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Club-Internet: la grève de la faim a porté ses fruits

Après une semaine de jeûne, Bruno-José Lebeau, délégué syndical chez Club-Internet, arrête sa grève de la faim. Direction et syndicats sont parvenus lundi 11 décembre à un accord sur les salaires, et les conditions de travail dans l’entreprise.

Le 4 décembre dernier, Bruno-José Lebeau, employé au service commercial de Club-Internet et délégué syndical Force Ouvrière, entamait une grève de la faim controversée et très médiatique pour protester contre la lenteur des négociations en cours avec la direction.Il demandait à l’époque l’intégration au salaire d’une prime d’efficacité de 1 200 francs allouée à certaines catégories de personnel du service commercial.Une semaine plus tard, l’accord conclu avec la direction va bien au-delà des revendications de départ. Ainsi l’échelle des bas salaires est révisée à la hausse tant pour le service commercial que pour la hotline technique, le standard ou le personnel chargé du courrier.L’évolution à l’ancienneté est reconnue, même si les augmentations de salaires restent conditionnées à un entretien annuel individuel. Si la prime initiale de 1 200 francs n’est pas intégrée au salaire, son application est étendue à l’ensemble du service commercial, et ses critères d’attribution (nombre d’appels gérés) devraient être réévalués début 2001.Enfin, la direction de Club-Internet se prononce clairement contre le dépassement des horaires. Selon Bruno-José Lebeau, “l’ensemble du personnel est très satisfait”.Les résultats sont là, mais la grève de la faim entreprise par Bruno-José Lebeau pose malgré tout la question de la responsabilité d’action d’un délégué syndical. Pourquoi en effet prendre le risque d’une grève traditionnelle, quand on peut prendre en otage, par médias interposés, l’image de marque d’une société ?Conscient du caractère spectaculaire de sa réaction, Bruno-José Lebeau confirme “qu’il s’agit d’un message fort envoyé à l’entreprise” et précise “qu’il faut maintenant capitaliser sur cette action pour faire prendre conscience aux salariés de lintérêt de se syndiquer”.La paix sociale reste donc fragile et les couacs avec certains responsables de services sont encore légion.

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Philippe Crouzillacq