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Consultant PGI: accompagnateur du changement

Dans le métier de consultant en progiciels de gestion intégrés, les efforts s’orientent vers une productivité et un retour sur investissement de plus en plus performants et rapides pour les entreprises.

Les PGI (progiciels de gestion intégrés) ou ERP (Enterprise Resource Planning) gèrent une large partie des flux opérationnels d’une entreprise. Les éditeurs ?” SAP, Oracle, Baan, Peoplesoft, J.D. Edwards ?” intègrent dans leurs outils un grand nombre de fonctions, comme la comptabilité, la gestion financière ou commerciale, les ressources humaines, la GPAO et la gestion de magasin ou des stocks. Le PGI représente ainsi un défi organisationnel à soigneusement préparer.

Conduire le changement

Le consultant joue ce rôle clé en jetant un pont entre les besoins métier des utilisateurs et les fonctionnalités du progiciel choisi. “Ce métier dépasse l’intégration pure et simple de progiciels. Aujourd’hui, le PGI couvrant les fonctions de l’entreprise dans sa globalité, le consultant gère les phases amont de l’aide au choix, la refonte des processus opérationnels, l’intégration et la conduite du changement”, explique Françoise Halasz, DRH du service ERP de Cap Gemini Ernst & Young. C’est pourquoi “la définition des objectifs avant la mise en place d’un PGI est capitale. Car il s’agit d’allumer le phare qui, pendant toute la durée du projet, va servir de guide à l’ensemble des acteurs concernés. Nos clients possèdent des filiales au niveau européen et international et exigent un retour sur investissement rapide. D’autant que ces produits nécessitent des investissements lourds “.Le consultant contribue également à faire circuler et à synthétiser les cas d’utilisation avancée menés dans le monde. Une démarche qui conduit à une capitalisation et à un retour sur expérience optimisant les coûts et les délais. Intégrant totalement la nouvelle vague des PGI à l’ère de l’e-business, les consultants doivent toujours définir la stratégie d’assimilation des nouveaux outils. Et ce dans un environnement économique qui se modifie sans cesse : on parle maintenant d’EEA (Extended Enterprise Application). Les entreprises utilisatrices envisagent, en effet, l’e-business comme un levier de création de valeur pour toutes leurs activités : processus d’approvisionnement, de distribution multicanal et de gestion de la relation client. L’extension internet du PGI est en train de définir de nouveaux usages. Les outils sont alors loin d’être figés. Des éditeurs, parmi lesquels SAP et Oracle, renforcent leurs produits en tirant pleinement parti des technologies IP. “Pour notre part, nous nous intéressons particulièrement aux consultants qui ont déjà déployé des systèmes d’information auprès de grands comptes. Et qui possèdent une connaissance métier, compétence très recherchée en complément des PGI, précise Françoise Halasz. SAP, par exemple, a créé une université qui forme des consultants ayant une connaissance métier, mais sans expérience du progiciel.”Cap Gemini Ernst & Young recrutera environ cinq cents consultants EEA-PGI cette année (sur un total de quatre mille personnes pour la France en 2001). La demande est là et tous les grands comptes sont loin d’être équipés aujourd’hui. Pour leur part, les éditeurs annoncent des croissances de l’ordre de 20 à 25 %. Il faut savoir que les entreprises utilisatrices cherchent, en majorité, à se concentrer sur leur métier de base. Du coup, il leur faudra de plus en plus recourir à des consultants externes. Prochaine étape de leur développement : parvenir à ouvrir (et sécuriser) leur système d’information à leurs fournisseurs et à leurs clients.

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Anne Desblaches