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Cub’Ink veut vendre les cartouches d’encre à la chaîne

La société Cub’Ink ouvre à Tours sa première boutique spécialisée dans les cartouches d’encre compatibles. Avec l’ambition de créer une chaîne de magasins dans toute la France, à l’image de l’australien Cartridge
World.

Près de 190 millions de cartouches d’imprimante sont utilisées chaque année en Europe et pourtant seules 10 % d’entre elles seront recyclées, contre 55 % aux États-Unis. Un marché juteux pour les fabricants
d’imprimantes. Au premier semestre 2004, pour chaque euro généré par la vente d’une imprimante, il s’en générait deux pour la vente de consommables (papier et encre) selon le cabinet GFK. Du coup, certains se sont lancés
sur le marché du recyclage et des cartouches compatibles pour concurrencer les fabricants d’imprimantes. C’est le créneau choisi par Cub’ink. L’ambition de la société, qui vient d’ouvrir une première boutique à Tours, est de créer une véritable
enseigne spécialisée dans les consommables.

Faire le plein d’encre en magasin

Cub’iInk commercialise les produits originaux des fabricants d’imprimantes, mais il met en avant ses cartouches compatibles neuves ou reconditionnées, beaucoup moins chères. ‘ Nos clients peuvent réaliser
jusqu’à 60 % d’économie sur les cartouches pour imprimante jet d’encre et de 30 à 50 % d’économie sur les consommables pour imprimante laser ‘,
promet Marc Laiolo, directeur général de
Cub’Ink.Le cas des cartouches reconditionnées (ou régénérées) concerne principalement les modèles destinés aux imprimantes HP et Lexmark, plus difficiles à copier en raison de l’intégration de la tête d’impression au réservoir d’encre. Il
s’agit alors de collecter les originaux usagés et de les réapprovisionner en encre avant de les remettre sur le marché.Pour se différencier, Cub’Ink mise aussi sur la proximité. ‘ Nous vendons une capacité à imprimer, pas du consommable uniquement. Il y a un contact, des conseils et des services que ne permet pas un site
Web ‘,
affirme Marc Laiolo. Ainsi, un client peut venir en magasin avec ses cartouches vides et demander à les faire réapprovisionner en encre. Cub’Ink souhaite décliner le concept et attirer une dizaine de franchisés sur
l’ensemble du territoire métropolitain d’ici à la fin de l’année. Pour un objectif final de 150 à 200 points de vente.

Objectif : 50 % du chiffre d’affaires avec les sociétés

Ce que ne voit pas d’un très bon ?”il l’australien Cartridge World, installé en France depuis juillet 2003. Avec ses 42 magasins déjà présents dans lHexagone, le fabricant affiche un peu de mépris pour ces
‘ suiveurs ‘. Et met en avant ses capacités de production internes et son laboratoire. ‘ En quelques semaines, [ce dernier] est capable de reproduire à l’identique les
propriétés physiques et chimiques de n’importe quel nouveau modèle de cartouche ‘,
s’enthousiasme Jacques Decourselle, responsable du développement de Cartridge World France. La société soigne également les
clients en entreprise en proposant de venir chercher gratuitement les cartouches usagées dans leurs locaux.Grands consommateurs de cartouches laser, plus chères, ceux-ci sont également la cible avouée de Cub’Ink. Si pour l’instant, 70 % de ses revenus proviennent des particuliers, le challenger compte bien, sur le modèle
de son prédécesseur, réaliser 50 % de son chiffre d’affaires avec les sociétés.

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Stéphanie Chaptal