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Facebook Watch intensifie ses partenariats avec des médias français

L’espace vidéo du réseau social va s’enrichir d’ici peu de séries documentaires livrées par Brut et de contenus promotionnels de la chaîne M6.

Un an après son déploiement en France, Facebook Watch tente de passer à la vitesse supérieure avec davantage de contenus originaux fournis par des éditeurs.

Pour rappel, Watch apparaît sous la forme d’un onglet dans l’application Facebook et permet de rassembler de façon personnalisée les vidéos de toutes les marques que l’on suit. On savait que la plate-forme avait conclu des accords privilégiés avec Le Monde, BFMTV et Brut au mois de septembre dernier. A la clé, des programmes spécifiques qui ont commencé à être mis en ligne, comme Bonsoir Bruce dans le cas de BFMTV. La chaîne M6 s’ajoute aujourd’hui à ce tableau de chasse, ce qui a donné l’occasion d’un point avec la presse.

Dans une logique de promotion des ses émissions les plus emblématiques, M6 mettra des extraits en avant-première. Des contenus complémentaires sont également prévus à base d’interviews et de making-of. « Nous nous engageons à produire 1000 extraits et 200 bonus par an », a détaillé Frédéric de Vincelles, en charge chez M6 des programmes à destination des plate-formes numériques.

De nouveaux type de narration pour « Brut »

Brut, lui, veut profiter de la visibilité que lui offre Facebook Watch pour expérimenter de nouveaux types de narration. Il va lancer quatre séries documentaires centrées autour de personnalités, avec des épisodes de quatre minutes mis en ligne chaque semaine. La première, Guillaume en Campagne, suivra Guillaume Canet à la rencontre d’agriculteurs et d’activistes à la recherche d’une agriculture plus responsable. Sont également prévus Le Défi écolo avec le comédien El Hadj, L’Art du stand-up avec les comiques Fary et Panayotis, et enfin, Comment rire de tout avec l’humoriste Haroun. « Nous n’excluons pas d’aller un jour vers la fiction », a  ajouté Guillaume Lacroix, co-fondateur de Brut.

Les porte-paroles de Facebook ont précisé qu’il n’était en aucun cas question de favoriser ces partenaires sur le News Feed. Il s’agit juste de leur offrir une belle exposition sur Watch et de leur apporter une expertise numérique. « Nous ne voulons pas construire un environnement fermé et nous restons ouverts à d’autres acteurs. Il n’y a pas de limites à nos partenariats », a fait observer Edouard Braud, le responsable des partenariats médias de Facebook en Europe du Sud. Pour les éditeurs, c’est l’assurance de promouvoir leur marque et leur image, tout en renforçant leur communauté. Pour Facebook, c’est la garantie de fidéliser les internautes sur sa plate-forme et d’attirer davantage d’utilisateurs. Le modèle économique est basé classiquement sur un partage des revenus.

Une série de Roberto Saviano en Italie

Facebook Watch diffusait déjà une dizaine de séries fictionnelles américaines comme Sorry for Your Loss, Sacred Lies ou encore des émissions sur le sport et des talk-shows comme celui de Jada Pinkett Smith. Sa stratégie de diversification au niveau local ne concerne pas que la France mais aussi le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne et Italie.

« Chaque marché est très différent, donc nous essayons de nous adapter à ses spécificités. Nous avons des partenariats avec la BBC au Royaume-Uni, ProSiebenSat.1 en Allemagne. Et nous avons des projets avec le journaliste Roberto Saviano en Italie ou encore Jorge Cremades en Espagne », a relevé Matthew Henick, responsable de la planification et de la stratégie du contenu chez Facebook. 

Facebook considère que Watch attire 720 millions d’utilisateurs actifs par mois. Cet espace vidéo a été lancé en 2017 aux Etats-Unis avant d’être généralisé l’année suivante ailleurs dans le monde.

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Amélie Charnay