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” Client léger : se poser les vraies questions “

Voici quelques éléments de réponse à la chronique de Denis Szalkowski “Où sont les réelles économies du client léger ?”, parue dans la rubrique “Réflexions” du…

Voici quelques éléments de réponse à la chronique de Denis Szalkowski “Où sont les réelles économies du client léger ?”, parue dans la rubrique “Réflexions” du numéro 1690 de 01 Informatique du 6/09/2002.

Taille des entreprises utilisatrices de clients légers

“Selon la taille des entreprises, l’intérêt économique de cette technologie reste toutefois à démontrer …”, considère Denis Szalkowski. Selon lui, la technologie client léger serait trop complexe et réservée aux seules grandes organisations. L’architecture centralisée est parfaitement adaptée aux entreprises à partir d’une vingtaine de postes, puisqu’elle permet de concentrer l’activité du responsable informatique sur le point critique qu’est le serveur, sans avoir à se disperser sur de multiples PC vulnérables face aux interventions d’utilisateurs plus ou moins avertis ou honnêtes. Les clients légers apportent donc une réponse simple aux problèmes de sécurité et de sauvegarde, souvent négligés par les PME, qui n’ont pas toujours les moyens humains, techniques ou financiers de protéger un parc de PC.

Bande passante

Denis Szalkowski considère par ailleurs que “le ” thin ” exige des bandes passantes légèrement supérieures à celles qui existent, notamment au niveau des serveurs “. La bande passante est un faux problème. Les clients légers étant des postes réseaux, ils sont, à tort, perçus comme des postes gourmands en bande passante. Or, les réseaux locaux actuels sont largement équipés de réseaux Ethernet à 10, voire 100 Mbit/s (millions de bits par seconde). Dans le cas de réseaux étendus (WAN) ou de VPN (Virtual Private Network) via internet, les restrictions de bande passante sont une raison de plus de prendre en considération les clients légers. Ces derniers consomment moins de bande passante que les PC : seuls les entrées clavier et clics souris sont véhiculés vers le serveur ; et, en retour, les informations de mise à jour de l’affichage sont transmises au client léger. Ces informations représentent à peine quelques kilo-octets, contre plusieurs méga-octets dans le cas d’une architecture PC, où la totalité des données circule sur le réseau.

Besoin de compétences spécifiques

Enfin, Denis Szalkowski argue que, “en termes de ressources humaines, l’économie des coûts de help desk, de déploiement applicatif et de maintenance du parc déporte, en réalité, la demande de compétences vers les administrateurs réseaux… Les PME devront donc sous-traiter “. Oui, bien sûr, la technologie client léger nécessite des compétences spécifiques. Mais comme toute nouvelle technologie à laquelle il faut se former. Pour les entreprises qui ne disposent pas des compétences et doivent adopter une solution externe, le client léger permet d’envisager des coûts bien moindres du fait des possibilités d’administration et de gestion à distance.Les Etats-Unis ont amorcé le virage du client léger bien avant l’Europe, il y a déjà deux ans. En 2001, le client léger a fortement progressé en Europe avec un taux de croissance de 81 % par rapport à l’année précédente ?” essentiellement grâce au marché outre-Manche. Il faut aujourd’hui amorcer rapidement le virage du client léger en se posant les vraies questions. Et, surtout, ne pas oublier que l’informatique est un outil au service de lentreprise.

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Carla Coelho