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Un nouveau label de qualité pour les sites Web

L’Elite Site Label certifie la qualité du contenu informatif et du service rendu par les sites Web. Les premiers sites certifiés devraient apparaître dans les prochains mois.

De la même façon qu’il existe des labels agricoles (comme le Label rouge, par exemple), industriels ou managérials (NF, ISO 9000, etc.), l’Etat français a créé en 1995 un nouvelle catégorie de certifications visant le domaine des services.Pour capter la partie Internet de ce nouveau marché, la société Sysqua a élaboré un label de qualité pour les sites Web, baptisé Elite Site Label.Actuellement, le site du ministère français de la Recherche, consacré aux biotechnologies, et le site Kartoo.com sont en cours de certification afin d’obtenir ce label. Des prestataires de services comme Webformance, Weborama ou encore BETC Interactive sont, eux, déjà certifiés.

148 critères de certification

” Pour accorder le label, nous examinons 148 points de contrôle couvrant tous les aspects d’un site Internet “, explique Lionel Gangloff, fondateur de la société Sysqua.Les consultants de Sysqua contrôlent, dans un premier temps, la structure et le contenu informatif du site Web à certifier. Il vérifient, par exemple, la mise en forme du contenu, la déontologie du site, la propriété des sources, la qualité des traductions, la qualité de l’hébergement, la conservation des données ou encore la planification des mises à jour du site Web.Un autre point examiné est la conception graphique : s’assurer que le site est accessible aux mal-voyants, vérifier la qualité des images, des sons, des vidéos, etc.De nombreux autres facteurs sont pris en compte : ergonomie du site, qualité des services rendus à l’utilisateur (fonctions d’impression, respect de la législation sur les données privées, modération des forums, etc.) et respect des règles du commerce électronique (affichage des conditions générales de vente, délais de livraison, systèmes de paiement, etc.).

Un monopole sur la certification de services en ligne

L’idée d’un label pour certifier les services en ligne est née en octobre 2001, à l’initiative de Lionel Gangloff. Il lance alors un groupe de travail ?” composé de membres d’agences Web, d’associations de consommateurs, de qualiticiens ISO 9000, d’internautes, etc. ?” chargé d’élaborer un référentiel pour la mise en place d’une certification des services en ligne.Au mois de novembre 2001, ce référentiel est validé par l’Etat et déposé au Journal officiel. Dans la foulée, Lionel Gangloff crée Sysqua, une société chargée de mener aurpès des entreprises l’audit préparatoire à la certification de leurs services en ligne. Il signe un partenariat exclusif avec l’Aucert, l’un des quatre organismes certificateurs en France.” Nous sommes propriétaires du référentiel concernant la certification de services en ligne. Nous avons choisi l’Aucert comme organisme certificateur et l’Aucert nous a choisi comme partenaire exclusif. Nous avons donc le monopole de la certification des services en ligne en France “, se réjouit Lionel Gangloff.

Six mois minimum pour certifier un site Internet

” Il faut entre six à huit mois pour certifier un site Internet. Les quatre premiers mois sont en général consacrés à la certification du travail réalisé par les prestataires. Les deux derniers mois le sont à valider le bon fonctionnement du site “, détaille Lionel Gangloff.La certification d’un site internet coûte au minimum 2 500 euros. Elle est remise en cause tous les deux ans, le client devant à nouveau payer pour garder sa certification. Les prestataires de service comme les agences Web peuvent se faire habiliter pour un tarif compris entre 550 euros (pour une demi-journée d’intervention) et 6 000 euros (dans le cas dune grosse agence).

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Antonin Billet