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Elon Musk peine à masquer les difficultés de son vaisseau spatial Starship

Incapable de fournir une date précise pour le premier vol orbital du vaisseau spatial, l’homme d’affaires a préféré mettre l’accent sur la colonisation de Mars lors d’une conférence de presse.

Le patron de SpaceX a tenu en fin de semaine dernière une conférence de presse spectacle sur les avancées de son vaisseau spatial Starship depuis sa Spacebase de Boca Chica.

Elon Musk s’est montré enthousiaste et intarissable sur la nécessité de coloniser Mars, avec une vidéo impressionnante à l’appui détaillant la façon dont pourra se dérouler un lancement.

Mais avant qu’un astronaute puisse mettre un pied sur la planète rouge, il va falloir réussir le premier vol orbital de Starship qui est toujours censé avoir lieu cette année, d’après Elon Musk. Une date ferme était attendue, mais l’échéance reste vague. Et pour cause, des obstacles techniques et administratifs demeurent.

Monter en cadence pour produire les moteurs

À commencer par le développement de la deuxième génération de moteurs Raptor. Ils doivent être à terme au nombre de 33 par lanceur et neuf par vaisseau. L’enjeu est de parvenir à en produire suffisamment rapidement pour assurer plusieurs vols par mois. En fin d’année dernière, Elon Musk avait déjà évoqué un risque de faillite pour sa société à cause de la faible cadence de production.

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Ce n’est pas le seul sujet de préoccupation. La FAA (Federal Aviation Administration) n’a toujours pas donné son feu vert concernant le vol orbital pour des raisons environnementales. « Nous avons reçu une sorte d’indication approximative qu’il pourrait y avoir une approbation en mars », a déclaré Musk. Si ce n’est pas le cas, SpaceX tentera de faire décoller Starship depuis Cap Canaveral, mais doit construire une tour de lancement pour cela et ce déménagement entrainerait un retard de six à huit mois.

Il y a enfin le risque que SpaceX soit débordé par tous ses projets. Outre la conquête de Mars, la vaisseau doit servir à plus court terme la mission Artemis de la NASA pour transporter des astronautes vers la Lune avec un alunissage programmé pour 2025. « Je ne pense pas qu’il y ait vraiment un conflit à ce niveau. Nous allons fabriquer beaucoup de vaisseaux, beaucoup de boosters, évidemment beaucoup de moteurs », a tenté de rassurer l’homme d’affaires.

Sources : SpaceX, The New-York Times

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Amélie CHARNAY