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Avec le Mi 11 Ultra, Xiaomi veut devenir un champion de la photo

Avec le Mi 11 Ultra, Xiaomi présente son premier terminal ambitieux en matière de photo. Un smartphone non seulement à la pointe du point de vue des composants, mais dont la fiche technique « image » semble sans réelle faiblesse.

Il faudra attendre un test terrain pour statuer des qualités photo réelles du Mi 11 Ultra, sur le papier, le nouveau terminal (très) haut de gamme de Xiaomi semble être un sans-faute. Une révolution pour le chinois qui ambitionne de se départir de son image de constructeur « à faibles marges », champion du rapport qualité/prix au profit d’un positionnement plus haut de gamme.

Habitué des panachés de modules caméra aux qualités plus ou moins aléatoires, Xiaomi a en effet mis « du lourd » dans son nouveau fleuron. Au sein du module principal d’une part, avec le nouveau GN2 de Samsung, le plus grand capteur du marché. Et, avec feu le Nokia 808 en 2013, le second plus grand capteur d’image du monde des smartphones. Derrière le Panasonic CM1, seul terminal de l’histoire à voir embarqué un capteur 1 pouce.

Ce capteur 50 Mpix qui propose en sortie des images de 12,5 Mpix, intègre la nouvelle évolution du mécanisme de mise au point ultrarapide de Samsung, le Dual Pixel Pro, qui ajoute une nouvelle dimension d’évaluation de la précision de la mise au point – auparavant en comparaison « gauche-droite », le mécanisme de corrélation de phase entre deux photosites adjacents ajoute la dimension « haut-bas ».

En clair, si l’optique est au rendez-vous (et les algorithmes !), le capteur du module principal serait celui qui récolte le plus de lumière de toute l’industrie et, potentiellement, le plus rapide à faire la mise au point.

Si cette primauté d’un super capteur tombe sous le sens pour le module caméra principal, Xiaomi a aussi et surtout soigné ses deux autres modules. Non seulement la couverture angulaire de l’ultra grand-angle (éq. 12 mm) est large et le téléobjectif (éq. 120 mm) puissant, mais en plus ces deux modules sont équipés d’un grand capteur, l’IMX 586 de Sony, un modèle 48 Mpix au format 1/2.0’’. Ce capteur est non seulement bien plus grand que ceux des modules ultra grand angle et téléobjectif de la compétition (généralement équipés de capteurs 1/3.x’’) mais il est surtout plus grand celui de nombreux modules caméra principaux, comme celui de l’iPhone 11 Pro (1/2.5’’) !

Quant aux choix des focales – des équivalents 12 mm, 24 mm et 120 mm – cela nous apparaît, sur le papier, comme un mélange idéal. Bien large côté ultra grand-angle et puissant mais pas trop en matière de téléobjectif. Les modules équivalent 240 mm d’Oppo, Huawei et autre Samsung ayant prouvé les faiblesses d’une si faible couverture angulaire – inutilisable de nuit, etc.

Si Xiaomi réussi l’interconnexion entre le puissant ISP du Snapdragon 888 et les puissants capteurs de ses modules caméra, l’entreprise chinoise a de quoi mettre dans les mains un terminal de pointe en matière de photographie. Ce qui serait non seulement une première pour la marque, mais aussi une nouvelle bienvenue dans le monde d’Android, « endeuillé » par la perte de terrain du champion Huawei. Un Huawei toujours vaillant en r&d et de loin le plus novateur en matière de photo… avant que la série de blacklistage du gouvernement US ne vienne mettre à terre sa division smartphones.

Xiaomi saura-t-il tenir tête à la montée en puissance d’Oppo et au retour de Samsung ? Saura-t-il offrir une expérience utilisateur au niveau de celle d’Apple ? Rendez-vous dans quelques semaines, dès que nous aurons mis la main et testé ce qui pourrait être le premier gros carton d’une marque chinoise pleine d’ambitions. Et qui ne compte pas sur des partenariats marketing un peu fumeux (coucou, OnePlus et Hasselblad !) pour justifier de ses compétences.

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