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Autonomy fait bifurquer les clients de Virage

Le pionnier du traitement des flux vidéo dispose d’un important parc d’utilisateurs. Mais son système d’indexation est jugé trop manuel pour être retenu par Autonomy.

Certaines acquisitions ont des justifications fort peu technologiques. L’anglais Autonomy ne fait ainsi pas mystère des raisons qui l’ont poussé à acquérir Virage cet été. ‘ Ils nous apportent une
marque et une base de clients ‘
, explique sans détour Mike Lynch, P-DG et fondateur d’Autonomy.L’éditeur californien Virage figure parmi les pionniers de l’acquisition et de l’indexation de flux vidéo. Il compte, à ce jour, quelque quatre cent cinquante clients, principalement des groupes de média (Bloomberg,
CNN, etc.) et des agences gouvernementales américaines. Son produit vedette, Video Logger, a d’ailleurs été conçu en 1995 pour répondre aux besoins des agents de la CIA.En reprenant Virage, Autonomy crédibilise sa
technologie de classification automatique dans le domaine multimédia. Il l’ouvre aussi auprès d’un public plus large, en particulier outre-Atlantique. Pour autant, il ne
se montre guère intéressé par la technologie de l’éditeur californien, qui semble a priori complémentaire. L’indexation est jugée trop manuelle.Or, Autonomy se distingue des autres spécialistes de la recherche et de la classification par son approche automatique. L’analyse de Mike Lynch à propos de Virage est partagée par Bulldog. Avant d’être
repris par Documentum, cet autre spécialiste du multimédia, dont les outils interviennent en aval dans la chaîne de traitement, avait noué un partenariat avec Virage. Mais il lui
préfère, aujourd’hui, d’autres éditeurs.

Mauvaise santé financière pour Virage

Dès lors, il n’est pas étonnant de constater que les derniers logiciels d’Autonomy pour le multimédia sont vendus sous la marque Virage, mais embarquent la technologie de l’éditeur anglais. Ils se greffent, en
outre, sur la plate-forme IDOL (Intelligent Data Operating Layer) et, à ce titre, bénéficient des mêmes services que le contenu de type texte : résumé automatique, recherche, etc.Du côté de Virage, on justifie son ralliement à Autonomy par des raisons financières. ‘ Nous n’étions pas profitables, explique Jeff Karnes, directeur marketing, et il importait de
retrouver une assise financière. ‘
Les difficultés rencontrées par Virage ne font malheureusement pas exception et constituent le lot commun des spécialistes multimédias. ‘ Les entreprises qui
n’ont pas été acquises ont fait faillite ‘
, poursuit Jeff Karnes. De fait, les survivants se font très rares.

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Olivier Roberget