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DG et DSI s’avouent incapables de chiffrer l’impact de leur système d’information

Une étude de la société Acadys révèle les nombreuses convergences entre DG et DSI. Mais ces derniers critiquent le niveau des ressources allouées à l’informatique et le manque d’implication du management à la création de valeur.

“Entreprise, dis-moi comment tu fonctionnes avec ton informatique et je te dirai qui tu es.” C’est tellement vrai que les sociétés les plus performantes peuvent se targuer d’une informatique parfaitement alignée, non seulement au c?”ur de leur métier, mais à toutes les composantes de leurs organisations. Le débat n’est même plus de savoir si la direction informatique fait ou non partie du comité de direction de l’entreprise, mais où en est le degré de maturité de l’entreprise face à la performance de son système d’information. Comment l’appréhendent les directions générales et les directions informatiques ? Savent-elles la mesurer ? Au vu des résultats de l’étude(*) que vient de réaliser Christophe Legrenzi, DG d’Acadys et membre du conseil d’administration de l’IT Gouvernance(**), le lecteur est en droit de s’inquiéter : directions générales et directions des systèmes d’information avouent leur incapacité à mesurer l’impact de l’informatique sur l’entreprise. Pourtant, les unes et les autres, voire davantage les premières, sont convaincues de l’influence de l’informatique sur la performance de leur entreprise. Une contradiction qui montre le chemin encore long à parcourir pour aboutir à une réelle symbiose entre les systèmes d’information et l’ensemble des activités de l’entreprise. Pour Christophe Legrenzi, ces résultats montrent bien que les sociétés ont autant de mal à chiffrer les gains générés par l’informatique que les diminutions de coûts obtenus. “Les gains sur la productivité sont difficiles à mesurer directement. Pourtant, l’expérience le démontre, les entreprises de la troisième génération tels Benetton, Wall-Mart, Zara, Fedex par exemple, qui fonctionnent en réseaux et savent parfaitement adapter leur système d’information à leurs besoins ont des résultats extraordinaires. Elles gagnent aussi des parts de marchés conséquentes. Or celles-ci ont un niveau de maturité de leur informatique très élevé.” Mais pour atteindre cette osmose ?” ou alignement ?” le plus gros effort qui reste à faire est moins d’ordre technique ou organisationnel que managérial. Car tout est affaires d’hommes dans une entreprise. Or, si l’on en croit les DI, le frein le plus sensible à la génération de valeur provient, outre des restrictions budgétaires, du manque de sensibilisation et d’implication du management. Pourtant, n’est-ce pas à ce dernier qu’appartient, au final, la mesure des résultats financiers de son activité ou de son entreprise ?(*) En partenariat avec le Medef et le Syntec Informatique, Acadys, société spécialisée dans l’audit, le conseil, méthodes et outils de la mesure et de l’analyse de la performance des systèmes d’information, vient de réaliser une étude sur la valeur économique de l’informatique en s’adressant à la fois aux DSI et aux DG de 250 entreprises en France, Suisse, Belgique et au Luxembourg. 60% des DSI et 40% des DG ont répondu. Plus de 50% des réponses proviennent du niveau groupe.
(**) L’Information technologies gouvernance board est une fondation de l’Isaca, organisme de référence américain certifiant les auditeurs informatiques dans le monde.

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Anne-Françoise Marès