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Test : Sony RX100 Mark IV, le compact expert ultra complet et… ultra cher

Complet et performant, le RX100 Mark IV de Sony est un compact haut de gamme qui a tout pour plaire. Mais il est vraiment très cher. Trop cher ?

L'avis de 01net.com

Sony Cyber-shot RX100 Mark IV

Qualité photo

4.5 / 5

Qualité vidéo

4.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

4 / 5

Réactivité

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 27/10/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Cyber-shot RX100 Mark IV

Définition du capteur 20 Mpx
Ouverture max en grand angle 1.8
Ouverture max en téléobjectif 2.8
Zoom optique 2.9 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Sony Cyber-shot RX100 Mark IV : la promesse

Quatrième itération de la famille RX100, ce RX100 Mark IV est un peu l’aboutissement de la série. Tout ce que l’on pouvait souhaiter trouver dans un compact haut de gamme semble être réuni dans ce petit boîtier de 298 g. Reprenant la déjà très complète fiche technique du RX100 Mark III, le Mark IV avait la difficile tâche de faire plus, mieux, plus fort. Pari à priori réussit, mais à quel prix ?

Sony Cyber-shot RX100 Mark IV : la réalité

Nous le disions du Mark III et c’est encore plus vrai pour ce dernier modèle : le niveau d’équipement du RX100 Mark IV est presque parfait. L’écran orientable en mode portrait, le flash et le viseur : la trinité est là. Par rapport à ce dernier modèle, le seul élément qui change est la définition du viseur qui passe de 1,44 Mpix à 2,36 Mpix. Un surplus de définition agréable mais pas évident à l’oeil, le faible dégagement oculaire des lentilles du viseur limitant l’impact positif de cette hausse de définition.

Seul le tactile manque à l’appel, mis au banc depuis des années par Sony. Quelle qu’en soit la raison, il faudrait que l’électronicien japonais finisse pas revoir sa copie. Même les derniers Leica sont tactiles !

Très bon capteur

Le capteur Exmor RS de ce RX100 MK IV offre la même définition que les 3 premières moutures à savoir 20 Mpix, une définition suffisante pour des recadrages ou tirages conséquents. Cette nouvelle version du capteur favorise les rafales et la 4K mais si Sony annonce un gain en hautes sensibilités, celui-ci nous a parue modérée.

Même à 6400 ISO, le capteur 1 pouce du RX100 Mark IV maintient une grande cohérence des couleurs.

Ce capteur n’en reste pas moins le meilleur de sa catégorie – et de loin ! – puisqu’il joue sans souci à 3200 ISO, se permettant d’être toujours utilisable à 6400 ISO avec un bon maintien de la nature des couleurs même si ls détails sont sacrifiés. Mis à part le Panasonic Lumix LX100 et son capteur Micro 4/3, aucun compact ne peut lutter à l’heure actuelle avec ce Mark IV.

N’hésitez pas aller visionner et télécharger nos photos de test en haute définition sur notre album Flickr.

Optique lumineuse

Equivalent à un 24-70 mm f/1.8-2.8, le zoom du Mark IV est vraiment très lumineux, une performance technique au regard de son très faible encombrement. Le niveau de déformation est assez bien maîtrisé et les aberrations chromatiques très bien traitées en Jpeg.

Le piqué d’image, n’est pas à son pinacle mais le traitement d’image efficace permet à ce compact de tutoyer nombre d’appareils hybrides d’entrée de gamme avec leur optique kit.

On aimerait cependant que Sony diminue la course aux grandes ouvertures pour se concentrer sur la qualité d’image : avec une ouverture moindre (f/2.0) et un capteur 4 fois plus petit, le X30 de Fujifilm arrive à lui tenir tête en plein jour (en basses lumières, Sony lui inflige un KO technique).

Traitement d’image (trop ?) neutre


Le rendu des couleurs des boîtiers Sony reste très académique, trop numérique et manque de la subtilité d’interprétation des boîtiers Fujifilm.

S’il manque un truc à Sony, c’est bien une “patte” colorimétrique. Les couleurs du RX100 Mark IV sont techniquement justes mais il leur manque un je ne sais quoi d’interprétation, d’identité des couleurs. Il serait bon que Sony cherche un moyen de donner aux photographes des outils pour donner du chien aux images, à l’instar des modes Classic Chrome de Fujifilm ou Noir & Blanc à fort grain d’Olympus.

