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Test : Toshiba Qosmio X70, un gros PC portable design pour petit joueur

Malgré des atouts esthétiques indéniables, le Qosmio X70 ne rugit pas assez fort pour le prix affiché sur l’étiquette.

L'avis de 01net.com

Toshiba Qosmio X70-B-10P

Performances

0 / 5

Affichage

3 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 27/03/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Toshiba Qosmio X70-B-10P

Processeur Intel Core i7-4710HQ
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 1000 Go
Taille d'écran 17.3 "
Puce graphique AMD Radeon R9 M265X
Voir la fiche complète

Toshiba Qosmio X70-B-10P : la promesse

La gamme Qosmio est LA famille de PC portables musclés et orientés gaming de Toshiba. Le X70-B-10P est un appareil à écran 17,3 pouces et qui reprend évidemment le look noir et rouge assez agressifs de ses grands frères. Sa fiche technique laisse clairement entrevoir des appétences pour le divertissement vidéo-ludique mais pas uniquement. Un lecteur Blu-ray et une paire d’enceintes Harman/Kardon devraient permettre de se faire un bon film entre deux parties de jeux vidéo. D’ailleurs, ces derniers ne demandent pas les mêmes ressources. Force est de constater qu’il est souvent bien difficile de trouver une machine capable de contenter tant le joueur que le moteur graphique du dernier titre à la mode. Et le tout, sans pour autant mettre le feu au porte-monnaie. Vendu 1000 euros tout rond, ce Qosmio X70-B-10P en aura-t-il assez dans le boîtier pour faire tourner correctement une grande majorité de titres de Lan Party voire quelques incontournables déjà sortis et, plus important, à venir ? Réponses.

Toshiba Qosmio X70-B-10P : la réalité

Tout comme un cuisinier étoilé, le Qosmio X70 (B-10P) de Toshiba joue sur les différentes textures et matières pour séduire l’œil et susciter l’appétit du gamer. A commencer par l’aluminium noir brossé, recouvrant tant le capot de son écran 17,3 pouces de diagonale que le repose-main. Ensuite, le contour et les touches du clavier toutes de plastique brillant, contrastent subtilement, tout en gardant la couleur sombre. Viennent enfin les éléments d’un rouge sombre. Le contour du touchpad, les flancs de l’appareil ou encore les charnières de l’écran sont autant d’éléments qui viennent donner du pep’s à la recette. Sans oublier le logo Qosmio du capot, rouge lui aussi. Agressif tout en subtilité, Toshiba réussirait presque son coup.

Aussi salissant qu’agressif

A peine pris en main, le Qosmio rappelle qu’il joue dans la cour des puissants avec un poids de presque 3 kilos et une épaisseur supérieure à 3,3 cm au plus haut. Un beau bébé donc. Cependant, l’aluminium du boîtier se régale des traces de doigts si bien que le temps d’examiner l’engin sous toutes ses coutures, il est déjà recouvert de nos empreintes palmaires

Et c’est qu’il les aime, le bougre ! Pour faire partir les traces, il faut frotter énergiquement à l’aide d’un chiffon un peu plus abrasif que celui servant à nettoyer des lunettes. Nous qui n’avions pas (encore) mangé de chips avant le test, on imagine aisément le travail de récurage qu’il va falloir faire après nous être descendu un paquet de notre marque préférée.

Et paf ! Dans l’écran…

Ces grasses considérations mises de côté, il est temps de mettre le monstre en branle. D’une pression sur le petit bouton ad-hoc, la dalle TN affiche fièrement l’interface de Windows 8.1 en Full HD (1920 par 1080 pixels) en un peu moins de trente secondes.
A première vue, l’image semble assez contrastée mais la luminosité, un peu basse. Notre sonde de test le confirme : le taux de contraste est supérieur à 1100:1. La luminosité est, quant à elle, assez médiocre (259 cd/m2), surtout pour une machine avoisinnant les 1000 euros.
De fait, impossible de lutter efficacement contre tous les reflets captés par le revêtement brillant de l’écran. Il faut incliner l’écran vers l’arrière ou tirer ce dernier vers soi, voire décaler l’appareil, pour limiter leurs effets néfastes. Le confort d’utilisation en prend un coup dans l’aile !

Sauvé par son clavier ?

A croire que Toshiba n’a pas regardé ce que la concurrence proposait avant de concevoir son poulain. En témoigne la disposition de la connectique sur les flancs du Qosmio. A gauche se trouvent deux prises USB 2.0, situées à côté du lecteur/graveur Blu-ray. A droite, qui est usuellement le côté où repose la souris gaming, sont concentrées la prise réseau, les sorties vidéos et audio ainsi que les prises USB 3.0. En clair, les chances de heurter les câbles, des prises ou encore une clé oubliée en pleine session de jeu sont maximales. Et rien n’est plus agaçant que de louper un headshot (tir à la tête) car la main a buté contre des prises.

