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Facebook et ses nouveautés inquiètent certains membres

Avec l’intégration de ses fonctions sur d’autres sites partenaires, Facebook met fin, pour certains, à l’anonymat sur le Web.

Jeudi 21 avril, pour la troisième édition de la grand-messe f8 réunissant développeurs et entrepreneurs, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a annoncé que certaines fonctions du réseau social seraient disponibles sur des sites partenaires.

Pilier de ce dispositif : le bouton « J’aime ». Bien connu de la communauté des utilisateurs, ce raccourci permet aux internautes de commenter le statut social de l’un de leurs amis. Intégré sur des sites tiers, comme Wat.tv ou Dailymotion, il permet à tout un chacun de signaler son appétence pour tel ou tel contenu.

Cette action sera immédiatement inscrite sur le mur de l’internaute sur Facebook. Ainsi, tous ses amis en prendront connaissance. Mais pas uniquement. A terme, lorsqu’un membre du réseau indiquera qu’il aime une vidéo, ou réagira via le bouton « Je commente » sur un autre site, ce dernier sera automatiquement intégré comme Page fans sur le réseau social. On comprend mieux pourquoi l’hiver dernier, l’américain modifiait en profondeur ses paramètres de confidentialité.

Des pages fan publiques

En décembre 2009, le site alertait ses membres qu’un certain nombre de données jugées personnelles (photos, nom, sexe, ville de résidence, et pages fan) allaient être rendues publiques. Et donc seraient visibles par tous sur les moteurs de recherche. Ainsi, demain, les membres de Facebook qui auront omis d’indiquer dans les paramètres de confidentialité qu’ils ne veulent pas être indexés par Google et Cie, verront tous les sites qu’ils « aiment » publiés sur Internet.

Sur le blog de la société, Austin Haugen, chef produit chez Facebook indique : « Si vous décidez que vous n’aimez plus quelque chose, vous pouvez toujours supprimer la connexion » ou recliquer sur le bouton « J’aime » ou « Recommander ». Reste qu’une fois ces pages indexées par un moteur de recherche, nul ne peut maîtriser ce qu’elles deviennent. Comme l’expliquait Michel Lanaspèze, directeur du marketing de Sophos pour l’Europe du Sud, dans un communiqué : « Soyons clairs : si vous rendez vos données disponibles “pour tout le monde”, cela signifie en réalité “pour tout le monde et pour toujours” ».

Par ailleurs, les sites qui auront été archivés comme pages fan enverront directement des versions de leurs pages mises à jour sur le profil de l’internaute. Ces données seront indexées par les moteurs, sans que l’internaute puisse en contrôler le contenu à priori.

Toujours plus loin avec Open Graph

De même grâce à Open Graph, le futur Facebook Connect, il sera possible d’embrasser toutes les actions commises par son réseau sur un site tiers. « Quand vous visiterez CNN.com [un partenaire, NDRL] en étant connecté à Facebook, vous verrez instantanément les articles et sujets que vos amis ont partagés, recommandés ou commentés », poursuit Austin Haugen. Mais Facebook va plus loin.

« La prochaine version de la plate-forme de Facebook [Open Graph, NDRL] met les individus au centre du Web, se félicite sur le blog de la société Mark Zuckerberg. Par exemple, si vous cliquez sur le bouton pour indiquer que vous aimez un groupe sur Pandora [un des 75 sites partenaires de Facebook, NDLR], quand vous visiterez ultérieurement un site de billetterie, celui-ci vous indiquera quand le groupe dont vous êtes fan vient jouer près de chez vous. Le pouvoir d’Open Graph est qu’il permet de créer un Web plus personnalisé et qui s’améliorera à chaque action réalisée [par les internautes, NDRL]. »

Certains utilisateurs font savoir que Facebook se transforme en Big Brother. Un internaute commente sur le blog du site : « Je ne veux pas que tout le monde sache tout sur moi ». « La personnalisation est la clé, mais la vie privée aussi », ajoute un autre. Un troisième demande l’intégration d’un bouton « Je n’aime pas » sous le post de Mark Zuckerberg pour lui signaler son mécontentement.

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Hélène Puel