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Données personnelles : la Cnil sanctionne les indiscrétions de Google [MAJ]

Google va devoir verser 100 000 euros pour sa collecte abusive de données personnelles. Cette condamnation porte sur les pratiques des Google Cars et sur le service de géolocalisation Latitude.

Première publication à 11h50 :

La Commission nationale informatiques et libertés (Cnil) vient de condamner Google à verser une amende de 100 000 euros pour manquements à loi informatiques et libertés. Cette sanction concerne notamment les données personnelles récoltées par les Google Cars.  

Lors de contrôles effectués fin 2009 et en 2010, la Commission a constaté que les voitures équipées pour prendre des clichés des rues en vue de figurer sur Street View, profitaient aussi de leurs trajets pour collecter des données échangées sur des réseaux Wi-Fi non sécurisés et ce, sans l’accord des intéressés. Ces pratiques concernaient l’Europe, les Etats-Unis, mais aussi l’Asie.

En France, 16,8 Go de données ont été collectées, parmi lesquelles les agents de la Cnil ont trouvé des informations sensibles telles que des mots de passe protégeant l’accès de messageries, des données de connexion pour accéder à divers sites, des adresses de courrier électronique, mais aussi des échanges de courriels ainsi que des adresses MAC des routeurs Wi-Fi et des identifiants SSID des réseaux.

Les smartphones remplacent les Google Cars

A la suite d’une mise en demeure prononcée par la Cnil, Google s’est engagé à cesser la collecte de données personnelles et à détruire celles qui sont en sa possession.

Mais la Cnil ne s’estime pas pleinement satisfaite car Google n’a pas renoncé à utiliser les informations liées aux réseaux Wi-Fi (adresses MAC et identifiants SSID) en sa possession pour alimenter ses services de géolocalisation.

Elle dénonce aussi le fait que Google se sert désormais des données collectées par l’intermédiaire des smartphones utilisant son service de géolocalisation Latitude pour cartographier les réseaux Wi-Fi. Et ce, sans avoir accompli les formalités auprès de la Cnil ni demandé l’accord des utilisateurs.

Pour sa défense, Google argumente que le traitement des données n’étant pas effectué en France, il échappe à cette obligation. La firme dispose d’un délai de deux mois pour déposer un recours auprès du Conseil d’Etat.

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Coralie Cathelinais