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Test Withings Aura, la tour de contrôle de votre sommeil connecté

Avec son système de son et lumière Aura facilite vraiment vos réveils. Mais la partie logicielle, plus particulièrement pour Android, est encore perfectible.

L'avis de 01net.com

Withings Aura

Ergonomie et conception

3 / 5

Equipement

4 / 5

Performances

3.5 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/10/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Withings Aura

Compatibilité Android, iOS
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Withings Aura : la promesse

Se réveiller en lumière, bercé par le doux chant des pangolins un soir d’été : quoi de plus relaxant ! Seulement ce n’est pas tous les jours l’été et les pangolins sont menacés. Qu’à cela ne tienne, Withings vole à notre secours avec Aura, la tour de contrôle de notre sommeil.  Constitué d’un capteur à placer sous le matelas et d’une drôle de lampe sans ampoule apparente, ce réveil d’un genre nouveau veut améliorer notre sommeil, de l’endormissement progressif au réveil en douceur. Est-ce que cela fonctionne vraiment. Vous allez le découvrir ! Et pourra-t-il faire quelque-chose contre les jumeaux du voisin qui hurlent entre 4h et 7h du mat ? A priori non.

Withings Aura : la réalité

Ce n’est pas un mensonge : l’arrivée progressive de la lumière facilite le réveil. Philips avait déjà pavé la voie en matière de luminothérapie, mais Withings porte cette discipline à un autre niveau avec la partie connectée de son Aura. Par rapport à un radio réveil classique ou un smartphone qui crie du Lady Gaga à en faire disjoncter un paresseux en catalepsie, les sonorités imposées – quatre pour l’heure – par Aura sont moins anxiogènes et la lumière indirecte permet d’ouvrir les yeux de manière progressive. Dommage qu’on ne puisse pas choisir son propre morceau de musique, mais sans doutes les morceaux ont-ils été choisis pour leur propriétés sonores.
Si Withings Aura arrive à nous réveiller de manière bien plus relax qu’un buzzer classique, il faut cependant paramétrer correctement les niveaux lumineux et sonores de l’alarme via l’application avant la première utilisation. Car réglés aux maximum, ils peuvent quand même passablement secouer ceux dont le sommeil est le plus léger. Conseil : la veille de la première utilisation, mettez-vous dans le noir et le silence pendant deux petites minutes et ajustez les deux niveaux à votre convenance.

Si vous n’êtes pas seul dans le lit

Les membres d’un couple ne se réveillent pas forcément à la même heure et n’ont pas la même façon d’émerger. Le smartphone qui bipe a comme avantage de vite se faire éteindre par son propriétaire, quand le côté graduel du processus du réveil d’Aura pourrait ennuyer votre moitié. Gardez cela à l’esprit : tout le monde n’aime pas se réveiller de la même façon et il vous faudra trouver un terrain d’entente.

Simple à mettre en place

On place le capteur sous le matelas, on le branche à la base qu’on détecte en Bluetooth avec son terminal mobile, tablette ou smartphone. Le capteur se calibre pendant quelques minutes et la mise en place est terminée. Il faut alors paramétrer l’heure de réveil, le délai de lancement de la procédure de réveil : choisissez entre 10 et 15 minutes avant l’heure cible. Il ne reste plus qu’à sélectionner l’une des quatre musiques disponibles et hop, Aura est en place. Quelques câbles débordent de la tête de lit et courent jusqu’à la table de chevet, mais c’est le prix à payer.
Ressemblant à un tuyau d’aération de paquebot, la base d’Aura est plutôt bien faite et dispose de deux ports USB pour charger smartphone et tablette la nuit. Attention cependant, la puissance électrique est inférieure à celle offerte par une vraie prise électrique. Si vous n’avez qu’une courte nuit devant vous et votre téléphone n’est plus qu’à 5% de batterie, préférez un chargeur mural à l’Aura.

Dormir et s’endormir

Si Aura est un réveil, c’est aussi un « accompagnateur d’endormissement ». D’une pression sur la tête, cette tour de contrôle du sommeil projette une lumière chaude qui passe d’un orange bien lumineux à un rouge moins intense, une évolution de spectre inspirée du soleil et sensée faciliter l’endormissement. Ce genre de processus fonctionne-t-il différemment d’un individu à l’autre ? Dans notre cas, cela ne fonctionne pas à chaque fois, mais cela nous a au moins fait bailler.

J’aime te caresser

Aura aime vos douces caresses. En fait, mis à part les paramétrages via l’application, c’est même la seule chose qu’elle comprend. Car en lieu et place de boutons et autres potentiomètres, les designers de Withings ont rendu la base d’Aura sensible au toucher : une petite tape sur la tête pour allumer/éteintre la lumière, un appui maintenu sur le sommet pour activer la procédure de réveil/d’endormissement, deux secondes de pression sur le côté pour activer/désactiver le réveil et un petit coup de « je te flatte les flancs » pour baisser l’intensité lumineuse.

Des mesures plutôt précises

Le gros avantage d’Aura est que mis à part le réglage de la procédure de réveil il ne reste plus rien à faire, la base communiquant ces résultats automatiquement à votre compte Withings via le Wi-Fi de votre box. si vous n’avez d’internet fixe, il faut  recourir à l’appairage Bluetooth. Les mesures nous ont paru précises, même s’il est peu probable qu’elles le soient autant que les appareillages des hôpitaux. Le temps de sommeil est découpé selon sa nature : léger, profond, paradoxal ou éveillé. Notons que le sommeil paradoxal est ici exprimé sous la forme anglo-saxonne REM (rapid eye movement).
Dans tous les cas, le capteur et l’interprétation de ses données donnent un compte rendu assez fidèle et ont été à même de détecter les deux fois où des motos pétaradantessont passées sous nos fenêtres.

Horloge impossible à désactiver

Certains aiment les petites loupiottes de leur radio réveil à côté du lit. D’autres dorment comme des poules toutes LED éteintes. Avec Aura, vous n’aurez pas le choix puisque l’horloge façade certes discrète reste allumée tant que l’Aura est branchée – impossible de la désactiver via l’application, à notre grand dam. Plusieurs possibilités s’offrent à vous : mettre une paire de chaussettes devant les LED ou carrément du scotch noir. La meilleure solution serait que Withings nous permette de la désactiver via l’app.

Applications : encore du travail

L’app de Withings est plutôt jolie. Mais côté ergonomie, fonctionnalités et efficacité, le constructeur français a encore pas mal de travail. Primo si la version iOS gère Aura depuis plus d’un mois, ce n’est pas le cas de la version Android. Cette dernière reconnaît désormais le fait qu’Aura fasse partie de nos appareils mais elle ne prend pas encore en compte les données de sommeil dans le « dashboard ». Elle en est encore resté aux analyses – très imprécises – du Pulse. Espérons que les équipes de Withings vont rapidement faire le ménage dans les bases de données et renforcer les fonctionnalités, la stabilité des apps et surtout l’ergonomie générale.
Cela dit, même la version iOS peut causer quelques soucis, notamment en termes de connectivité. Il a été une fois ou deux impossible de relier notre iPad à Aura, l’application ne voulant pas communiquer avec la base. Heureusement que le réveil du smartphone était là en backup ! En parlant d’iPad justement, il serait bon que Whitings propose une app à la définition dédiée et pas une version iPhone agrandie qui laisse des bords noirs et offre une définition médiocre. L’arrivée de l’iPhone 6 devrait rapidement changer la donne – espérons-le.

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