4K : la précision photo dans un mode vidéo

La capture d’écran et le détail à 100% qui en est issu parlent d’eux-mêmes : le niveau de détail apporté par la vidéo 4K est impressionnant. On voit nettement les Nike du conducteur du scooter et il est à peu près certain que les connaisseurs pourront même en déterminer le modèle ! Limité à du 24p, le mode 4K est épaulé par un mode Full HD de grande qualité dont l’avantage est de saturer moins vite la carte mémoire.

Cette haute performance en vidéo n’est pas l’apanage de Sony : Panasonic dispose de plus de références capables de tourner en 4K et sa qualité de compression est au moins aussi bonne voire meilleure sur certains appareils plus haut de gamme. Mais mis à part ces deux champions, le monde de la photo (Canon et Nikon en tête) semble être la ramasse dans la vidéo en très haute définition. Laissant le champ libre à Sony et Panasonic.

Vidéo ultra rapide

Rendue possible par l’intégration de mémoire vive directement dans le capteur, la vidéo en mode ultra rapide permet de réaliser des clips à 1000 images par seconde (mode HFR pour high framerate). Un concept intéressant mais qui a ses limites. En définition tout d’abord car si le fichier généré est en Full HD, la définition originale est de 1136 x 384 points. Ensuite ce mode nécessite une luminosité conséquente pour que la vidéo ne soit pas trop bruitée ou trop sombre. Finalement la séquence est limitée dans le temps et il faut du temps à l’appareil pour l’enregistrer. Mais une fois ces limites acceptées, le résultat est là : n’importe quelle action peut-être décortiquée image par image, rendant l’invisible visible. Une belle prouesse.

Attention aux cartes mémoire

La 4K comme le mode HFR imposent l’utilisation d’une carte mémoire rapide de classe UHS-1. Mais inutile d’investir dans les modèles les plus récents en UHS-2 puisque le RX100 Mark IV n’est pas compatible avec ces cartes de nouvelle génération. Une aberration totalement injustifiable compte tenu du positionnement « ultra technologique » de ce RX100 Mk IV. Nous comptions sur une mise à jour du firmware mais un responsable de Sony nous a confié que cela serait très difficile compte tenu de la différence du type de contrôleur mémoire entre les deux standards.

La technologie ne fait pas tout

Que manque-t-il techniquement au RX100 Mark IV ? Si on met le tactile de côté qui n’est qu’une question de goût, la réponse est claire : rien. Est-ce donc un boîtier parfait ? Non, loin de là. Comme nous le soulevons ci-dessus, les rendus des couleurs, pourtant bardés de filtres artistiques sont assez illisibles, pas assez caractérisés pour les “vrais” photographes. Les menus commencent à être un peu trop complexes et la prise en main un peu glissante oblige à acheter le petit grip officiel (15 €), accessoire qui ne l’est plus tant que ça.

Pour aller plus loin, il faudrait que Sony mette un peu d’eau dans son ADN : la miniaturisation a ses vertus, mais elle a aussi ses limites. Ce RX100 Mark IV reste un bijou technologique plutôt fragile, loin de la robustesse d’un compact Canon ou Fujifilm. A 1150 € le compact numérique, on aimerait être assuré qu’il puisse encaisser les vicissitudes de la vie.

Face au RX100 Mark III

Par rapport à son prédécesseur le RX100 Mark III, le RX1000 Mark IV apporte la vidéo 4K (mais qui fait chauffer le boîtier), un mode ralenti amusant (mais en basse définition et nécessitant beaucoup de lumière), une rafale plus généreuse, une meilleure définition de viseur et un petit gain en hautes sensibilités. Mais dans un usage normal nous n’avons pas vu de différence flagrante : toutes ces améliorations sont des petits plus qui ne changent pas vraiment la donne – l’AF et la prise en main sont proches, le traitement des couleurs identique, la compression Full HD itou, etc. Or le RX100 Mark IV coûte officiellement 300 euros de plus que le Mark III sans apporter un élément qui lui permette réellement le surclasser. Dans la réalité la comparaison de prix est pire, le Mark III se dégottant jusqu’à 500 euros moins chers sur des sites sérieux.

Pour rappel, le RX100 Mark III coûte 200 euros de plus que le Mark II mais apporte un viseur électronique, un écran orientable en mode portrait, et une optique plus lumineuse et plus piquée. Sony a donc été bien trop gourmand avec cette hausse de prix.

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