Passer au contenu

6G : un premier test multiplie le débit de la 5G par 47

L’entreprise japonaise Fujitsu s’est associée à trois opérateurs nippons pour mener un effort de recherche et développement sur la future 6G depuis 2021. Ils publient conjointement un premier aperçu de leurs résultats : un débit époustouflant de 100 Gb/s, obtenu dans des conditions idéales.

Alors que la « 5G standalone » n’est pas encore totalement déployée en France, voilà que nous évoquons d’ores et déjà la 6G. Un test de l’entreprise japonaise Fujitsu, repéré par Clubic, est parvenu à poser des premiers jalons pour cette future norme.

Lire aussi : La vraie 5G arrive en 2024, qu’est-ce que ça va changer ?

Dans une publication datée du 11 avril dernier, l’entreprise annonce s’être jointe à trois opérateurs japonais depuis 2021 (NTT Docomo, NTT et NEC) afin de produire ce premier test. Les efforts en recherche et développement ont commencé à porter leurs fruits, puisque les quatre entreprises ont atteint un débit pour le moins impressionnant de 100 Gb/s.

Pour donner un ordre de comparaison, les opérateurs historiques promettent un débit théorique en 5G (3,5 GHz) oscillant entre 1,5 et 2,1 Gb/s. Le débit obtenu lors de ce test de Fujitsu est donc 47 fois supérieur à celui promis par Orange par exemple.

Deux tests menés dans des conditions idéales

Plus précisément, les quatre entreprises ont obtenu ce débit à deux reprises sur deux bandes différentes. La première, 100 GHz, a été testée en extérieur, tandis que la seconde, 300 GHz, a vu son test se dérouler en intérieur avec un réflecteur. Dans les deux cas, la distance entre le transmetteur et le receveur s’élevait à 100 m sans aucun obstacle, ce qui peu ou prou être qualifié de conditions idéales. En outre, la distance paraît ridicule : pour une antenne relais 4G, la distance couverte peut se compter en km.

Là encore, donnons un point de comparaison sur les fréquences utilisées, appelées « sub-terahertz » par le fabricant. La 5G dite millimétrique utilise des bandes allant de 24 GHz à 40 GHz. Ces dernières ne sont d’ailleurs pas véritablement utilisables en Europe à l’heure actuelle.

Comme l’écrit, Fujistu, la 6G est encore bien loin devant nous. « Les fréquences beaucoup plus élevées de la bande sub-térahertz nécessiteront des dispositifs sans fil entièrement différents qui sont actuellement développés à partir de zéro », écrit l’entreprise. Quant à savoir si ces débits épatants trouveront un usage réel, la firme détaille justement différents débouchés « diverses applications allant de la diffusion vidéo ultra-HD au contrôle en temps réel dans les véhicules autonomes, ainsi que des demandes de communication croissantes. » Des débouchés ressemblants, il faut bien l’avouer, aux promesses formulées par la 5G.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Fujitsu


Titouan Gourlin
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *