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Eurowork et ses 12 % d’intérêts par mois sous l’oeil de la justice

L’Autorité des marchés financiers met les internautes en garde contre un site promettant des gains records. Une enquête est ouverte pour escroquerie.

Méfiez-vous des promesses de gains trop juteux. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour escroquerie en bande organisée contre Eurowork, un site Internet promettant entre 12 % et 23,5 % de rendement mensuel, rapporte l’AFP. Toujours accessible, il évoque même une formule avec des intérêts « pouvant dépasser les 50 % » à condition d’investir 50 000 euros sur six mois.

Un préjudice de 600 000 euros

Eurowork Ltd se présente sur son site français comme une société de courtage anglaise. Une requête sur la base Whois permet d’apprendre que le contact administratif de ce nom de domaine serait en Espagne, à Santa Cruz de Tenerife. Etonnant.

Une cinquante de victimes n’ayant pas touché l’argent promis ni récupéré leur mise se sont réunies en association. Elles ont porté plaine pour escroquerie, publicité mensongère et recel. Le préjudice estimé actuel se monterait à 600 000 euros. « Quelques rares personnes ont touché des intérêts, et ensuite plus rien, mais cela a donné de la crédibilité au montage », a expliqué à l’agence de presse Me Tamalet, l’avocat des victimes.

Le schéma utilisé par la société pourrait être celui de la chaîne de Ponzi, appliqué par Bernard Madoff. L’argent versé par les nouveaux souscripteurs sert à payer leurs intérêts à ceux qui ont déjà investi. Le système fonctionne tant que les investisseurs affluent.

Prudence face aux offres alléchantes sur Internet

L’Autorité des marchés financiers (AMF) avait, le 26 novembre dernier, mis en garde les éventuels investisseurs dans un communiqué. Le gendarme de la Bourse signalait qu’Eurowork n’avait « pas été autorisée à faire du démarchage ni agréée pour exercer l’activité de prestataire de services d’investissement en France ».

Elle rappelait « la nécessité de faire preuve de la plus grande prudence face à ces propositions d’investissement présentant des performances élevées, faites notamment par le biais d’Internet ». L’AMF a depuis transmis les éléments en sa possession au parquet de Paris.

Quant à Eurowork, la société semble être aux abonnés absents. Le numéro de téléphone indiqué sur son site ne répond plus.

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Hélène Puel