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Arnaud Montebourg veut calmer les ardeurs de Free

Le ministre du Redressement productif a poussé son premier coup de gueule de l’année à l’encontre de ceux qui font la course au low cost dans le mobile. Il entend imposer aux opérateurs des obligations d’investissement et d’emploi.

A. Montebourg et F. Pellerin  souhaitent inscrire en dur dans le cahier des charges de prochaines fréquences mobiles, des obligations en matière d'emploi et d'investissements, des opérateurs
A. Montebourg et F. Pellerin souhaitent inscrire en dur dans le cahier des charges de prochaines fréquences mobiles, des obligations en matière d’emploi et d’investissements, des opérateurs – A. Montebourg et F. Pellerin souhaitent inscrire en dur dans le cahier des charges de prochaines fréquences mobiles, des obligations en matière d’emploi et d’investissements, des opérateurs

« Nous voulons modérer les ardeurs de l’amour du low cost » a déclaré Arnaud Montebourg, à l’occasion de la présentation des voeux 2014 à la presse.

Cette phrase, lourde d’allusion, en dit long sur le volonté du ministre du redressement productif et de Fleur Pellerin, à ses côtés lors de ces voeux, de remettre de l’ordre dans la téléphonie mobile.

Free et ses prix cassés sont dans le viseur d’Arnaud Montebourg. Sans viser nommément cet opérateur, le ministre du redressement productif a dénoncé, dans une diatribe dont il a le secret, le consumérisme qui confinerait, selon lui, « à une forme de démagogie ».

La crainte avérée des ministres est que les opérateurs s’épuisent dans la guerre des prix déclenchée par Free. Selon eux, celle-ci obère leur capacité d’investissement dans les réseaux mobiles mais aussi dans les réseaux en fibre optique, au moment d’aborder le déploiement du plan national très haut débit.

Les ministres craignent moins d’investissement des opérateurs dans la fibre optique

« Nous recherchons l’équilibre et attendons que les opérateurs investissent 30 milliards d’euros ces prochaines années pour développer la fibre optique. Car s’ils ne le font pas, eux, qui le fera ? Sinon les collectivités devront lever plus d’impôts » a rappelé Arnaud Montebourg.

Le ministre du redressement productif sait très bien que l’Etat n’a ni les moyens ni l’envie de s’engager directement dans ce chantier du très haut débit, d’envergure nationale et de longue haleine.

Insastifaits du peu d’engagement en terme d’emploi des licences 3G et 4g accordées, les deux ministres entendent exiger, à l’avenir, des opérateurs, des contreparties dans ce domaine. L’occasion leur en sera donnée par l’octroi des prochaines licences mobiles, liées aux fréquences 700 MHz (utilisés par la TNT), planifiées en 2015 ou 2016.

Des contreparties exigées en termes d’emploi et d’investissement

« L’utilisation par les opérateurs des fréquences radio, qui sont un domaine public, doit avoir des contreparties  Nous sommes en droit de demander des obligations. Chaque fois qu’on attribuera une fréquence, on demandera des comptes » a déclaré le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.

Pour l’attribution de ces prochaines fréquences, le gouvernement « souhaite inscrire en dur dans le cahier des charges” “des obligations en matière d’emploi et d’investissements de la part des opérateurs », a précisé la ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin.

Parmi les pistes évoquées pourraient figurer des exigences en matière de relocalisation de centres d’appels en France.

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Frédéric Bergé