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CES 2018 : Qualcomm s’affiche en champion omniprésent et tout terrain

En annonçant à la pelle partenariats, compatibilités de plates-formes et nouvelles puces, Qualcomm gonfle ses muscles. Son objectif est de prouver qu’il est plus qu’un concepteur de SoC et qu’il n’a besoin de personne, pas même de Broadcom.

Alexa, Assistant et Cortana, pour Qualcomm, les assistant vocaux sont tous bienvenus… puisqu’il peut tous les piloter. Le concepteur américain de processeurs a en effet annoncé que sa Smart Audio Platform était désormais compatible avec Amazon Alexa et Microsoft Cortana en plus de l’Assistant de Google. Une annonce qui donne beaucoup de poids à Qualcomm puisque cette compatibilité transverse permet à un industriel qui souhaiterait proposer plusieurs versions d’assistants audios de simplifier ses développements.

Cette annonce unique cache en fait plusieurs nouveautés, c’est-à-dire la compatibilité de toutes les briques de Qualcomm (Smart Audio Platform, Home Hub, etc.) avec les différentes plates-formes audio et vidéo de chacun des grands acteurs du segment des assistants personnels. L’entreprise a donc mis le paquet pour devenir incontournable sur un segment qui a le vent en poupe.

« Avec nos solutions, n’importe quel constructeur peut concevoir n’importe quel type de hub intelligent ou d’enceinte connectée », s’est félicité le nouveau patron de Qualcomm, Cristiano Amon.
Il a également eu l’occasion de féliciter son entreprise à tout va pendant la conférence de presse. Réputée pour sa maîtrise des équipements télécoms et connue du grand public pour ses processeurs pour smartphones SnapDragon, la société américaine a annoncé des partenariats à la pelle. Autour de SnapDragon bien sûr, tel le casque indépendant d’Oculus qui a été présenté à nouveau par Hugo Barra, chef de la division VR de Facebook et ancien visage d’Android. Mais aussi dans d’autres domaines, plus éloignés de l’image qu’on a du champion américain.

La diversification de Qualcomm se sent dans la répartition de son business : si les processeurs mobiles et les modems représentent une belle partie de son chiffre d’affaires, les activités « Adjacentes » visent des marchés bien plus gros. Ainsi, l’IoT et la sécurité, l’automobile, le « Mobile Computing » et le réseau pèsent 77 milliards de dollars.

L’Internet des objets, Qualcomm entend bien s’y tailler une bonne part. Ainsi que dans l’automobile l’autre domaine où la marque a égrené plusieurs partenariats – Ranger Rover, Jaguar, Honda et BYD, le Tesla chinois –, des alliances qui font écho aux annonces de Nvidia. Ce qui souligne encore une fois l’intérêt dévorant des cadors des semi-conducteurs pour un marché qui leur est de plus en plus ouvert avec la voiture connectée et intelligente, les flottes autonomes, etc.

Loin des annonces grand public sur un produit phare comme le processeur haut de gamme SnapDragon 845 ou un focus sur une gamme spécifique, le numéro 1 mondial des SoC (silicon a chip, les processeurs tout-en-un des téléphones) a préféré faire l’étalage de tous ses savoir-faire et de ses plans de développement.

Pas pour parler à la presse qui fut noyée sous les informations, pas pour faire le beau en téléphonie où il est déjà ultra dominant  mais pour expliquer gentiment à Broadcom, qui a échoué à le racheter en novembre dernier pour 130 milliards de $, que Qualcomm n’a pas besoin d’une autre entreprise pour être un champion. Le message est-il bien passé ?

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