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2001: l’année du projet monnaie unique

Deux récentes études, menées par le cabinet Infraforce, d’une part, et PriceWaterhouseCoopers et Oracle, d’autre part, montrent que les entreprises attendent le dernier moment pour passer à l’euro.

Coup sur coup, deux enquêtes sur l’état d’avancement du projet euro font le même constat : les entreprises européennes vont devoir mettre les bouchées doubles pour être prêtes à traiter la monnaie unique dans les systèmes d’information dès le 1er janvier 2002.La première étude ?” réalisée par le cabinet Infraforce pour le compte de l’Association pour l’Union monétaire de l’Europe et Cap Gemini-Ernst and Young ?” alerte la Commission européenne sur une proportion de 23 % d’entreprises européennes (sur 1 000 interrogées) qui se déclarent convaincues que la mise en circulation de la nouvelle monnaie sera reportée. Et s’inquiète par ailleurs du compte à rebours qui s’égraine pour les retardataires, en majorité les petites et moyennes entreprises. Car les délais pour ce projet sont évalués entre sept et dix-huit mois par 75 % des sondés.

Le passage à l’euro coûte cher

La seconde enquête, menée par le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers et l’éditeur Oracle, entre dans les détails. Soixante questions ont été posées à un échantillon de 100 entreprises françaises. Ainsi apprend-on que seules 43 % d’entre elles auront fait basculer la quasi-totalité de leur système d’information au cours du premier trimestre 2001. En 1997, selon les mêmes sources, elles étaient 87 % à penser qu’elles seraient prêtes dès fin 1999 !A souligner encore que l’informatique pèse pour plus de 50 % dans le budget total alloué au projet du passage à l’euro. Un montant qui, pour un tiers des sociétés interrogées, pourrait atteindre 70 %. Moins du tiers d’entre elles ont choisi de profiter de l’euro pour harmoniser leur système d’information au niveau européen ou d’entreprendre une refonte complète.

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Sophie Maréchal