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Test : Un reflex qui paye sa compacité au prix de la stabilisation

Pas de stabilisation, autofocus et bruit numérique moyen : ce reflex doit être choisi pour sa compacité.

L'avis de 01net.com

Olympus E-420 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm

Les plus

  • + Compacité
  • + Visée par l'écran possible
  • + Prix

Les moins

  • - Aucune stabilisation

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 20/08/2008

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus E-420 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm

Format de capteur 4/3
Définition du capteur 10 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Olympus E-420 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm : la promesse

La bataille des appareils reflex fait rage : les volumes des ventes explosent et chaque constructeur y va de son modèle d’entrée de gamme, du D40xde Nikon, en passant par le nouveau 1000D de Canon. Olympus, qui a décidé il y a quelques années de revenir dans la course n’est pas en reste et le E-420 est le petit poucet de la famille, attaquant ses autres concurrents dans un domaine crucial : le prix. Une décision qui a forcément des conséquences au niveau de l’équipement du boîtier. La marque nippone a-t-elle réussi à fabriquer un appareil équilibré et peu coûteux sans trop rogner sur la qualité générale ?

Olympus E-420 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm : la réalité

De 400 euros boîtier nu à 470 euros avec l’objectif de base 12-42 (28-84 mm en équivalent 24 x 36), le E-420 est, sans conteste, le reflex le moins cher actuellement sur le marché. La question qui se pose est simple : quelles concessions ont été faites lors de la conception de ce boîtier ? La plus importante est sans nul doute l’absence totale de stabilisation. En effet, à l’instar de Pentax ou Sony, Olympus a choisit l’intégration du dispositif au boîtier même -stabilisation mécanique du capteur- et non au sein des objectifs. Et afin de réduire les coûts de production (et d’éviter de faire trop d’ombre à son E-510) la marque nippone en a dépourvu le E-420, le privant de fait totalement de stabilisation.

Un nain avec un gros nez
L’argument de poids -outre son poids justement- du E-420 est sans conteste son encombrement réduit : un vrai «hobbit!» A côté des Pentax K200D ou du Canon 450D (portant bien tassé), c’est une merveille de miniaturisation. L’avantage est bien réel, les utilisateurs de reflex en attesteront : combien de fois le doute les a-t-il étreints à l’idée de sortir le «lance-roquettes» et d’avoir à le trimbaler dans un sac. Très fin et tenant bien en main malgré sa petite taille, il représente le format idéal pour le photographe de rue qui aime à avoir son appareil tout le temps avec soi. Le hic -car il y a un hic- c’est son nez. Le petit être est doué d’un appendice optique encombrant pour sa taille : quoi qu’un brin plus compact que le modèle de Canon, il est en clair décalage avec le boîtier, augmentant son encombrement et réduisant donc de fait son intérêt. A notre sens ce E-420 prend tout son sens avec l’optique fixe de 25 mm (50 mm en équivalent 24 x 36) ultrafine appelée «pancake». Photographes des rues ne vous y trompez pas, c’est pour vous le seul salut possible.

Technologiquement satisfaisant…

Premier constructeur sur la visée à l’écran (LiveView), Olympus intègre bien évidemment cette technologie dans le E-420. Pour un appareil qualifié de «très grand public», ce petit reflex embarque beaucoup d’options, tellement que les vrais débutants pourraient être déroutés s’ils ne s’en tiennent pas aux modes scène. Olympus aurait dû s’inspirer un peu de Nikon qui fait un très bon travail quant à la clarté de ses menus. Mise au point sur 11 collimateurs en LiveView, bonne détection des visages, un bon système de nettoyage du capteur, ce E-420 -stabilisation exclue- est globalement bien équipé et au niveau de ses concurrents en termes de fonctions. Un bémol cependant : la mise au point, d’une part limitée à 3 collimateurs en visée reflex et d’autre part un brin agaçante en basse lumière, peinant à faire un point de manière efficace.

… mais un traitement du bruit en-dessous de la concurrence

Si la dynamique générale des clichés, de même que la colorimétrie (et dans une moindre mesure, le piqué), sont plutôt bons, la qualité du bruit numérique est clairement un brin en deçà de la concurrence. Là où Canon, et particulièrement Nikon, ont fait de réels – voire impressionnants!- progrès, Olympus se «contente » de nous servir un produit utilisable jusqu’en 800 ISO. Pour des tirages A4 ça ira à la rigueur, mais pas plus loin. A ce léger défaut de traitement d’image on ajoute la non-stabilisation de l’image et on obtient un appareil qu’il faudra caler au mieux en conditions difficiles (mouvement, basse lumière, etc.), sous peine d’avoir une grande majorité de clichés flous.

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