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Dématérialisation des échanges: des transactions électroniques sans passer par l’internet

S’appuyant sur Etebac, les transmissions sur minitel perdurent.

Le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine se veut à la pointe des échanges électroniques, mais pas sur internet. Les transactions avec quelque trois cents entreprises clientes s’effectuent par le réseau X 25 de Transpac. Autrement dit, le minitel. L’envoi de documents s’appuie obligatoirement sur Etebac, un protocole bancaire franco-français. Des logiciels spécifiques, fournis par une poignée d’éditeurs, sont indispensables pour réaliser cette opération, souligne Jean-Yves Potard, responsable flux et entreprises pour le Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine. Les fichiers envoyés sont des virements domestiques et internationaux, des prélèvements, ou encore des lettres de change. Ils transitent tous par le serveur d’intermédiation, exploité par la société de services angevine Telematics. Une nouvelle offre web EDI, lancée l’année dernière et destinée uniquement aux PME, impose toujours le recours au logiciel client Etebac. Seuls les fichiers de virements internationaux peuvent être saisis directement sur le serveur. La dernière version de ce protocole s’appuie sur des algorithmes propriétaires. Les échanges avec les banques européennes passent donc par un traducteur. Pour prêcher la bonne parole, la caisse régionale d’Ille-et-Vilaine a créé un GIE aux côtés des caisses de Loire-Atlantique, de Mayenne et d’Anjou. Et elle affirme même, par la voix de Jean-Yves Potard, être sollicitée pour mener une évangélisation à l’échelle nationale.

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Samuel Cadogan