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“ Je suis le responsable informatique d’une PME ”

Depuis un an, Christophe Pantalacci exerce le métier de responsable SI à l’Ifcic, une petite société de 20 personnes. Un poste qui requiert une véritable polyvalence.

“ C’est difficile de prendre du recul quand on a le nez dans le guidon. Dans une petite structure, on a les contraintes d’une grande entreprise sans en avoir le budget ”, souligne Christophe Pantalacci, responsable des systèmes d’information (RSI) de l’Ifcic (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles). Recruté par le directeur financier, son actuel supérieur hiérarchique ? qui faisait auparavant partiellement office de responsable informatique ? il a rejoint l’an dernier cet établissement de crédit employant une vingtaine de personnes. C’est donc lui qui a créé le poste de RSI. Pour cet ancien chef de projet en systèmes d’information, c’est alors, sans jeu de mots, un vrai “ choc culturel ”.

Savoir jongler avec de multiples missions

Alors qu’il vient d’une société technophile ? l’éditeur de jeux vidéo Infogrames ? il se retrouve dans l’univers “ très formaliste ” d’un établissement de crédit soumis à de multiples réglementations et contrôles. Autre rupture : après avoir piloté chez l’éditeur des équipes de cinq à dix personnes, il est aujourd’hui, dans sa structure, un véritable homme orchestre. Il doit en effet jongler avec de multiples missions, de la gestion de projets à celle des achats en passant par les budgets et les relations avec les prestataires. Sans oublier l’administration système et le support utilisateurs !A titre d’exemple, il s’est vu confier plusieurs chantiers comme le déploiement des nouvelles versions du PGI interne de Viveo (éditeur de logiciel pour les banques), ou la mise en place du plan de continuité d’activité. Grâce à ses qualités de pédagogue et à sa connaissance des jargons de l’informatique et de la finance, il réussit à améliorer les relations avec les fournisseurs et les utilisateurs internes. Aujourd’hui, il s’apprête à lancer un projet autour du décisionnel et à équiper l’entreprise d’un outil de reporting performant. Ce qu’il apprécie le plus dans son métier ? “ Les échanges avec les opérationnels et le fait d’être décideur quant aux solutions à mettre en place ”, explique-t-il. A l’opposé, il goûte moins la résolution des problèmes du terrain au quotidien tels que la gestion de premier niveau et l’administration système.S’il parvient aujourd’hui à mener à bien ses différentes missions, c’est parce qu’il a appris à s’organiser et à gérer son temps. C’est aussi grâce à une solide expérience de l’informatique et de la gestion de projet, acquise chez Infogrames. En 1999, le DSI de cet éditeur lui fait confiance en l’embauchant comme administrateur système bien qu’il ne soit pas diplômé en informatique. Sept ans plus tard, les projets se sont raréfiés. Voulant élargir ses compétences, il quitte alors l’éditeur pour préparer pendant un an un MBA option finance à l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Paris I. Dans la foulée, il fonde avec un ami une société spécialisée dans le conseil aux PME mais il se rend compte rapidement qu’il est difficile d’être indépendant quand on n’a pas l’âme d’un commercial.Actuellement, s’il a conscience de vivre une “ expérience très enrichissante ”, le management d’équipes commence à lui manquer. A moyen ou à plus long terme, la solution pourrait être une réorientation en interne, vers les métiers. Autre voie possible : l’expertise technique. Ou encore un poste de DSI dans une structure plus grande.

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Christine Peressini