Passer au contenu

Dégroupage : pas avant juillet 2001 !

La présentation de l’offre de dégroupage de France Télécom a été saluée par un vent de protestations. Il faudra 6 mois pour aménager les répartiteurs.

Une fois n’est pas coutume, l’opérateur historique n’a pas traîné des pieds pour dévoiler son offre de dégroupage. Une semaine avant la date fixée par le décret, les opérateurs alternatifs ont su à quoi s’en tenir, sans vraiment trouver l’occasion de se réjouir : la note sera salée et les travaux d’aménagement des locaux (répartiteurs), où souhaite s’installer la concurrence, prendront au moins 6 mois.

Pas d’offres alternatives à Netissimo avant juillet 2001

Dans ces répartiteurs, France Télécom veut séparer son espace et celui de ses concurrents ; des travaux d’aménagement sont donc incontournables. Ils seront engagés sous 15 jours après acceptation du devis (rendu après un délai de 8 semaines) et dureront 4 mois. En bref, il faut compter 6 mois rien qu’en travaux d’aménagement. “Des délais inacceptables”, tonne François Vivier, représentant de l’Association des opérateurs de services de télécommunications (AOST). Sans compter qu’il n’y a point de prime au premier entrant ! Le coût des travaux sera entièrement répercuté, au prorata du nombre de baies commandées, sur les opérateurs qui se seront fermement engagés. À eux de s’arranger ensuite pour répartir une partie des coûts sur de nouveaux entrants. “Nous n’avons pas à avancer les frais des travaux pour nos concurrents, se défend Jean-Daniel Lallemand, responsable du département régulation nationale et européenne de France Télécom. Quant aux tarifs, ils sont orientés vers les coûts. Nous sommes à marge zéro, ce qui ne veut pas dire que nous ne rémunérons pas notre capital.”Et l’opérateur historique de facturer à ses concurrents les frais de résiliation, l’accès à l’information sur la qualité et l’éligibilité des lignes téléphoniques. Parallèlement, il exige que ses concurrents lui remettent un mandat signé par chacun de leurs clients, stipulant que ces derniers se désengagent de France Télécom. Une mesure sensée les protéger, précise-t-on chez l’opérateur historique. En attendant, les opérateurs alternatifs espèrent voir l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) réagir au plus vite.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Céline Astruc