Toshiba n’a cependant pas tout raté. Il y a quand même un très bon élément sur ce Qosmio : le clavier rétroéclairé de rouge. Agréable à parcourir des doigts tant pour la frappe que pour le jeu, il cliquette discrètement et rapidement. Eternels insatisfaits que nous sommes, nous ne manquerons cependant pas de souligner que la touche Windows se trouve malheureusement du côté gauche du clavier. D’ordinaire, c’est là que se trouvent les touches pour se déplacer dans les jeux. Heurter la touche à fenêtre sera fréquent… Seconde insatisfaction, la barre d’espace est ridiculement petite et donc pas assez à portée de pouce pour effectuer « prestement » des sauts dans les jeux vidéo.

Une configuration pour joueur occasionnel

Mais que se cache-t-il dans ce Qosmio à 1000 euros ? Tout d’abord, attention ! Il existe plusieurs configurations vendues sous la même référence sur la Toile. Etrange. La nôtre est le modèle équipé des composants suivants : un processeur Intel Core i7-4710HQ, 8 Go de mémoire vive DDR3, une carte graphique AMD Radeon R9 M265X et un disque dur de 1 To basique. Nous insistons sur ce point car certaines déclinaisons du X70 embarquent un modèle de disque hybride, c’est-à-dire avec des morceaux de SSD à l’intérieur, afin d’accélérer les échanges fichiers ou encore les démarrages des jeux ou de l’OS.

De notre point de vue, c’est aujourd’hui le minimum pour un engin destiné aux gamers, aussi amateurs ou occasionnels soient-ils. Malheureusement, le Qosmio testé ici n’en bénéficie pas. Ainsi, son score chute sous la barre des 1850 points dans PC Mark 8 (Storage) alors que l’Asus G551, par exemple, vendu le même prix et équipé d’une unité de stockage hybride atteint presque les 3000 points.

Après de longues heures passées à éprouver ce Qosmio, il n’a pas su nous faire vibrer. Il a pourtant joué la carte de l’autonomie avec une endurance comprise entre 3 et 4 heures suivant l’utilisation qui en est faite. Il nous a ensuite démontré ses talents à faire tourner toutes les applis usuelles voire de retouches photo grand public. Sur le jeu, en revanche, il n’a pas fait carton plein.
Les différents scores obtenus sur nos tests montrent clairement qu’il fait tourner très correctement les titres anciens, peu gourmands en ressources ou les grands classiques que sont Counter-Strike : GO, League of Legends voire DoTA 2.
En revanche, pour les jeux dernièrement sortis comme Battlefield Hardline ou encore Evolve voire Dying Light, le Qosmio a du mal à conjuguer fluidité et beauté à tous les coups. En clair, pour s’éclater dans la définition native Full HD de l’écran, avec tous les détails poussés au maximum, il peine à afficher plus de 50 images par seconde (ips) à l’écran. Pour retrouver fluidité et beauté (soit une moyenne 60 ips à l’écran), il faut mettre les mains dans les options graphiques voire opter pour une définition d’écran inférieure (1600 par 900 pixels par exemple).
Quoi qu’il en soit, à partir du moment où un jeu est lancé, assurez-vous, d’une part, que le PC est posé sur une table car le mercure peut grimper jusqu’à 55°C dessous ; et, d’autre part, montez le son dans le casque ou celui des enceintes car le bruit de la ventilation est vite entêtant (45,2 dB max.).

L’évolution n’est pas son fort

Allez hop, on attrape le tournevis et on démonte. Autant dire que Toshiba ne l’a pas voulu facile à dépecer car il faut enlever plus d’une dizaine de vis et jouer sur les petites attaches en plastique avant que la partie basse en plastique ne se détache. Les puces à l’air, on comprend mieux pourquoi le constructeur nippon n’a pas prévu de trappe de visite. Seul l’ajout ou l’augmentation de la mémoire vive sont possibles.

D’un coup d’œil, on constate aussi que le système de refroidissement est assez sommaire et, surtout, est commun au processeur et à la carte graphique. Ce n’est pas idéal pour une dissipation optimale des calories sur un PC de jeu. On remarque également que les modules mémoire DDR3 de la carte ne sont pas recouverts d’isolant ou de petits coussins thermiques.  Pas étonnant que nos relevés de température soient aussi élevés.

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