pour tous, 8K30 pour le module grand-angle

Les 108 Mpix du capteur 108 Mpix lui permettent de capturer des séquences vidéo 8K soit à 24 i/s, soit à 30i/s. De quoi faire chauffer le processeur d’image (ISP) puisque cela représente tout de même un débit de 995 millions de pixels à compresser par seconde (7680 x 4320 x 30 !). Mais si ce mode est intéressant pour améliorer la qualité d’une prise à diffuser par la suite en 4K ou faire des captures de 33 Mpix du fichier vidéo, la 4K est plus importante et plus facile à manipuler.

Et cela tombe bien puisque, selon Samsung, les quatre modules caméras sont à même de capturer des séquences en 4K60p. Mieux encore, dans ce mode, le module caméra principal bénéficie d’un mode « action cam ». Un mode qui, au prix d’un recadrage, stabilise la séquence vidéo. Attention cependant, une vraie action cam comme une GoPro Hero9 Black est vraiment antichocs et étanche… et ne coûte que 400-450 euros. Pas sûr que vous ayez vraiment envie de jouer les acrobates avec un téléphone qui oscille entre 1259 et 1439 €…

Quelle version choisir ?

Le Galaxy S21 Ultra connaît trois déclinaisons :

  • 12 Go de RAM et 128 Go de stockage pour 1259 €
  • 12 Go de RAM et 256 Go de stockage pour 1309 €
  • 16 Go de RAM et 512 Go de stockage pour 1439 €

Vu le nombre de modules caméra – une invitation à faire des images ! –, vu le mode vidéo 8K, la prise en charge des fichiers RAW 12bit, etc. il va sans dire que l’on vous déconseille la version 128 Go. Pour seulement 50 € de plus, la version 256 Go est clairement la plus intéressante. Et ceux qui ont le budget ont tout intérêt à rallonger de 130€ (soit 180 € de plus que la version de base) non pas pour les 4Go de RAM supplémentaires, mais plutôt pour profiter de 512 Go de stockage. Ne serait-ce que parce que Samsung a décidé de se passer d’emplacement pour carte micro SD.

Mais bon, avant de l’acheter, nous vous invitons à attendre nos tests. En espérant que Samsung a progressé dans deux domaines : la vitesse d’autofocus et la gestion du bruit en basses lumières.

Lire aussi : Top 10 : les meilleurs smartphones en photo (juillet 2020)

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