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Test : Un disque dur réseau vraiment (trop) facile à utiliser

Le MyBook World Edition II simplifie à l’extrême le partage de données, en local et depuis Internet, peut-être trop.

L'avis de 01net.com

Western Digital My Book World Edition II

Les plus

  • + L'accès facilité à ses données
  • + Prix compétitif
  • + Convivialité du système

Les moins

  • - L'impossibilité de connecter le disque en USB

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/05/2007

Voir le verdict

Fiche technique

Western Digital My Book World Edition II

Nombre de disques max gérés 2
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Western Digital My Book World Edition II : la promesse

Difficile d’en disconvenir, le partage de fichiers grâce à un disque réseau est une très bonne idée, pour éviter de perdre des données importantes ou pour faciliter l’informatique à la maison. Le problème est que souvent la simplicité d’utilisation n’est pas au rendez-vous.

Les services sont là, mais il faut en passer par de longues phases de configuration avant de pouvoir partager ses fichiers localement ou de donner un accès pour faire quoi que ce soit. Alors, quand Western Digital clame haut et fort avoir atteint le nirvana de la configuration, le walhalla de l’utilisation, on regarde son produit avec un enthousiasme dubitatif. Et si c’était vrai ?

Western Digital My Book World Edition II : la réalité

Souvent, en informatique, pour éviter les problèmes de configuration trop complexes, on cache tout à l’utilisateur derrière une interface très simple, qui demande juste de saisir quelques données de temps à autre. Le produit prend l’utilisateur par la main et ne le laisse plus, jusqu’à ce que tout soit fonctionnel. On peut alors regretter un manque de liberté, mais tel est parfois le prix à payer.
C’est la méthode retenue par Western Digital pour son My Book World Edition II. Pour cause, les objectifs sont haut placés. Trois grands axes se dégagent de ce disque dur réseau. Le stockage de fichiers par le réseau local (Lan). Ensuite, le partage de fichiers avec le monde. Comprenez que le contenu du disque est accessible où que vous soyez sur Terre. Enfin, une série de services plus ou moins intéressants.

Un téraoctet pour toute la maison
Tout commence avec l’installation sur le PC d’un logiciel qui annonce la couleur : WD Anywhere Access – la version du programme compatible Vista devrait être disponible d’ici la fin de l’année. Il va se charger de préparer votre machine à se connecter au disque. Il active quelques ports sur votre machine, sans que vous n’ayez rien à faire, pour peu que votre pare-feu soit un peu laxiste. Dans la foulée il vous demande de créer un compte, enregistré en ligne, qui vous servira aussi bien localement que pour vous connecter au disque depuis le lieu de vos vacances.
Localement, tout se passe comme dans un rêve (un peu dirigiste). Vous pouvez créer de nouveaux répertoires et les transferts de données se font par de simples glisser-déposer. Comme c’est le cas avec nombre de disques réseau. Ici, toutefois, il n’a pas été nécessaire de le configurer. On travaille avec le My Book World Edition II en toute transparence, comme s’il s’agissait d’un disque dur classique. A la différence qu’il est accessible depuis toutes les machines du réseau, PC et Mac.

Un disque dur ouvert sur le monde
C’est dans le partage avec le reste du monde que le disque de Western Digital donne toute sa mesure. C’est, en général, là que les procédures se compliquent et demandent le démarrage d’une armada de serveurs aux noms barbares. Ici, rien à voir. Pour partager un dossier (et son contenu) avec un tiers, il suffit, depuis le logiciel WD Anywhere Access, de sélectionner le répertoire, qui peut d’ailleurs être un répertoire du PC. Suit l’envoi d’une invitation par e-mail à la personne concernée. Vous avez alors l’occasion de cocher des cases pour fixer les droits d’utilisation (lecture/écriture et droits d’administration éventuels) de ce nouvel utilisateur.
A vous ensuite de mettre le contenu à partager dans le dossier choisi. Deux remarques à ce sujet, l’une positive, l’autre plus mitigée. Premier point, la connexion à distance ne réclame aucun logiciel spécialisé, pas de client FTP, par exemple. Il suffit de cliquer sur le lien figurant dans l’e-mail reçu pour accéder via un navigateur (et une applet Java) au répertoire. Troublant de facilité. Une fois encore, tout se fait en glisser-déposer. Second point, il est arrivé lors de notre prise en main qu’un dossier créé par un utilisateur distant ne soit pas consultable localement alors que c’est l’administrateur du disque qui en faisait la demande. Bogue isolé ou systématique ? En tout cas, c’est légèrement regrettable d’un point de vue sécurité.
Indiquons aussi que, pour des raisons légales certainement, les fichiers vidéo ne sont pas visibles lors d’une connexion à distance. C’est-à-dire que si vous souhaitez partager un fichier .avi, par exemple, avec un correspondant, celui-là ne le verra pas dans le répertoire quand il se connectera. Frustrant quand il s’agit de la vidéo des premiers gazouillis du petit dernier. Dans ce cas, l’astuce consiste simplement à changer l’extension du fichier ou à l’inclure dans une archive zip non compactée. Dès lors le fichier sera visible.
Ce sont des petits détails de ce genre qui font qu’un utilisateur un peu averti aura l’impression de ne pas pouvoir faire ce qu’il veut. Pour autant, la simplicité d’utilisation est un vrai moment de félicité. Un bonheur non altéré par l’interface HTML de configuration, qui permet de régler avec plus de précision les partages et le disque dur en lui-même. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, gérer un disque de un téraoctet demande un peu de rigueur, même si ce n’est pas la place qui manque.

Les services gratuits ou payants
Troisième axe, inhabituel dans le monde des disques durs réseau, la notion de services complémentaires. Disons-le clairement, si les fonctions de partage de dossiers et de fichiers distants sont essentielles, le partage d’écran ou de webcam et la prise de contrôle de l’ordinateur à distance paraissent plus anecdotiques.
D’ailleurs, Western Digital ne s’y est pas trompé en incluant les trois derniers services à son offre Premium (payante 6,95 dollars par mois ou 64,95 dollars par an). L’offre Premium offerte à l’essai pendant trente jours peut très bien être abandonnée passé ce délai. Sauf si vous êtes accro à la télésurveillance − à savoir une webcam branchée à l’arrière du disque avec un affichage rafraîchi régulièrement.
Pour ceux que le partage d’écran ou la prise de contrôle à distance intéressent, des logiciels tiers ou des outils intégrés à Windows le font gratuitement. En définitive, ce service Premium ne nous a pas convaincus. Trop gadget et trop peu performant à l’utilisation. On aurait à la limite préféré pouvoir partager sur le Lan une imprimante USB ou bénéficier d’un espace de stockage supplémentaire en ligne.

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